Catherine Varlin

Catherine Varlin Winter, née Judith Haït-Hin le 15 février 1925 à Paris dans une famille juive et morte d'un cancer le , à Paris, est une résistante, journaliste, poète, scénariste et productrice de films. Elle a eu 3 enfants avec son mari Claude Winter, qui est chef d'entreprise et économiste.

Biographie

La Résistance

En 1940, Catherine Varlin est une lycéenne âgée de 15 ans, s’engage dans la résistance française FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée) lorsque les troupes d’Hitler occupent sa ville natale. En 1944, à l’âge de 19 ans, elle prend le commandement de la 35e brigade des FTP-MOI à Toulouse, puis du maquis MOI, dans la Meuse, composé en parti d'évadés soviétiques, lors de la libération. Elle est l'un des membres les plus actifs des FTP-MOI. Elle verra un bon nombre de ses camarades tomber entre les mains de la Gestapo et se retrouvera à la direction de groupes, la 35e brigade des FTP-MOI à Toulouse, puis du maquis MOI de la Meuse lors de la libération. Catherine réussi à se faire une place dans un milieu d'hommes rudes et fiers, dans une 35e brigade toulousaine qui multiplie sabotages et attentats contre les Allemands avec ces combattants antinazis qui viennent de l’étranger, et prenant tous les risques nécessaires pour lutter contre l’occupant. Elle reçoit la plus haute distinction de France, Chevalière de la Légion d'Honneur.

Professions

Catherine Varlin est douze ans journaliste à la rubrique de politique étrangère de l’Humanité. En tant que reporter, elle est l'envoyée spéciale qui a suivi en 1948 la guerre israélo-arabe et parcourut l'Europe. Lors de ses missions sous l’Occupation, elle fait preuve de dynamisme, d’entrain, de courage et d’humour, qu’elle transmet à la rédaction. En 1951, elle participe activement à plusieurs campagnes pour défendre les libertés, ainsi qu’à la campagne contre l'exécution des époux Rosenberg, elle a donc convaincu Jean-Paul Sartre de les défendre. En 1956, après l’insurrection de Budapest et lors de la publication du rapport de Nikita Khrouchtchev sur les crimes de Staline et l'intervention de l'armée soviétique en Hongrie, elle décide finalement de se retirer de la rubrique Humanité et du Parti communiste, pour subséquemment se consacrer au cinéma. Scénariste en 1960, elle s'occupe du documentaire Demain à Nanguila de Joris Ivens. À posteriori, elle se lance avec son mari dans la production de documentaires, d’où la création du documentaire sur l’Afrique de l’indépendance, et travaille longtemps sur la production de longs métrages avec des réalisateurs, tels que Chris Marker Le Joli Mai » en 1963), Alain Resnais La guerre est finie » en 1966), et Yves Boisset Dupont la joie » en 1974 et « Un taxi mauve » en 1977). Elle signe le manifeste des 343 en 1971. Elle est aussi la directrice de Sofracima, une société de production cinématographique française défendant les droits d'auteurs. En 1970, elle est la productrice du film Girl Slaves of Morgana Le Fay.

Notes et références

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  1. Rita Thalmann, « L'oubli des femmes dans l'historiographie de la Résistance », Clio. Femmes, Genre, Histoire, no 1, (ISSN 1252-7017, DOI 10.4000/clio.513, lire en ligne, consulté le )
  2. « carnet », sur L'Humanité, (consulté le )
  3. « Décès de la journaliste Catherine Varlin Winter. », sur Libération.fr, (consulté le )
  4. (en) « Sofracima », dans Wikipedia, (lire en ligne)
  5. « Catherine Varlin : définition de Catherine Varlin et synonymes de Catherine Varlin (français) », sur dictionnaire.sensagent.leparisien.fr (consulté le )

Liens externes

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