Charles Victor Famin

Charles Victor Famin est un architecte français né à Paris le et mort à Chartres le [1].

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Charles Victor Famin

Portrait dessiné par Ingres, Rome, 1836
Présentation
Naissance
Paris
Décès
Chartres
Nationalité française
Activités Architecte du gouvernement
Formation École des beaux-arts
Œuvre
Distinctions Prix de Rome
Entourage familial
Père Auguste Famin

Biographie

Famille

Charles Famin est le fils de Sainte-Marie Famin, également architecte et le petit-fils de César Famin qui fut, en 1789, le dernier premier échevin de la ville de Paris. Sa mère est Sophie de Juine, ce qui fait de lui l'arrière-petit-fils du peintre Jean-Marc Nattier et un cousin d'Hector Berlioz[2].

Enfance

À l'âge de 3 ans, l'empereur Napoléon Ier le prend dans ses bras : "Rambouillet est devenu propriété nationale et Napoléon Ier le fait restaurer. Il en a confié la restauration à un jeune architecte de grand talent, premier prix de Rome en 1801, à M. Sainte-Marie Famin, le fils de César Famin, qui fut le dernier échevin de la ville de Paris. L'empereur est venu visiter les travaux de restauration et, à côté de son architecte, il marche soucieux, un pli au front. Sur le sable de l'allée, dans l'orangerie du château, des enfants jouent et font des pâtés. Le Grand Empereur s'arrête, les contemple et un des enfants, un petit garçon de trois ans à l'œil vif et malin, à la mine intelligente et éveillée regarde avec curiosité le vainqueur du monde et lui sourit. Napoléon Ier le prend dans ses bras, l'embrasse et complimente le père[3]."

Études

Après des études au Collège Rollin, il entre à l'École des beaux-arts de Paris en 1830. Il y devient l'élève d'Antoine Vaudoyer, de Henri Labrouste et de Jean-Nicolas Huyot.

En 1835, il est lauréat du premier prix de Rome sur le thème une école de médecine[4]. Il séjourne à l'Académie de France à Rome, à la villa Médicis de 1836 à 1840[5], dirigée par Jean Auguste Dominique Ingres et où il rencontre le compositeur Charles Gounod, le sculpteur Jean-Marie Bonnassieux et le peintre Hippolyte Flandrin.

À sa sortie de la villa Médicis, il complète ses études par des voyages, notamment en Égypte, en 1841, où il se fait apprécier par Mehemet Ali qui lui donne tous les moyens pour remonter le Nil.

Vie professionnelle

Désigné architecte du gouvernement, on lui confie la restauration d'un château dans le Berry, puis la reconstruction du Collège Rollin. Ensuite, il est actif principalement à Chartres où il s'installe en 1861 et participe à la restauration de la cathédrale[4] et œuvre à son dégagement, à la vie municipale en tant qu'élu, à partir de 1867, et à l'organisation du musée de la ville. Il est membre du conseil des bâtiments de la ville de Chartres de 1862 à 1879[6].

En 1906, un critique parisien attaque dans un journal le dégagement des cathédrales gothiques et particulièrement celui de la cathédrale de Chartres ; le , sortant de sa retraite, il soutient dans une longue conférence, qu'il donne à Chartres, salle Sainte-Foy, le principe de ce dégagement. Il a alors 96 ans[7].

En , il est élu membre correspondant par l'Académie des beaux-arts[2].

Il est le deuxième président de la Société archéologique d'Eure-et-Loir de 1863 à 1870[8], dont il fut le président honoraire.

Mariage et descendance

Charles Famin épouse Henriette Alexis Mollot, petite-fille d'un ancien membre de la Convention nationale, le baron Zangiacomi, président de la chambre des requêtes de la Cour de cassation et Pair de France.

De cette union sont issus six enfants :

  • Madame Edmond Louchet
  • Étienne Famin
  • Pierre Famin, né le à Paris, décédé le à Paris, Général de division
  • André Famin, lieutenant-colonel
  • Madame Paul Martin Saint-Léon.
  • J. Famin, sous-intendant militaire

Décès

Charles-Victor Famin meurt en son hôtel à Chartres le à l'âge de 100 ans.

Ses obsèques sont célébrées à la cathédrale de Chartres le . Il est inhumé au cimetière Saint-Chéron de Chartres.

Hommage

  • Pour ses cent ans, les habitants de Chartres lui rendent hommage : "Quelle belle journée, ce , où l'on vit une ville entière, oubliant tout ce qui peut diviser, communier dans la glorification d'un homme qui, à la majesté de cent années écoulées, ajoutait la couronne d'une belle famille, la grâce du talent et le rayonnement d'une conscience sereine[9]." Une médaille en or gravée par l'artiste parisien Marrey portant les armes de la cité et, au revers, cette inscription : "A Charles Famin, de la part de ses concitoyens" lui est offerte[10].
  • De son vivant, la municipalité de Chartres décide de donner son nom à la rue où il a son domicile, alors appelée rue de l'Ortie. Il meurt donc au numéro 8 de la rue Famin[11]. Cet hôtel particulier devint par la suite la Trésorerie générale d'Eure-et-Loir.

Voir aussi

Bibliographie

  • Figures chartraines : M. Charles Famin. Long portrait avec photographie publié dans Le Journal de Chartres du dimanche .
  • David de Pénanrun, Roux et Delaire, Les architectes élèves de l'école des beaux-arts (1793-1907), Librairie de la construction moderne, 2e éd., 1907, p. 257.

Liens externes

Notes et références

  1. Charles-Victor Famin (1809-1910), Bibliothèque nationale de France. Registre de l'état civil de la commune de Chartres, décès, année 1910, acte no 34.
  2. Le Journal de Chartres du 24 mai 1906.
  3. Extrait d'un long article consacré à Charles Famin, publié dans "Le Journal de Chartres" du dimanche 10 juin 1906.
  4. Pénanrun, Roux et Delaire, op. cit.
  5. Villamedici.it
  6. Journal de Chartres du 13 avril 1879 annonçant la destitution de ses fonctions.
  7. Le Journal de Chartres du 2 février 1906 "M. Famin - une touchante manifestation"
  8. Présentation de la Société archéologique d'Eure-et-Loir.
  9. Procès-verbal de la Société Archéologique d'Eure-et-Loir, séance du 10 mars 1910.
  10. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 23 février 1956
  11. Registre des décès de la commune de Chartres, année 1910, acte no 34.
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