Écuries du château de Chaumont en Charolais

Les écuries du château de Chaumont en Charolais, ouvertes au public, sont situées sur la commune de Saint-Bonnet-de-Joux en Saône-et-Loire, entre Cluny et Charolles, sur une éminence, à la frontière de l'ancien fief du Charolais et du duché de Bourgogne. Le domaine est la résidence de famille de Laguiche (anciennement "La Guiche") depuis le XVe siècle.

Pour les articles homonymes, voir Château de Chaumont.

Ecuries du château de Chaumont en Charolais

Vue d'ensemble, depuis la grille du parc
Architecte François Blondel
Début construction 1648
Fin construction 1652
Propriétaire actuel Famille de Laguiche
Protection  Classé MH (1982, écuries)
 Inscrit MH (2017, domaine)
Site web www.chaumont-laguiche.fr
Coordonnées 46° 29′ 47″ nord, 4° 25′ 17″ est
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Commune Saint-Bonnet-de-Joux
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire

Description

Château de Chaumont en Charolais, façade Est du XVIe siècle, dessin de 1835 issu de Voyage pittoresque en Bourgogne ou Description historique et vues des monuments antiques, modernes et du Moyen âge.


Historique du château de Chaumont en Charolais

Ancienne forteresse des marches du Charolais, rachetée au XVe siècle par les seigneurs de La Guiche à la famille de Chaumont (maison éteinte), le château est devenu, dès le XVIe siècle, demeure de plaisance, lorsque Pierre de La Guiche, ambassadeur de France, décida d'abattre la forteresse pour construire un château neuf dans le style de la prime Renaissance française. Des trois ailes de ce château, ne subsiste que la façade Est, flanquée d'une grosse tour ronde, dite tour d'Amboise, couronnée de mâchicoulis. Les grilles de ses fenêtres proviennent des forges de l'abbaye de Cluny.

À la suite de la Révolution, l'aile subsistante fut doublée dans son épaisseur. Sa façade occidentale fut construite au XIXe siècle par Charles Laisné dans un style néo-gothique. Le parc à l'Anglaise et son saut de Loup, sont l'oeuvre de l'architecte paysagiste parisien Chatelain.


Ecuries du château de Chaumont en Charolais, façades restaurées, juin 2021.

Les écuries princières

C'est l'une des plus grandes écuries privées d'Ancien Régime en France, édifiées entre 1648 et 1652 sous l'ordre d'Henriette de La Guiche, pour son époux Louis-Emmanuel de Valois, duc d'Angoulême, petit-fils du roi Charles IX, par l'architecte François Blondel[1], ingénieur du roi, futur directeur de l'Académie Royale d'Architecture sous Louis XIV.

Ce palais équestre, très ornementé, a les proportions d'une grande grange bourguignonne. Deux très hautes souches de cheminées se dressent à l'aplomb du mur de façade ; au centre du bâtiment, le portail principal est surmonté d'une niche abritant la statue équestre de Philibert de La Guiche, Grand maître de l'Artillerie du roi, sous Henri III et Henri IV[2], ayant sauvé les Protestants de Mâcon lors de la Saint Barthélémy.

L'agencement intérieur correspond en tout point à l'écurie idéale de Léonard de Vinci, jusque dans ses proportions.

De VINCI, Léonard: projet d'écuries, Manuscrit B, Institut de France, fin des années 1480

La légende raconte que ces écuries étaient destinées à abriter 99 chevaux, nombre maximum autorisé pour un gentilhomme, seul le roi pouvant en disposer davantage.

Les écuries, propriété privée, sont ouvertes au public.

Statut

  • Propriété de la famille de Laguiche depuis le XVe siècle
  • Ouverture au public depuis 2015 du parc et des grandes écuries
  • Les écuries sont classées Monument Historique[3] depuis septembre 1982. Le domaine (château, chapelle, parc, hameau, prés) est inscrit Monument Historique depuis 2017.

Liens externes

Historique

Armoiries des marquis de Laguiche, pairs de France.

Notes et références

  1. Louis SAVOT, « L'architecture françoise des bastiments particuliers, 2nde édition augmentée des notes de Monsieur Blondel », Revue scientifique, , p.109 : « La plus belle Ecurie qui soit en France est celle que feu Monsieur Mansard a fait batir à Maisons près de Saint-Germain en Laye. J’en ay autrefois fait construire une à Chaumont la Guiche en Charolais qui a passé pour belle, quoy qu’elle soit à deus rangs»
  2. « La page du cheval », article de Fernand Nicolas paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 131 de septembre 2002 (pages 14 et 15).
  3. Notice no PA00113423, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. « Château de Chaumont », notice no PA00113423, base Mérimée, ministère français de la Culture



Bibliographie

  • Pascal Liévaux et Patrice Franchet d’Espèrey, Architecture équestre. Hauts lieux dédiés au cheval en Europe, Actes Sud, 2010.
  • Pascal Liévaux, Les écuries des châteaux français. Paris, Editions du Patrimoine, 2005.
  • Louis-Gaspar Siclon, "Ecuries de Chaumont", Revue de la cavalerie Blindée, n°264, juin 2019 (p. 22-24).
  • Michèle Pesenti, "Les écuries de Chaumont en Charolais", revue Images de Saône-et-Loire, n° 197, mars 2019, pages 2 à 5.
  • Raymond Oursel, Inventaire départ. Cant. de Saint-Bonnet-de-Joux, Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon, 1973.

Voir aussi


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