Calorguen

Calorguen [kalɔʁgɛ̃] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Calorguen

Mairie de Calorguen.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Dinan Agglomération
Maire
Mandat
Marcel Robert
2020-2026
Code postal 22100
Code commune 22026
Démographie
Gentilé Calorguennais
Population
municipale
735 hab. (2018 )
Densité 87 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 24′ 38″ nord, 2° 01′ 39″ ouest
Altitude Min. 7 m
Max. 87 m
Superficie 8,48 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dinan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lanvallay
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Calorguen
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Calorguen
Géolocalisation sur la carte : France
Calorguen
Géolocalisation sur la carte : France
Calorguen

    Géographie

    Le village de Calorguen est situé à km au sud de Dinan. Il est composé d'un bourg et de 29 hameaux. Il est bordé à l'est par la Rance et son canal dont deux écluses sont sur le territoire communal.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 735 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Quiou », sur la commune du Quiou, mise en service en 1985[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 714,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1950 et à 19 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Calorguen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dinan, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,3 %), zones agricoles hétérogènes (34,9 %), prairies (5,8 %), zones urbanisées (3,9 %), forêts (1,8 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Attesté Karorguen en 1181[21], sous une forme latine Ecclesai de Karorguen en 1182[22], sous les formes Ecclesai de Carorguen[22], Carorgon[23] et Carorguen[24] en 1187, Callorguen au XVe siècle[22], Calorien en 1735[22].

    Le nom en gallo de la commune est Calorgen, Kerorgen en breton[25], dérive du Ker breton, signifiant maison, ferme, village et d'un anthroponyme féminin Aourken, Calorguen serait donc « le village de Aourken »[22].

    Histoire

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms de 30 soldats morts pour la Patrie[26] :

    • 27 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 3 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.

    Né à Dinan et domicilié à Calorguen, Jean Perquis intègre très rapidement la Résistance FTP. L'objectif majeur en 1944 consistait à faire exfiltrer de la prison de Dinan deux chefs de la Résistance en Ille-et-Vilaine. Le groupe FTP auquel participa Jean Perquis passa à l'action dans la nuit du 11 au 12 avril 1944. L'opération fut un succès inespéré car très risqué[27].

    Le 8 mai 1944, il est arrêté à Dinan et incarcéré à la prison Jacques Cartier de Rennes. Jugé et condamné le 30 mai 1944 à la peine de mort, il fut fusillé à 6h35 le lendemain au camp de la Maltière, en même temps que ses 9 autres camarades du réseau. Il avait 27 ans.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur aux six billettes d'argent ordonnées 3, 2 et 1, au chef de gueules soutenu d'or et chargé de trois annelets du même.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988  ? Louis Rouxel PS  
    mars 2001 2008 Édouard Foustel DVD  
    mars 2008 2014 Martine Hinault    
    mars 2014 janvier 2016[28] Alain Martin DVD Chef d'entreprise
    mars 2016 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Marcel Robert[29],[30]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    SE Retraité du secteur bancaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Saint-Hubert.


    • Église Saint-Hubert[31] (1584-1788-1838), elle a été en grande partie reconstruite en 1843, subsistent la porte occidentale datant de 1584 et une porte datant de 1788[32].
    • Manoir de la Ferronnays[33], XVIe siècle, extérieur visitable toute l'année, inscrit à l'inventaire des monuments historiques[34].
    • Manoir de Boutron[35], XVe-XVIe.

    Personnalités liées à la commune

    • Bernard Hinault, coureur cycliste français possédant le plus beau palmarès à ce jour, est désormais agriculteur à Calorguen.

    Démographie

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    857804821775853904900903918
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    870879896871855869873795788
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    732749699617584590555505516
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    507506450497508523610674721
    2018 - - - - - - - -
    735--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Galerie

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Le Quiou - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Calorguen et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Le Quiou - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Calorguen et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Erwan Vallerie, « Communes bretonnes et paroisses d'Armorique, Page 132, » (consulté le ).
    22. « Etymologie de Calorguen », InfoBretagne (consulté le ).
    23. Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 59, Editions Jean-paul Gisserot, ISBN 2877474828 » (consulté le ).
    24. Ernest Nègre, « Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1039, ISBN 2600001336 » (consulté le ).
    25. « Calorguen », Geobreizh (consulté le ).
    26. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    27. Prigent Alain et Tilly Serge, "Les fusillés et décapités après jugement d'un tribunal militaire allemand (Côtes-du-Nord, 1940-1944)", Les cahiers de la Résistance populaire, mai 2011..
    28. « Des vœux sur fond de démission du maire », Ouest-France, 11 janvier 2016.
    29. « Pays de Dinan. Marcel Robert élu maire de Calorguen », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
    30. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    31. « Eglise paroissiale Saint-Hubert (Calorguen) », sur http://patrimoine.region-bretagne.fr, (consulté le ).
    32. Couffon, R., « Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier », Bulletins et Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Société d'émulation des Côtes-du-Nord, vol. 70, , p. 67 (lire en ligne).
    33. « Manoir de la Ferronnais (Calorguen) », sur http://patrimoine.region-bretagne.fr, (consulté le ).
    34. Notice no PA00089048, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. « Manoir de Boutron (Calorguen) », sur http://patrimoine.region-bretagne.fr, (consulté le ).
    36. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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