Carlo Cesare Malvasia

Carlo Cesare Malvasia (Bologne, - Bologne, )[1] est un écrivain et un historien de l'art italien du XVIIe siècle, connu pour ses biographies des artistes baroques. Son Felsina pittrice est la principale source d'information sur les peintres d'Émilie-Romagne pendant la prééminence italienne du baroque.

Malvasia est l'équivalent bolonais de Giorgio Vasari, et a vu sa ville natale surpasser Florence dans la suprématie artistique de son temps.

Biographie

Né à Bologne le 18 décembre 1616 d'une famille noble, il s’est fait une grande réputation par l’étendue et la variété de ses connaissances. Après avoir terminé le cours de ses études classiques, il apprit le droit sous la direction du poète et juriste Claudio Achillini. Il reçut sa formation dans la peinture avec Giacinto Campana et Giacomo Cavedone. Il fut reçu docteur in utroque jure le 29 décembre 1638. En 1639 il voyagea à Rome où il rencontra le cardinal Bernardino Spada et le sculpteur Alessandro Algardi. Malvasia servit pendant quelque temps comme volontaire dans la cavalerie pontificale, sous les ordres de son cousin le marquis Cornelio Malvasia, sénateur de Bologne et lieutenant général du baron Luigi Mattei. En 1647 il fut pourvu de la chaire de droit de l’Université de Bologne, qu’il remplit avec distinction pendant quarante ans. Ayant résolu d'embrasser l'état ecclésiastique, il fut reçu docteur en théologie le 8 juillet 1653, et fut pourvu d’un canonicat de la cathédrale de Bologne en 1662. L’abbé Malvasia mourut dans sa patrie le 10 mars 1693. Il était membre de l’Académie des Gelati et de plusieurs autres sociétés littéraires d’Italie.

Œuvres

Felsina pittrice, vol. 1 (1678)

Malvasia a composé un grand nombre d’ouvrages dont Orlandi a donné la liste dans les Notizie degli scrittori Bolognesi, p. 80. Nous citerons les suivants :

  • Felsina pittrice, vite e ritratti de’ pittori Bolognesi, Bologne, 1678, 2 vol. in-4°, fig.[2]. L’auteur a dédié cet ouvrage à Louis XIV, qui lui fit présent de son portrait enrichi de diamants. Il est divisé en quatre parties : la première contient des recherches sur les peintres qui ont travaillé à Bologne avant la Renaissance ; la seconde, l’origine et l’histoire de l’école de peinture de cette ville, avec l’indication des principaux tableaux des maîtres qui l’ont illustrée ; la troisième, les vies des Carracci et des artistes contemporains ; et la quatrième enfin, celles de Francesco Francia, Guido Reni (qu'il a considéré comme le premier peintre de son temps), Le Dominiquin, Bartolomeo Schedoni, Elisabetta Sirani, Francesco Albani et Le Guerchin. La préférence que Malvasia donne à l’école de Bologne sur toutes celles d’Italie, et son injustice à l’égard de Raphaël, excitèrent les plus vives réclamations. Vasari, dont il semble prendre à tâche de contredire tous les jugements, fut défendu par Philippe Baldinucci dans ses Notizie de’ professori, et surtout dans le dialogue la Veglia (la Veillée). Vincenzo Vittoria vengea Raphaël et l’école romaine par ses Osservazioni sopra il libro della Felsina, etc., Rome, 1713, in-8°. Giampietro Zanotti Cavazzoni prit la défense de l’ouvrage de Malvasia, son compatriote et son ami, et répliqua aux observations de Vittoria.
  • Ælia Lælia Crispis non nata resurgens in expositione legali, ibid., in-4°. Cette inscription énigmatique a beaucoup occupé les savants ; il y a jusqu’à quarante-trois auteurs qui ont cherché à en donner l’explication. Jacob Spon ne la croit pas antique. Malvasia est d’une opinion contraire, et il conjecture que c’est l’épitaphe d’une jeune fille, morte avant que de naître, et qui avait été promise en mariage à l’auteur de l’inscription.
  • Marmora felsinea illustrata, innumeris inscriptionibus exteris hucusque ineditis, cum doctissimorum virorum expositionibus, roborata et aucta, ibid., 1690, in-fol. C’est un recueil d’inscriptions découvertes à Bologne ou dans les environs ; les explications que Malvasia en donne, sont pleines d’érudition.

Ouvrages

Liste des publications à la Bibliothèque nationale centrale de Florence

Notes et références

  1. Malvasia (lire en ligne)
  2. On doit joindre à cet ouvrage le suivant : Vite de’ pittori Bolognesi non descritte nella Felsina pittrice, par le chanoine L. Crespi, Rome, 1769, in-4°, fig. L’auteur y a inséré une Vie de Malvasia.
  3. Ancien nom de Bologne

Bibliographie

  • « Carlo Cesare Malvasia », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]

Sources

Voir aussi

Liens externes

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