Casque d'or

Casque d'or est un film dramatique français réalisé par Jacques Becker, sorti en 1952. Il est inspiré de l’histoire vraie d’Amélie Élie, surnommée « Casque d'or ».

Pour le trophée de hockey sur glace suédois, voir Casque d'or (Suède).

Casque d'or
L'affiche japonaise du film
Titre original Casque d'or
Réalisation Jacques Becker
Scénario Jacques Becker
Jacques Companeez
Acteurs principaux
Sociétés de production Speva-Films
Paris-Films-Production- Producer, Safra Michel (1899–1967), Hakim Robert, 1907-1992
Pays d’origine France
Genre Drame
Durée 96 minutes (1 h 36)
Sortie 1952


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Du coup de foudre à l'échafaud, Casque d'or est une tragédie de la Belle Époque à la beauté mélancolique. L'histoire d'un amour impossible, marqué par le destin, que se portent Signoret et Reggiani.

Synopsis

Les apaches de la bande à Leca (Claude Dauphin), des voyous qui hantent le quartier de Belleville, ont investi avec leurs femmes une guinguette du bord de Marne, à Joinville-le-Pont. Marie, une prostituée surnommée « Casque d'Or » en raison de son étincelante chevelure blonde, s'est fâchée avec son amant du moment, le distingué Roland (William Sabatier).

Surgit alors Raymond (Raymond Bussières), accompagné de son ami d'enfance, Georges dit « Jo » Manda (Serge Reggiani), un apache repenti, devenu charpentier. Entre la belle et le charpentier, le coup de foudre est immédiat. Une passion destructrice, sur fond de rivalité au sein de la bande, unit les deux amants…

Un duel au couteau entre Roland et Manda pour l'amour de Casque d'Or aboutit à la mort de Roland.

Du fait de l'irruption de la police, Leca et sa bande, qui ont assisté au duel, prennent la fuite. Manda se réfugie chez Casque d'Or. Leur liaison amoureuse est révélée à Leca. Convoitant lui aussi Casque d'Or, il fait accuser Raymond d'être l'assassin de Roland.

Raymond est arrêté. Les policiers croient en sa culpabilité car il est en possession de la montre de Roland. Manda, apprenant cela, se dénonce à la police. Il est emprisonné mais Raymond reste tout de même en prison.

Marie se résout alors à aller chez Leca afin de négocier l'évasion de son amant. Leca exige qu'elle couche avec lui. Casque d'Or lui cède mais, après coup, Leca se rétracte et refuse de l'aider.

Casque d'Or organise alors seule l'évasion de Raymond et Manda, lors de leur transfert en prison. Juste avant, Raymond révèle à Manda qu'il avait été dénoncé par Leca. L'évasion réussit, mais Raymond est atteint par le coup de feu d'un policier. Comprenant que Marie avait été contrainte de coucher avec Leca, Manda n'a plus qu'une idée en tête : rendre justice à Raymond en tuant Leca.

Manda réussit à abattre Leca. Arrêté, il est condamné et meurt guillotiné, à l'aube, sous les yeux de Casque d'Or.

Fiche technique

Distribution

Tournage et sortie

En 1987, après le décès de son père, Catherine Allégret retrouve dans les affaires de celui-ci un contrat de 1948 évoquant un projet de film intitulé Casque d'or. La rencontre Signoret Montand et le divorce de l'actrice d'avec Yves Allégret retarde le projet, finalement tourné à la fin de l'année 1951, avec le réalisateur que l'on connaît[1].

Le tournage a eu lieu dans les studios de Billancourt et, pour les extérieurs, à Annet-sur-Marne, Meaux (le mur de la prison) et Ménilmontant (notamment au 44, rue des Cascades pour la maison Leca). Une partie du tournage s'est passé dans le 18ème à Paris plus précisément Rue des Gardes on voit une course dans des escaliers extérieur quelques secondes à l'écran.

Le film est tiré d’un fait divers qui se déroula dans le milieu des apaches parisiens, autour d’Amélie Élie, au début du XXe siècle. Jacques Becker s’inspira de gravures anciennes[2].

Le film fait l’objet d’une plainte pour « atteinte à la mémoire d’Amélie Elie » déposée par le mari de cette dernière. Le procès est perdu le 5 mai 1952.

Bande-son

La musique sur laquelle s'achève le film est Le Temps des cerises, composée par Jean-Baptiste Clément. Une chanson de Serge Reggiani rend hommage au film Casque d'or et à Simone Signoret, Un menuisier dansait, disques Polydor, 1973 (réédition compilation en 3 CD, vol. 1, disque 3 La Chanson de Paul).

Distinctions

Notes et références

  1. Catherine Allégret, Les souvenirs et les regrets aussi..., Fixot éditions, 1994, 326 p., p. 319.
  2. Le Robert - Dictionnaire universel des noms propres

Voir aussi

Conférences

Liens externes

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