Cercle artistique Mánes

Le cercle artistique Mánes (en tchèque : Spolek výtvarných umělců Mánes, abrégé en SVU Mánes) est fondé en 1887 avec l’intention d’organiser des conférences et d’être un lieu de débat sur l’art moderne, autant tchèque qu’international. Il publie le magazine artistique Volné směry (Directions libres) à partir de 1897 et organise des expositions.

Pour les articles homonymes, voir Manes.

Bâtiments du cercle artistique Mánes sur la Vltava à Prague.

Histoire

Le cercle artistique doit son nom au peintre Josef Mánes. Le premier président en est Mikoláš Aleš, et le premier rédacteur de Volné směry est Luděk Marold.

La première exposition date de 1896 et présente les œuvres de Mikoláš Aleš au salon Topič (Topičův salón).

On lui doit la diffusion, en Bohême, des idées de l’avant-garde artistique de l’époque comme le Jugendstil, la Sécession viennoise, l’impressionnisme française, le cubisme, etc. dans les conférences organisées par les artistes qui reviennent de l’étranger ou les expositions organisées par Mánes.

Ainsi en 1902, Mánes organise l’exposition des sculptures d’Auguste Rodin, en 1904 c’est l’art russe qui est à l’honneur, en 1905 Edvard Munch est exposé pour la première fois à Prague par ses soins, les maîtres impressionnistes français suivent en 1907 avec une affiche conçue par František Kysela (XXIIIe Exposition de la société des artistes tchèques Manes à Prague), sans oublier des expositions thématiques plus restreintes sur la peinture des pays voisins : Allemagne, Pologne, Croatie, Danemark, Royaume-Uni.

En 1946, s'y tient l'exposition L'art de l'Espagne républicaine avec les artistes espagnols de l'École de Paris (Francisco Bores, Óscar Domínguez, Julio González, Ginés Parra, José Palmeiro, Joaquín Peinado, Pablo Picasso).

Galerie Mánes.

Le Coup de Prague de porte au pouvoir un régime communiste qui met très vite des bâtons dans les roues des activités de Mánes avant de le fermer totalement en 1956[1] pour fusionner ses activités avec celles des organismes culturels communistes (voir agitprop, réalisme socialiste, art officiel, etc.).

Galerie du cercle artistique Mánes

Le moulin Štítkovský de Prague est construit sur la Vltava au XIIe siècle et fortifié en 1495 d’une tour, plus tard coiffée d’un typique toit à bulbe baroque. Le moulin sert aussi de château d’eau et approvisionne en eau quatre fontaines de la ville.

À cet endroit, entre 1928 et 1930, le cercle artistique Mánes fait construire un complexe fonctionnaliste avec restaurant, club, salle d’exposition et bureaux de l’association, le tout sur les plans d’Otakar Novotný.

En 1990, après la Révolution de velours, le cercle artistique Mánes se reconstitue et occupe (squatte) les espaces qu’historiquement, il a créé et qui sont désormais propriété du ministère de la Culture tchèque. Cependant, la Fondation pour la culture tchèque (Nadace Český fond umění) locataire officielle des lieux, s’efforce de les récupérer ce qui entraîne un procès qui se conclut au terme de 13 années par une décision de la Cour suprême tchèque en la dévafeur de Mánes.

Après s’être un temps appelé Mánes hors Mánes[2], le , Mánes s’est installé dans des nouveaux locaux, un immeuble, la maison Diamant, icône architecturale du cubisme tchécoslovaque.

Membres

Parmi les membres[3], citons :

Notes et références

  1. Voir l’ordre de liquidation.
  2. La galerie Mánes originelle, est dans l’inconscient tchèque tellement associée au bâtiment, révolutionnaire à son époque, que quand on parle de Mánes, on pense plus aux expositions qui se déroulent dans la galerie elle-même qu’au cercle artistique qui en est à l’origine.
  3. Voir la liste complète.

Voir aussi

Liens externes

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