Charles III (duc de Parme)

Charles III de Bourbon-Parme, né à Camaiore le , mort à Parme le , fut duc de Parme et de Plaisance du jusqu'au date de son assassinat.

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Pour les autres membres de la famille, voir Maison de Bourbon-Parme.

Charles III

Portrait du duc Charles III de Parme.
Titre
Duc de Parme et de Plaisance

(4 ans, 7 mois et 2 jours)
Prédécesseur Charles II
Successeur Robert Ier
Prince héritier du duché de Parme et de Plaisance

(1 an, 8 mois et 8 jours)
Prédécesseur Charles-Louis de Bourbon-Parme
Successeur Robert de Bourbon-Parme
Biographie
Titre complet Duc de Parme et Plaisance
Dynastie Maison de Bourbon-Parme
Date de naissance
Lieu de naissance Camaiore, Grand-duché de Toscane
Date de décès
Lieu de décès Parme, Duché de Parme et Plaisance
Sépulture Viareggio
Père Charles II
Mère Marie-Thérèse de Savoie
Conjoint Louise d'Artois
Enfants Marguerite de Parme
Robert de Parme
Alice de Parme
Henri de Parme
Héritier Robert de Parme

Ducs de Parme et de Plaisance

Il était le fils unique de Charles II de Parme et a fait ses études en Saxe et à Vienne. Il a beaucoup voyagé alors qu'il était prince héréditaire du duché de Lucques. Pendant un certain temps, il servit dans l'armée piémontaise avec le grade de capitaine. En 1845, son père arrangea son mariage avec la princesse Louise de France, petite-fille du roi Charles X, qui lui donna quatre enfants. En décembre 1847, à la mort de la duchesse de Parme Marie-Louise d'Autriche, son père, Charles II duc de Lucques, devint le duc régnant de Parme et de Plaisance, mais abdiqua le 24 mars 1849. Charles III devint le duc de Parme, de Plaisance et des États annexés le 25 août.

Charles III devait son trône au soutien des troupes autrichiennes. Il plaça Parme sous la loi martiale, infligea de lourdes peines aux membres du gouvernement provisoire défunt, ferma les universités et institua une politique régulière de persécution. Sa politique autoritaire le rendit impopulaire. Après seulement cinq ans de règne, il est assassiné en mars 1854.

Famille

Charles III est né à la Villa delle Pianore (it) près de Lucques, le seul fils de Charles-Louis de Bourbon, prince héréditaire de Lucques, et son épouse Marie-Thérèse de Savoie (fille de Victor-Emmanuel Ier de Sardaigne). Lors du baptême il lui a été donné le nom de Ferdinand Charles Joseph Victor Marie. Le , à l'avènement de son père comme duc de Lucques, Ferdinand-Charles devint à son tour prince héréditaire de Lucques.

Le prince héréditaire a passé la majeure partie des dix premières années de sa vie en Allemagne et à Vienne. Quand il avait quatre ans, la responsabilité de son éducation fut confiée à un prêtre hongrois, Sigmond Deáki.

En 1841, Ferdinand-Charles a été envoyé à Turin pour être formé dans l'armée. Il a reçu une commission dans l'armée piémontaise avec le grade de capitaine dans la cavalerie de Novare.

En 1847, Marie Louise d'Autriche s'éteint. Le prince de Lucques retrouve le duché de ses ancêtres. Il est confronté aux mouvements révolutionnaires de 1848 et, peu intéressé par la politique, abdique dès l'année suivante en faveur de son fils.

Mariage et descendance

Le , Ferdinand-Charles se marie à Louise d'Artois, sœur du prétendant aux trônes de France et de Navarre, Henri d'Artois, « comte de Chambord », et petite-fille du dernier roi de France, Charles X. La cérémonie se déroule au château de Frohsdorf près de Lanzenkirchen en Autriche.

De cette union naissent :

Règne

Le duc de Parme.

Le 25 août 1849, Ferdinand-Charles monte sur le trône sous le nom de Charles III de Parme. Il est marié à Louise d'Artois, fille du duc de Berry Charles-Ferdinand d'Artois et sœur du « comte de Chambord », prétendant légitimiste au trône de France[1]. Il s'agit là d'un personnage très discuté, intelligent mais étrange, dont l'une des premières actions est d'intervenir contre les membres de la régence et d'instituer une commission chargée d'étudier les dépenses du gouvernement révolutionnaire[2].

Le duc dit vouloir l'indépendance vis-à-vis de l'Autriche à laquelle il est lié et sur qui il peut compter en cas d'attaques extérieures ou de révoltes internes. Extravagant, il exige de ses sujets une conduite qu'il n'a pas et se montre violent[3]. Le duché se partage entre libéraux et légitimistes, mouvement issu de la Restauration française qui s'appuie sur une campagne traditionaliste, les villes penchant plutôt du côté des libéraux[4]. En 1853, les légitimistes de Parme, soutenus par la duchesse, souhaitent l'abdication du duc alors qu'il se trouve en Autriche pour assister à des manœuvres. Mis au courant, le duc fait surveiller étroitement la duchesse et renvoie les fonctionnaires ayant participé au complot[5]. À Parme, les impôts augmentent, les habitants vivent sous la surveillance du chef de la police Bassetti qui signe de nombreux ordres de punitions corporelles, suivant les exigences du duc. Le mécontentement gronde en ville. Le duc est poignardé dans une rue de Parme le 26 mars 1854 par Antonio Carra et meurt le lendemain à l'âge de 31 ans[6],[7].

Le 27 mars, la veuve du duc, Louise-Marie, annonce la mort de son époux et proclame son fils Robert Ier nouveau souverain, elle-même assurant la régence.

Annexes

Bibliographie

  • Juan Balanso, Les Bourbons de Parme : histoire des infants d'Espagne, ducs de Parme, J&D, 1996 (ISBN 2841271005).
  • Bernard Mathieu et André Devèche, Tableau généalogique de la Maison de Bourbon, Éditions de La Tournelle, 1984.
  • Nestor Sempé, Charles III, duc de Parme et de Plaisance, Imprimeries de Morris, 1855 (ASIN B001BQORFQ).

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Stella 1988, p. 367
  2. Marchi 1988, p. 259
  3. Marchi 1988, p. 260
  4. Marchi 1988, p. 260-262
  5. Marchi 1988, p. 262
  6. Marchi 1988, p. 263
  7. Stella 1988, p. 368
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