Suzanne Poictevin de La Rochette

Suzanne Poictevin de La Rochette est une contre-révolutionnaire française, amazone et pupille de Charette, née vers 1780 et morte le à Saint-Florent-des-Bois.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Poictevin de La Rochette.

Biographie

D'une vieille famille poitevine, Suzanne-Marguerite-Adélaïde[1] grandit au château de la Barre, à Saint-Florent-des-Bois.

Quand survint la Révolution, accompagnant ses parents dans les Armées catholiques et royales, elle est capturé avec sa mère dans les bois aux alentours de Nort (Bretagne) et conduite à Nantes. Seul son très jeune âge lui épargna de suivre sa mère en prison et sous la guillotine.

Elle est alors placée, jusqu'au traité de La Jaunaye, comme ouvrière chez une femme de la ville qui ne connaissait rien de sa condition.

Après le traité de paix, Charette devient son tuteur. Dès lors, elle l'accompagne dans son armée. En , lors de l'attaque de l'adjudant-général Travot au cours de la bataille de la Bégaudière, Mlle de La Rochette est gravement blessée à la tête d'un coup de sabre et capturée par les troupes républicaines. Les Bleus ayant entendu qu'un Charette était tombé au combat (et espérant qu'il s'agissait du général, mais, en réalité, il s'agissait de son frère et de son cousin, Charette de La Colinière), ils la conduirent devant les cadavres afin qu'elle les identifie. Mais, Suzanne, dans l'espoir de les ralentir et permettre au général Charette et ses hommes de fuir le plus loin possible, ne chercha pas à les déjuger.

Alors emmenée au logis de la Chabotterie, elle y retrouve Mlle Céleste de Couëtus (fille du général vendéen Jean-Baptiste de Couëtus), qui avait été blessé et capturé en même temps qu'elle. Elles furent ensuite conduite au château de Pont-de-Vie (Poiré), d'où elles devront par la suite être transférées aux Sables-d'Olonne afin d'être exécutées. L'arrestation de Charette à la Chabotterie quelques jours après amènent cependant leur libération.

Le de cette année, elle épouse le chevalier Louis-Marie de Chantreau (1771-1850), frère de Charles Henri Chantreau de La Jouberderie et lui-même contre-révolutionnaire.

Elle ne doit pas être confondue avec sa parente Suzanne Poictevin du Plessis-Landry, épouse du chef vendéen Jacques-Louis de La Rochefoucauld.

Grand-mère de Auguste Adolphe de Maynard de La Claye, elle est par ailleurs la tante d'Ernest Poictevin de La Rochette.

Notes et références

  1. ou Suzanne-Thérèse-Adélaïde

Bibliographie

  • Adolphe de Brem, « Histoire populaire des guerres de la Vendée «, 1981
  • Frédéric Augris, « Vendéens et Républicains dans la guerre de Vendée: 1793-1796, Volume 2 », 1993
  • Émile Gabory, « Les Vendéennes: les femmes dans la tempête », 1934
  • Julien Rousseau, « À travers le marais breton-vendéen », 1968
  • Julien Rousseau, « Charette, chevalier de légende »
  • Théophile Briant, « Les amazones de la chouannerie », 1996
  • Nécrologie : Madame de Chantreau - Revue de Bretagne et de Vendée, Volume 4, 1858
  • Portail de la Révolution française
  • Portail de la Vendée
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.