Charles-Frédéric Reinhard

Charles-Frédéric Reinhard, de son nom de naissance Karl Friedrich Reinhard, né à Schorndorf le et mort à Paris le , est un diplomate et homme politique français d’origine allemande.

Pour les articles homonymes, voir Reinhard.

Ne doit pas être confondu avec Franz Volkmar Reinhard.

Biographie

Il est le fils de George-Christophe Reinhard, alors diacre, et depuis doyen de l'église et diocèse de Balingen et Catherine-Félicité Hiemer.

Il fait des études de philosophie et de philologie à Tübingen.

Il s'essaye à la littérature sous les auspices de Goethe et publie une traduction de Tyrtée et de Tibulle et quelques poésies.

En 1787, il devient précepteur des enfants d'un négociant calviniste bordelais.

Enthousiasmé par les idées de la Révolution, il rencontre à Bordeaux les futurs Girondins qu'il suit à Paris lors de leur avènement au pouvoir.

En 1791, il donne dans la capitale une conférence sur la littérature allemande.

En 1796 il épouse Christine Reimarus fille de Sophie Reimarus.

Bénéficiant de la protection de ses amis Girondins, il entre au ministère des Affaires étrangères et, en 1792, est nommé par Dumouriez secrétaire d'ambassade à Londres. Il occupe ensuite différents postes, notamment à Naples.

Ami d'Emmanuel-Joseph Sieyes et de Roger Ducos, il est nommé ministre des Affaires étrangères le , poste qu'il occupe jusqu'au . En 1800, il est envoyé comme ambassadeur en Suisse, en 1802 à Hambourg, puis dans le royaume de Westphalie dont Jérôme Bonaparte est roi. En 1813, il rentre à Paris.

Il est fait Chevalier de l'Empire le ), puis Baron de l'Empire le 31 décembre de la même année.

À la Première Restauration, il est placé à la tête de la chancellerie du Ministère des affaires étrangères.

« Oublié » durant les Cent-Jours, la Seconde Restauration le fait comte (1815) et le nomme Conseiller d'État et ministre plénipotentiaire près la Confédération germanique (-1829),

Louis-Philippe Ier l'envoie à Dresde, avant de le nommer Pair de France le .

Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1832.

Il est l'ami de Goethe avec qui il échange une volumineuse correspondance[1].

Il est inhumé au cimetière Montmartre, 14e division, le long du mur d'enceinte, à la limite avec la 16e division (devant la pancarte 14e division).

Distinctions

Titres

Hommage, Honneurs, Mentions...

Armoiries

Armes de chevalier de l'Empire
Parti, au 1, d'or à la verge de sable tortillée d'un serpent de sinople, au 2, d'argent au guerrier casqué, cuirassé et armé d'azur, soutenu d'une terrasse de sinople et adextré d'un tertre du même chargé d'un R de sable ; au comble d'azur chargé d'un faucon essoré d'argent s'abattant sur un héron du même. Bordure de gueules du tiers de l'écu, chargée au 2e point en chef du signe des chevaliers légionnaires.[3]
Armes de baron de l'Empire
Parti, au 1, d'or à la verge de sable tortillée d'un serpent de sinople, au 2, d'argent au guerrier casqué, cuirassé et armé d'azur, soutenu d'une terrasse de sinople et adextré d'un tertre du même chargé d'un R de sable ; au comble d'azur chargé d'un faucon essoré d'argent s'abattant sur un héron du même. Bordure de gueules du tiers de l'écu, chargée au 2e point en chef du signe des chevaliers légionnaires. Franc-quartier de baron ministre à l'extérieur brochant sur le tout au neuvième de l'écu.[3]
Armes de comte et pair de France
Parti, au 1, d'or à la verge de sable tortillée d'un serpent de sinople, au 2, d'argent au guerrier casqué, cuirassé et armé d'azur, soutenu d'une terrasse de sinople et adextré d'un tertre du même chargé d'un R de sable (changement des émaux du parti).[3]

Voir aussi

Bibliographie

La correspondance et les rapports des ministres des Relations extérieures (dont Reinhard, 1799) au Secrétaire d’État sous Napoléon Ier sont conservées aux Archives nationales (France)[4]

Liens externes

Références

  1. Parue sous le titre Briefwechsel zwischen Goethe und Reinhard, in den Jahren 1807 bis 1832 à Stuttgart en 1850.
  2. « Ordre royal de la Légion d'honneur », dans Almanach royal et national pour l'an MDCCCXXXIV, Paris, A. Guyot et Scribe, (lire en ligne), p. 217.
  3. Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, L'Université, Les Écoles publiques, (lire en ligne)
  4. http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_003821 et http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_003828
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