Château de Flamanville

Le château de Flamanville est une demeure de plaisance, du XVIIe siècle, qui se dresse, dans le Cotentin, sur la commune française de Flamanville dans le département de la Manche, en région Normandie.

Le château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Localisation

Le château est situé à 500 mètres au sud-sud-ouest de l'église Saint-Germain de Flamanville, dans le département français de la Manche.

Historique

En 1654, la baronnie érigée sous Louis XIII en faveur de Guillaume Basan[2], est élevée en marquisat pour Hervé Basan de Flamanville, grand-bailli du Cotentin depuis 1643, par lettres patentes de Louis XIV[3].

Ce dernier reconstruit, entre 1654 et 1660, le château[4], sur les vestiges d'une ancienne maison forte du XIe siècle. Il est inauguré en 1658 lors d'une splendide fête[5]. L'évêque Jean-Hervé Bazan de Flamanville y naîtra en 1660.

C'est Monique Le Conte de Nonant, la fille du marquis de Flamanville, Jean-Joseph Le Conte de Nonant (1754-1820), épouse de François de Bruc, qui hérite du château.

En 1828, Claude Louis Gabriel Donatien de Sesmaisons implante sur le domaine une exploitation agricole de 120 hectares, et expérimente, comme le comte Du Moncel à Martinvast ou le comte de Kergolay à Canisy, de nouvelles méthodes de culture et d'élevage[6]. Son fils, le marquis, Marie-Charles-Donatien de Sesmaisons (1805-1867), époux de Louise de Choiseul, habite par la suite au château de Flamanville. En 1888, la famille de Sesmaisons[note 1], le vend à Charles Milcent, frère de Louis Milcent, qui le transmet ensuite à son gendre André Rostand (1878-1965)[8].

En 1986, le château est acquis par la commune de Flamanville.

Description

Le château, ensemble complexe de bâtiments, en granit gris de Flamanville[9], se présente sous la forme d'un corps de logis, flanqué de deux pavillons sur la cour d'honneur, qui a réemployé une tour de l'édifice primitif du XVe siècle[10], l'autre ayant été rapportée au XVIIIe siècle[3], ainsi que des pans de murs de l'ancienne maison forte.

La chapelle a été construite en 1659[3].

La façade principale est surplombée par un petit campanile avec le blason de la famille de Sesmaisons[note 2], propriétaires du château à partir de 1820[12].

Dans la cour du manoir médiéval on peut encore voir un escalier qui permettait aux cavaliers de monter plus facilement à cheval[12].

Le parc

Le parc du château, d'une vingtaine d'hectares, comptant plusieurs pièces d'eau, abrite le jardin des dahlias, constitué de[13] :

  • la collection de la commune, qui regroupe 100 variétés de dahlias, dont certains proviennent du parc de la Tête d'Or situé à Lyon ;
  • depuis 2006, à la place de l'ancien potager du château, la collection du jardin conservatoire qui regroupe des dahlias issus des jardins de différents membres de la Société française du dahlia. Ce jardin comptait, lors de sa création, 438 variétés différentes de dahlias, d'origine française, belge, allemande, néerlandaise, américaine, etc. afin de les sauver de la disparition. Il comptait en 2018, 3 000 plantes issues de 800 variétés, qui en ferait la plus grande collection officielle de France[8].

À noter, à l'extrémité du parc, celle qui touche au village, le grand pavillon, en forme de tour, du XVIIIe siècle[3], construit, en 1778, par le marquis de Flamanville, Le Conte de Nonant, appelé « Tour Jean-Jacques », en rappel à une invitation faite à Jean-Jacques Rousseau à terminer sa vie paisiblement au château, dans lequel il ne viendra finalement pas.

Visite

Seul le parc est ouvert au public toute l'année gratuitement, septembre étant la période où l'on peut profiter du conservatoire du dahlia. Des expositions ou des animations sont organisées régulièrement permettant de pénétrer à l'intérieur du château et d'en observer quelques détails.

Notes et références

Notes

  1. La famille de Sesmaisons, originaire de Bretagne, apparaît dès 1057[7].
  2. Les armoiries, surmontées d'une couronne de comte, sculptées dans la pierre insérée dans le fronton curviligne, posé sur un manteau de pair de France, sont celles de Claude-Louis-Donatien, comte de Sesmaisons, décédé en 1842, de gueules à trois maisons d'or posées 2 et 1[11].

Références

  1. « Château », notice no PA00110400, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Michel Hébert et André Gervaise, Châteaux et manoirs de la Manche, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 176 p. (ISBN 978-2-84706-143-7), p. 108.
  3. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 18.
  4. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Éditions Publitotal, , 1304 p. (OCLC 1078727877), p. 477.
  5. Girard et Lecœur 2005, p. 18.
  6. « Secrets de châteaux et manoirs - Cotentin - Saint-Lô - Coutances », La Presse de la Manche, no Hors-série, , p. 44 (ISBN 979-1-0937-0115-8).
  7. Blasons du Clos du Cotentin, 1996, p. 45.
  8. Secrets de châteaux et manoirs, 2008, p. 44.
  9. Secrets de châteaux et manoirs, 2008, p. 8.
  10. Girard et Lecœur 2005, p. 196.
  11. Collectif, Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 45.
  12. Secrets de châteaux et manoirs, 2008, p. 43.
  13. « Parc du château », notice no IA50000230, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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