Charles Villiers Stanford

Sir Charles Villiers Stanford est un compositeur irlandais, né le à Dublin et décédé le à Londres.

Pour les articles homonymes, voir Villiers et Stanford.

Biographie

Fils d'un éminent juriste à la chancellerie de Dublin, Stanford est élevé dans un milieu musical où ses deux parents sont des musiciens chevronnés ; son père s'intéresse plus particulièrement au chant tandis que sa mère est pianiste. Il étudie l'orgue et la composition auprès de Robert Stewart. Ses talents précoces ont été relatés dans un article du Musical Times de .

Il se rend à Londres en 1862 pour étudier avec Arthur O'Leary et Ernst Pauer, avant de parvenir en 1870 au prestigieux Queens' College de Cambridge, puis au Trinity College en 1873 où il est notamment organiste jusqu'en 1892. Sa nomination au poste de directeur de la société musical de l'université de Cambridge lui offre une notoriété certaine.

Entre 1874 et 1877, il passe quelques semaines d'études en Allemagne afin de parfaire sa technique de composition avec Carl Reinecke et Friedrich Kiel, avant d'obtenir ses diplômes universitaires à Cambridge. Il rencontre le violoniste Joseph Joachim et le chef d'orchestre Hans von Bülow qui le soutiendront avec constance.

Engagé comme professeur de composition au Royal College of Music en 1883, il devient également chef du Bach Choir de 1886 à 1902, professeur de musique à Cambridge, à partir de 1887. Il est aussi chef de l'Orchestre philharmonique de Leeds de 1897 à 1909, ainsi que du festival de Leeds de 1901 à 1910.

Parmi ses élèves, on retrouve les compositeurs Arthur Bliss, Herbert Howells, John Ireland, Gustav Holst, Ralph Vaughan Williams, George Dyson, Ernest John Moeran, Rebecca Clarke et le chef d'orchestre Eugène Goossens.

Avec Hubert Parry et surtout Edward Elgar, il est l'un des compositeurs emblématiques de la période victorienne.

Il a été fait chevalier le 24 octobre 1902[1].

Œuvre

Caricature publiée dans la revue Vanity Fair le 2 février 1905.

Charles Villiers Stanford laisse environ 300 œuvres.

Orchestre

  • Symphonie no 1 en si bémol majeur (1876-1877)
  • Symphonie no 2 en mineur, « Elegiac » (1882, Cambridge)
  • Symphonie no 3 en fa mineur, « Irish », op. 28 (, Londres)
  • Symphonie no 4 en fa, op. 31 (, Berlin)
  • Symphonie no 5 en , « L'allegro ed il penseroso », op. 56 (1894, créée à Londres en 1895)
  • Symphonie no 6 en mi bémol, op. 94 (1905)
  • Symphonie no 7 en ré mineur, op. 124 (1912)

Concertantes

  • Concerto pour violon en majeur, op. 74 (1899)
  • Suite pour violon, op. 32 (1888)
  • Concerto pour piano no 1 en sol majeur, op. 59 (1894)
  • Concerto pour piano no 2 en ut mineur, op. 126 (1911-1915)
  • Concerto pour piano no 3 en mi bémol majeur, op. 171 (1919)
  • Variations sur des thèmes anglais (« Down among the Dead Men ») pour piano et orchestre, op. 71 (1898)
  • Concerto pour clarinette en la mineur, op. 80 (1902-1903)
  • Konzertstück pour orgue et orchestre, op. 181 (1921)

Rapsodies irlandaises

  • Rapsodie irlandaise no 1 en mineur, op. 78 — dédiée à Hans Richter
  • Rapsodie irlandaise no 2 en fa mineur, op. 84 « Ossian »
  • Rapsodie irlandaise no 3 pour violoncelle, op. 137 (1913)
  • Rapsodie irlandaise no 4 en la mineur, op. 141 (1913)
  • Rapsodie irlandaise no 5 (1917)
  • Rapsodie irlandaise no 6 pour violon, op. 191 (1922)

Opéras

Sa première composition marquante est la musique de scène composée en 1876 d'après le Queen Mary d'Alfred Tennyson.

Chorales

De nos jours, Stanford est particulièrement connu pour ses œuvres chorales. On peut citer deux oratorios, un requiem (1897), un Stabat Mater (1907) mais aussi des œuvres profanes plus courtes telles The Revenge (1886), The Voyage of Maeldune (1889), Songs of the Sea (1904) et Songs of the Fleet (1910).

La musique composée pour l’Église anglicane est encore beaucoup jouée.

  • Anthems et motets
    • And I Saw Another Angel, op. 37 n° 1
    • For lo, I raise up, op. 145
    • If Thou Shalt Confess, op. 37 n° 2
    • The Lord is my Shepherd (1886)
    • Three Latin Motets, op. 38
      • Justorum animae
      • Coelos ascendit hodie
      • Beati quorum via
  • Musique pour les offices
    • Jubilate Deo et Te Deum en si bémol, op. 10
    • Magnificat et Nunc dimittis en la, op. 12
    • Magnificat et Nunc dimittis en si bémol, op. 10
    • Magnificat et Nunc dimittis en ut, op. 115
    • Magnificat et Nunc dimittis en pour chœur (1923)
    • Magnificat et Nunc dimittis en mi bémol' (1873)
    • Magnificat et Nunc dimittis en fa, op. 36
    • Magnificat et Nunc dimittis en fa (Queens' Service) (1872)
    • Magnificat et Nunc dimittis "Grégorien" (1907)
  • Autres
    • The Blue Bird
    • Magnificat en si bémol pour double chœur
    • Pater Noster (1874)

Orgue

  • Fantaisie et Toccata en Ré mineur, Op. 57 (1894, révisée en 1917)
  • Six Préludes pour Orgue, Op.88 (1903-1905)
  • Six Court Préludes et Postludes, Première Série, Op.101 (1907)
  • Fantaisie et Fugue en Ré mineur, Op. 103 (1907)
  • Six Court Préludes et Postludes, Deuxième Série, Op.105
  • Marche d'Installation, Op.108 (1908) (transcription)
  • Te Deum and Canzone, Op. 116
  • Idylle et Fantaisie, Op.121 (1910)
  • Sonate pour Orgue no 1 en Fa majeur, Op.149 (1917)
  • Sonate pour Orgue no 2 Eroica, Op.151 (1917)
  • Sonate pour Orgue no 3 Britannica, Op.152 (1918)
  • Sonate pour Orgue no 4 Celtica, Op.153 (1920)
  • Sonate pour Orgue no 5 Quasi una Fantasia, Op.159 (1921)
  • Six Prélude Occasionnels en Deux Livres, Op. 182 (publiés en 1930)
  • Fantaisie sur le ton "Intercessor", Op. 187 (1922)
  • Quatre Intermèdes, Op. 189 (1923)
  • Trois Préludes et Fugues, Op. 193 (1923)
  • Trois Idylles pour Orgue, Op. 194
  • Jesu dulcis memoriae, Prélude pour Orgue (1879)
  • Huit Prélude de Choral pour Orgue
  • Prélude de Choral sur "Why Does Azure Deck the Sky?" (1924)
  • Prélude et Fugue en Mi mineur pour Orgue (1875)
  • Quasi una Fantasia pour Orgue (1921)
  • Toccata et Fugue en Ré mineur (1907)

Notes et références

  1. (en) London Gazette : n° 27494, p. 7165, 11-11-1902

Liens externes

  • Portail de la musique classique
  • Portail de l’Irlande
  • Portail de l’opéra
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.