Château de Haut-Eguisheim

Le château de Haut-Eguisheim est un site castral situé sur le territoire des communes d’Eguisheim et de Husseren-les-Châteaux. Le premier château, construit au début du XIe siècle, a été progressivement subdivisé, donnant naissance aux châteaux de Dagsbourg, de Wahlenbourg et de Weckmund, d’où le nom de « Trois Châteaux » souvent donné au site.

Château de Haut-Eguisheim

Litographie de Rothmuller représentant le Haut-Eguisheim en 1860.
Nom local Hoheguisheim
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XIe siècle
Fin construction XIIIe siècle
Propriétaire initial Hugues IV de Nordgau
Destination initiale Habitation fortifiée
Propriétaire actuel Commune
Destination actuelle Ruine
Protection  Classé MH (1840, ruines)
Coordonnées 48° 02′ 20″ nord, 7° 16′ 23″ est [1]
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Alsace
Commune Eguisheim, Husseren-les-Châteaux
Géolocalisation sur la carte : Alsace
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

La date de construction du premier château n’est pas connue, mais pourrait être antérieure au XIe siècle, le site fortifié étant mentionné pour la première fois vers 1016. Il s’agit alors d’une forteresse de grande taille, occupant l’ensemble du site, qui est entre les mains du comte de Nordgau, Hugues et dans laquelle grandit son fils Bruno, futur pape sous le nom de Léon IX[2].

À la suite du mariage entre Helwige d’Eguisheim, arrière petite-fille de Hugues IV, et Gérard de Vaudémont vers 1080, le château est divisé en deux, la partie sud allant aux Vaudémont-Eguisheim, tandis que la partie nord reste entre les mains des Eguisheim-Dabo. Cette situation perdure jusqu’à l’extinction des Vaudémont entre 1143 et 1187, la moitié sud étant alors transmise par alliance aux comtes de Ferrette[3]. Percevant peut-être ce changement comme une menace, les Dabo construisent pendant cette même période un grand donjon carré, auquel les Ferrette répliquent peu de temps après en construisant leur propre donjon[2].

Vers le début du XIIIe siècle, la partie sud est à son tour divisée en deux lots, un troisième château étant érigé dans sa moitié sud. Ce dernier est alors appelé Weckmund, tandis que l’autre est connu sous les noms de Wahlenbourg ou Mittelburg (« château du milieu ») en raison de sa position entre le Weckmund et le château du nord, qui lui a pris le nom de Dagsbourg[2]. À l’extinction de la lignée des Dabo en 1225, ce dernier fait l’objet d’une guerre entre Frédéric II de Ferrette et l’évêque de Strasbourg Berthold de Teck. À la suite de la victoire de ce dernier à la bataille de Blodelsheim en 1230, le Dagsburg devient propriété épiscopale[3]. Peu de temps après, en 1251, le successeur de Berthold, Henri de Stahleck, parvient à également mettre la main sur les deux autres château, reconstituant ainsi la parcelle d’origine[4].

L’ensemble du château est détruit en 1466 par les troupes de la République de Mulhouse et leurs alliés lors de la guerre des Six Deniers et n’est pas reconstruit[4].

Notes et références

  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  2. Mengus et Rudrauf 2013, p. 137.
  3. Koch 2015, p. 207.
  4. Mengus et Rudrauf 2013, p. 138.

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Marie Gall, « Résultats des fouilles archéologiques effectuées aux Trois Châteaux d’Eguisheim (1964-1965) », Annuaire de la Société historique et littéraire de Colmar, no 17, , p. 12-15 (ISSN 0766-5911, lire en ligne)
  • Jacky Koch, L’art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace (Xe-XIIIe siècles), Nancy, Éditions universitaires de Lorraine, , 561 p. (ISBN 978-2814302556).
  • Nicolas Mengus et Jean-Michel Rudrauf, Châteaux forts et fortifications médiévales d’Alsace, Strasbourg, La Nuée bleue, , 376 p. (ISBN 978-2-7165-0828-5).

Articles connexes

Liens externes

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