Blodelsheim

Blodelsheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Blodelsheim

La mairie-école.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Colmar-Ribeauvillé
Intercommunalité Communauté de communes Pays Rhin-Brisach
Maire
Mandat
François Beringer
2020-2026
Code postal 68740
Code commune 68041
Démographie
Population
municipale
1 974 hab. (2018 )
Densité 95 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 53′ 09″ nord, 7° 32′ 20″ est
Altitude Min. 205 m
Max. 219 m
Superficie 20,69 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mulhouse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Ensisheim
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Blodelsheim
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Blodelsheim
Géolocalisation sur la carte : France
Blodelsheim
Géolocalisation sur la carte : France
Blodelsheim

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Ses habitants sont appelés les Blodelsheimois et les Blodelsheimoises.

    Géographie

    Communes limitrophes de Blodesheim
    Fessenheim
    Roggenhouse Le Rhin Neuenburg am Rhein
    ( Allemagne)
    Rumersheim-le-Haut

    Urbanisme

    Typologie

    Blodelsheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (58 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,8 %), forêts (31,9 %), zones urbanisées (5,6 %), eaux continentales[Note 3] (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    L’être humain occupait déjà le site au Néolithique. Une voie romaine, Roemmerstraesle, passait à proximité du village. Des sépultures mérovingiennes ou carolingiennes y ont été mises au jour en 1988. Nommé successivement Flatolsheim, Bladolvesheim, Blodolsheim, le village ne recevra son toponyme définitif de Blodelsheim qu’en 1580.

    Au Moyen Âge, Blodelsheim appartenait aux Habsbourg et faisait partie du bailliage de Landser. C’est à Blodelsheim qu’eut lieu la célèbre bataille qui opposa le 8 juin 1228 l’évêque de Strasbourg Berthold de Theck et son allié le comte Albert de Habsbourg au comte de Ferrette Frédéric II. La raison du conflit était la succession de la comtesse Gertrude de Dabo-Eguisheim qui, bien que mariée trois fois, mourut en 1225 sans héritier.

    Entre 1250 et 1273, le village fut fortifié à l’initiative du comte Rodolphe de Habsbourg (futur roi de Germanie) ; une tour forte y fut même construite.

    Les Habsbourg déléguèrent ensuite leurs droits à de grandes familles nobles telles que les Truchsess Rheinfelden.

    Comme en fait encore mémoire une épitaphe au fond de l’église, la famille Wegbecher participa à la reconstruction qui suivit la dévastation du village durant la guerre de Trente Ans.

    Au XIXe siècle, la famille Valentin marqua particulièrement le village par ses bienfaits. En témoignent encore une rue et une maison du même nom.

    Une autre personnalité laissa son empreinte : le curé Phillipi créa l’hôpital en 1850 pour que les indigents puissent y être soignés et nourris. L’immeuble existe encore sous le nom de « maison de l’hôpital ».

    Si Blodelsheim fut relativement épargné durant la guerre de 1914-1918 malgré ses 21 victimes, il n’en fut pas de même pour la Seconde Guerre mondiale durant laquelle le village subit une évacuation et déplora 29 victimes. Cette évacuation pénible et éprouvante eut lieu dès septembre 1939 et se fit, pour la majorité de la population, vers Gimont dans le Gers.

    Le village fut enfin libéré le [8] ; un odonyme local, « rue du 8-Février », rappelle cet événement. Pour éviter les dangers des derniers combattants, des habitants se replièrent vers les Vosges. Et, en souvenir de l’accueil chaleureux des Gimontois et des liens d’amitié tissées alors, les deux villages se jumelèrent en 1982.

    De nombreux monuments et bâtiments constituent le patrimoine du village et témoignent encore de son passé.

    Héraldique

    Les armes de Blodelsheim se blasonnent ainsi :
    « De gueules à deux cierges d'argent posés en sautoir allumés d'or, soutenus par une rivière courante d'argent en fasce. »[9]

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours
    (au 31 mai 2020)
    François Beringer [10]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2018, la commune comptait 1 974 habitants[Note 4], en augmentation de 9,3 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +0,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8258999881 1881 1781 2531 3671 5241 505
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    1 3791 3161 3411 2351 1511 1671 0581 007917
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    908922908858896936881794829
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    9429801 1251 1981 3181 4091 6181 7731 833
    2018 - - - - - - - -
    1 974--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Blaise.

    Personnalités liées à la commune

    Frédéric Sitterlé, ancien homme d'affaires connu pour la création du site Internet Myskreen.com et Sport24.com.

    Marc Thuet, chef cuisinier étoilé installé à Toronto au Canada.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « 8-février 1945 - 8 mai 2010, 65 ans plus tard Blodelsheim fête sa libération », sur blodelsheim.fr (consulté le ).
    9. Archives Départementales du Haut-Rhin
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

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