Céleste Bulkeley

Céleste Bulkeley, née Céleste Talour de La Cartrie, née le à Angers[1], morte le La Roche-sur-Yon est une combattante vendéenne, membre de l'armée de Charette lors de la guerre de Vendée.

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Céleste Bulkeley

Nom de naissance Céleste Julie Michèle Talour de La Cartrie
Naissance
Angers
Décès  78 ans)
Angers
Origine Française
Allégeance  Vendéens
Années de service 1793
Conflits Guerre de Vendée

L'image de cette femme couvrant la retraite des royalistes, armée d'une épée et d'un pistolet, est restée légendaire dans les manuels scolaires de la fin du XIXe siècle.

Biographie

Céleste Julie Michèle Talour de la Cartrie de la Villenière est la fille de Guy Barthélemy Talour de la Cartrie et de Jeanne Ollivier. Au XVIIIe siècle, ses parents habitaient le château de la Villenière à la Pouëze. Ils eurent 14 enfants, dont :

  • Jeanne Ambroise Talour de la Cartrie qui épousa René Prosper Sapinaud de Bois Huguet, frère de Louis Célestin Sapinaud de la Verrie ;
  • Toussaint Ambroise Talour de la Cartrie qui épousa Michelle Anne de L’Étoile, sa cousine ;
  • Céleste Julie Michèle Talour de la Cartrie, elle se maria 4 fois :
    • son premier mari, Louis Henri Marie Chappot de la Brossardière décéda la sixième année de leur mariage (1779), laissant une fille,
    • elle épousa en secondes noces en 1786 son voisin, un lieutenant d’origine Irlandaise, appartenant au régiment de Walsh de Serrant, William de Bulkeley ; ils furent l’un et l’autre au combat pendant l’insurrection vendéenne ; ils furent arrêtés en août 1793 ainsi que leur fille de 12 ans et leur femme de chambre, ils furent condamnés tous les quatre. Deux furent guillotinés en janvier 1794 ; leur fille mourut de frayeur, Céleste Bulkeley échappa de justesse à la guillotine car elle était enceinte d’un enfant qui sera mort-né ;
    • elle épousa ensuite en 1797 Jacques Thoreau de Touchardière ;
    • finalement, elle épousa en 1803 le Capitaine François Pissère.

Elle est décédée à Angers, le , à l'âge de 78 ans[2].

Les amazones vendéennes

Quelques-unes parmi tant d'autres :

  • Marie Adélaïde La Touche Limouzinière, épouse de Pierre de La Rochefoucauld ;
  • Madame Céleste de Bulkeley ;
  • Madame Gouin du Fief ;
  • Madame de Montsorbier ;
  • Mademoiselle Suzanne Poictevin de La Rochette ;

Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière, officier de l'armée de Charette, indique cependant dans ses mémoires que les amazones étaient peu nombreuses : « Au surplus, il ne faut pas croire à ces contes d'amazone que l'on a trop souvent répétés. Ainsi cette guerrière fameuse qu'on a assuré avoir vu cent fois à la tête de notre armée, n'était autre que Prudent la Robrie. Il avait le teint frais, le corps mince, portait une plume noire à son chapeau relevé à la Henri IV. »[3].

Notes et références

  1. « Registres paroissiaux et d'état civil, Angers, Saint-Michel-du-Tertre, BMS 1753-1761 (Acte de baptême de Céleste Julie Michèle Talour de La Cartrie, vue 18/400, page de gauche) », sur Archives départementales de Maine-et-Loire (consulté le )
  2. « Registres paroissiaux et d'état civil, Angers, 1er et 2e arrondissement, Décès 1832 (Acte de décès de Céleste Julie Michèle Talour de La Cartrie, vue 19/188, page de droite) », sur Archives Départementales de Maine-et-Loire (consulté le )
  3. Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière, : Mémoires sur la guerre de Vendée (1793-1796) partie notes et éclaircissements p. 182. Edition Elibron classics (ISBN 0-543-91282-5)

Voir aussi

Bibliographie

Une biographie romancée relatant la vie de Céleste Talour de la Cartrie dite Madame BULKELEY a été publié aux Editions Le Lys et le Lyn. Céleste - le manuscrit de l'amazone de Sabrina Kiefner (12 octobre 2019, roman en deux tomes)

  • L'histoire tragique de Céleste Bulkeley est racontée dans « Un Vendéen sous la Terreur », d’après le manuscrit de son frère Toussaint Ambroise Talour de la Cartrie ; ce manuscrit, aujourd'hui perdu, a d'abord été édité en anglais puis re-traduit en français par Pierre Amédée Pichot (édition de 1910 et fac-similé de 1988).
  • L'histoire de sa sœur Jeanne Ambroise, aussi très engagée dans l'insurrection vendéenne, est écrite dans « Madame de Sapinaud », réimpression de l'édition de 1823.

Liens externes

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