Carloforte

Carloforte est une commune italienne d'environ 6 200 habitants, située dans la province du Sud-Sardaigne, dans la région Sardaigne, en Italie.

Carloforte

Rue de Carloforte.
Administration
Pays Italie
Région Sardaigne 
Province Sardaigne du Sud 
Code postal 09014
Code ISTAT 107004
Code cadastral B789
Préfixe tel. 0781
Démographie
Gentilé carlofortini o tabarchini
Population 6 198 hab. (30-06-2016[1])
Densité 123 hab./km2
Géographie
Coordonnées 39° 08′ 42″ nord, 8° 18′ 20″ est
Altitude Min. 10 m
Max. 10 m
Superficie 5 024 ha = 50,24 km2
Divers
Saint patron San Carlo Borromeo
Fête patronale 4 novembre
Localisation

Localisation dans la province de Sardaigne du Sud.
Géolocalisation sur la carte : Sardaigne
Carloforte
Géolocalisation sur la carte : Italie
Carloforte
Géolocalisation sur la carte : Italie
Carloforte
Liens
Site web http://www.comune.carloforte.ca.it/

    Carloforte, seule commune de l'île San Pietro, est un port relié par ferries à la Sardaigne et à Calasetta sur l'île de Sant'Antioco.

    À Carloforte, on parle un dialecte ligure, proche du génois, car la ville a été peuplée de Génois venant de Pegli qui ont été évacués de l'île de Tabarka en Tunisie où une colonie de peuplement génoise était installée.

    Géographie

    Carloforte est situé sur la petite île de San Pietro située à faible distance du sud-ouest de la Sardaigne et large de 4,5 km dans sa plus grande largeur. L'île qui culmine à 211 mètres, présente un relief de collines. Sa côte est est constituée de belles falaises, son versant oriental moins accidenté comporte quelques petites plages. C'est sur cette côte que se trouve Carloforte, en partie abritée du mistral.

    L'habitat tend depuis le XXe siècle à se développer en campagne au détriment du noyau urbain traditionnel constitué par l'ancienne enceinte fortifiée et le port.

    Histoire

    La ville de Carloforte est fondée en 1738 par une centaine de pionniers tabarquins venus de l'île de Tabarka en Tunisie, et avec l'appui du roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Emmanuel III. Le roi souhaite repeupler les zones littorales désertées de toutes populations du fait des incursions répétées des corsaires « maures ». En trois mois sont construites l'église et les baraques de planches destinées à accueillir les premiers habitants qui nomment la ville Carloforte en hommage au roi pour ses bienfaits dont la répartition de terres.
    À la suite de l'assaut mené contre l'île de Tabarka par la flotte du bey de Tunis en 1741[2] - agression mettant un terme à l'autorité génoise - la ville doit accueillir, les réfugiés tabarquins puis les esclaves libérés. Carloforte est elle-même l'objet de razzias des corsaires tunisiens en 1798. Près de 945 personnes sont conduites dans les bagnes tunisiens. Ce nombre considérable de captifs est dû à un total effet de surprise : l'île fut attaquée pendant le sommeil de ses habitants[3]. C'est la dernière attaque. Les quelques razzias suivantes sont mieux repoussées et de bien moindre portée.

    Économie

    L'agriculture joua dans ses débuts un rôle important afin d'assurer à l'île son autosuffisance mais la pêche du thon rouge prit le premier rang au cours du XIXe siècle. La raréfaction de la ressource et les réglementations destinées à la protéger ont ramené la pêche au thon au rang de curiosité anecdotique : une fois par an, en mai-juin est organisée la 'matanza' mise à mort des thons selon la méthode de pêche traditionnelle de la madrague. Le tourisme est à présent devenu la première activité de l'ile et de Carloforte.

    Culture

    Le parlé d'origine génois des insulaires est demeuré quasiment intact. Une partie de l'enseignement primaire est assuré dans cette langue. La communauté carolienne (ou carlofortaise) a conservé de ses étapes successives génoise et tunisienne quelques traditions culinaires :

    • le pesto, sauce au basilic d'origine ligure, se retrouve dans de nombreuses préparations.
    • la farinata, sorte de pain fait à partir de farine de pois chiche, également ligure, reste volontiers consommée au moment de l'apéritif.
    • le 'cascah', ou couscous, sans viande, exclusivement accompagné de légumes, est hérité de Tabarka.

    Événement commémoratif

    18 novembre : commémoration de l'assaut de l'île en 1798 par les corsaires tunisiens

    Administration

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    28 mai 2002 En cours Marco Simeone    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Hameaux

    Isola di San Pietro, Isola Piana

    Communes limitrophes

    Aucune (la commune occupe toute l'île de San Pietro.

    Évolution démographique

    Habitants recensés

    Jumelages

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    1. (it) sur le site de l'ISTAT.
    2. bn Abi Dhiaf, Présent des hommes de notre temps. Chroniques des rois de Tunis et du pacte fondamental, vol. II,, Tunis, Maison tunisienne de l'édition, , p. 153-154
    3. « Les Tabarquins de Tunis (1741-1799) », Revue Tunisienne n° 53 et 54, (lire en ligne)
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