Bully (parfumeur)

Jean-Vincent Bully est un parfumeur français, établi à Paris en 1803, et qui inspira Balzac pour son roman César Birotteau.

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Buly Parfums

Parfumerie Amicale

Création 1803
Dates clés 9 août 2013 : immatriculation de la société actuelle
Forme juridique Société par actions simplifiée
Siège social Paris 75006
Direction Victoire de Taillac, Ramdane Touhami
Activité Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé

APE 4775Z

Effectif 280 en 2020
SIREN 794 741 158

En 2014, l'entreprise Buly[1] a ouvert ses portes rue Bonaparte, en s'inspirant du catalogue et des formules du parfumeur[2].

Histoire

Flacon de chez Buly.

Jean-Vincent Bully ouvre rue Saint-Honoré[3] à Paris en 1803 une boutique de parfumeur et de produits cosmétiques. Il est l'inventeur du « vinaigre de Bully » (un vinaigre aromatique ou « antiméphitique »). Il fut ruiné par la Révolution de 1830. Le dossier de la liquidation de Bully en 1830 est conservé aux Archives départementales de la Seine. Il avait un fils, Claude Bully, qui travaillait avec lui et qui déposa une série de brevets.

Jean-Vincent Bully devient ensuite employé de bureau au journal Le Rénovateur. La marque est reprise par A. Landon & compagnie qui se retrouve en conflit à partir de 1851[4] puis en 1877, de nombreux imitateurs s'essayant à décliner le concept de « vinaigre de toilette Bully », devenu une référence cosmétique. Dans un article consacré aux cheveux, D. Cassigneul rapporte dans Le Petit Journal du 12 avril 1869 à propos des produits de soin utilisés par les coiffeurs : « Il y en a un véritable régiment, rangé en bataille à la devanture mais de ce régiment-là, le colonel est toujours le vieux vinaigre de Jean-Vincent Bully, un vétéran que n'ont pu détrousser toutes les concurrences qui ont cherché à prendre sa place. Doux à la peau, agréable à l'odorat, comme disent les prospectus, il reste au premier rang comme un vieux brave, fier des médailles qui chamarrent son étiquette. Le vinaigre de Jean-Vincent Bully et l'étalage du coiffeur sont deux amis inséparables. Le Bully est là par rang d'ancienneté et par droit de conquête. Derrière les carreaux de la vitrine, il a vu passer bien des révolutions sans crainte de se voir détrôner par un rival plus heureux et plus apprécié »[5]. L'affaire se conclura en 1882 par un arrêt de la Cour de cassation confirmant que le nom Bully restait la propriété de son détenteur légal.

Une parfumerie Jean-Vincent Bully s'est installée au 67 rue Montorgueil[6] et fut active entre 1871 et au moins 1939. Les produits sous licence Jean-Vincent Bully (vinaigres de toilette, savons, etc.) étaient par ailleurs disponibles dans différents points de vente en France sous la raison sociale « Au Temple de Flore. produits Jean-Vincent Bully », dont le siège administratif et commercial était au 22 rue de l’Échiquier et l'usine à Neuilly-sur-Seine.

En 2014, Victoire de Taillac et Ramdane Touhami relancent la marque sous le nom Buly et ouvrent une boutique à Paris[7].

Notes et références

  1. La marque actuelle a perdu une consonne pour ne pas heurter une clientèle anglophone, la traduction étant plutôt péjorative, bully signifiant brute.
  2. Scène de la beauté parisienne. Rencontre avec les fondateurs du nouveau label de cosmétique Buly, Le Figaro, 26 mars 2014.
  3. L’Almanach du commerce de Paris dans son édition de 1811 indique « Bully, rue St. Honoré, 259 » Parfumeurs, p. 292, en ligne.
  4. Affaire de prétendue usurpation jugée par la troisième chambre de la cour d'Appel le 16 janvier 1851 opposant A. Landon et Cie contre Lamare et Cie.
  5. Le Petit Journal, archives Gallica, en ligne.
  6. [PDF]Publicité pour le vinaigre de toilette Bully, Le Patriote savoisien, 21 juillet 1886.
  7. «Etre un couple aussi prescripteur que Victoire de Taillac et Ramdane Touhami », in Les Echos, 11 juillet 2014 et Site internet.

Sources

  • Maurice Bedel, « Confidences d'auteurs : Les personnages à la clef », Conférencia, le journal de l'Université des Annales – 26e année, no 5, , p. 234.
  • Michel Fleury & Geneviève Dormann, Si le roi m'avait donné Paris sa grand'ville… : travaux et veilles de Michel Fleury, Maisonneuve & Larose, 1994, Collection Mémoire de France, 528p.  (ISBN 2706811412)
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