Bouvières

Bouvières est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Bouvières

Église et rue principale
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes Dieulefit-Bourdeaux
Maire
Mandat
Philippe Reynaud
2020-2026
Code postal 26460
Code commune 26060
Démographie
Gentilé Bouviérois, Bouviéroises
Population
municipale
145 hab. (2018 )
Densité 5,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 31′ 01″ nord, 5° 12′ 59″ est
Altitude Min. 540 m
Max. 1 577 m
Superficie 25,05 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dieulefit
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Bouvières
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Bouvières
Géolocalisation sur la carte : France
Bouvières
Géolocalisation sur la carte : France
Bouvières

    Ses habitants sont dénommés les Bouviérois.

    Géographie

    Rue principale de Bouvières

    Localisation

    Bouvières est situé à environ 50 km à l'est de Montélimar, à 25 km de Nyons, à 22 km de Dieulefit et à 14 km de Saint-Nazaire-le-Désert.

    Urbanisme

    Typologie

    Bouvières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,8 %), prairies (19,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :

    • 1511 : Boveria (archives de la Drôme, E 2141).
    • 1644 : Bouvières et Grand Guisans (visites épiscopales).
    • 1631 : Locus de Bauveriis (registre de la paroisse de Saou).
    • 1657 : mention de l'église Saint-Antoine : La cure de Saint-Antoine de Bouvières (archives de la Drôme, E 2620).
    • 1705 : Bouvieres et Guisans (Dénombr. du roy.).
    • 1891 : Bouvières, commune du canton de Bourdeaux.

    Étymologie

    Le nom de Bouvières viendrait du latin bovarius / boarius « qui concerne les bœufs », formé de bos / bovis « bœuf » et du suffixe locatif -aria. Bouvières était donc un endroit où se trouvaient des étables à bœufs, où l'on élevait des bœufs[9]. L'étymologie est exactement la même que celle du provençal « Borie »[réf. nécessaire].

    Histoire

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La seigneurie[8] :

    • Fief des évêques de Die.
    • 1540 : possession des Lhère de Glandage.
    • Peu de temps après : passe aux (du) Pilhon.
    • 1700 : passe (par mariage) aux Morges-Ventavon.
    • Passe (par héritage) aux Emé de Marcieu.
    • 1772 : acquis par les Ailbaud.
    • Revendu aux Fourville, derniers seigneurs.

    À la fin de l'Ancien Régime, le pays est resté protestant, et l'édit de tolérance pris en 1787 par le roi Louis XVI est accueilli dans la joie[10]. La commune est cependant trop pauvre pour avoir un instituteur[11].

    Avant 1790, Bouvières était une paroisse du diocèse de Die, dont l'église, dédiée à saint Antoine, et les dîmes appartenaient au prieur de Guisans (voir ce nom) ; laquelle paroisse formait, avec celle de Guisans, une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die[8].

    Guisans

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[12] :

    • 1100 : Guzantium (cartulaire de Savigny, 870).
    • 1107 : mention de la paroisse : Ecclesia de Guzancio (cartulaire de Savigny, 808).
    • 1168 : Guzanz (cartulaire de Die, 29).
    • 1183 : Guzans (cartulaire de Die, 37).
    • 1245 : Guzantz (cartulaire de Die, 37).
    • XIVe siècle : mention de la paroisse : Cappella de Guisandis (pouillé de Die).
    • 1415 : Guisandz (rôle de décimes).
    • 1509 : mention de l'église Saint-Martin : Ecclesia parrochialis Sancti Martini de Guysandis (visites épiscopales).
    • 1511 : Guysandus (archives de la Drôme, E 2141).
    • 1511 : mention de la paroisse : Cura de Guysandis et de Boveria (archives de la Drôme, E 2141).
    • 1516 : mention du prieuré : Prioratus de Guisanis (rôle de décimes).
    • 1576 : Guysands (rôle de décimes).
    • XVIIe siècle : Le Petit Guysans (visites épiscopales).
    • 1620 : Le Petit Guisans (archives de la Drôme, E 2406).
    • 1891 : Guisans, hameau de la commune de Bouvières.

    La seigneurie[12] :

    • Fief des évêques de Die.
    • Terre du patrimoine des comtes de Diois.
    • Possession des Isoard d'Aix.
    • 1314 : passe (par mariage) aux princes d'Orange de la maison de Baux. Elle leur appartient encore en 1372.
    • Début XVIe siècle : acquise par les Brotin.
    • 1558 : passe (par mariage) aux Eurre. Ils font entrer Guisans dans leur marquisat de Montanègue.
    • 1750 : le marquisat est acquis par les Verdeilhan des Fourniels, derniers seigneurs.

    Antérieurement au XVIe siècle, Guisans était le chef-lieu de la paroisse actuelle de Bouvières. Son église, dédiée à saint Martin, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, filiation de Savigny, connu dès le XIIe siècle et dont le titulaire était décimateur dans tout le territoire de Bouvières ; l'évêque de Die ayant la collation de la cure[12].

    De la Révolution à nos jours

    En 1789, le village de Bouvières ne rédige pas de cahier de doléances. En effet, il appartient au Dauphiné, où la Révolution commence un peu plus tôt avec la réunion, illégale, de l'Assemblée des États à Romans (de novembre 1788 à janvier 1789). Les communautés du Dauphiné ne font que répondre à un questionnaire envoyé à l'assemblée des États[13].

    La Révolution française bouleverse les cadres sociaux séculaires qui enserraient la société. La commune de Bouvières n'est pas touchée par l'immense secousse de la Grande Peur de l'été 1789, où les paysans s'arment et les villages ruraux s'organisent avec leurs voisins pour se défendre contre une réaction aristocratique imaginaire. Les promesses d'abolition de nombreuses inégalités sont favorablement accueillies à Bouvières, et spécialement l'abolition des privilèges, lors de la nuit du 4 août et les décrets des 4, 6, 7, 8 et 11 août 1789. Cependant, les habitants déchantent quand ils apprennent que les droits seigneuriaux sont maintenus, et rachetables, à condition que le seigneur détienne l'acte original fondant ses droits. Ils saisissent cependant rapidement la signification de ce décret : en cas d'absence de pièces justificatives, les droits féodaux sont de fait abolis. Le maire et le conseil municipal dirigent eux-mêmes l'assaut sur les deux châteaux de la commune, le pillage, puis l'incendie des chartes fondant les droits des seigneurs, et enfin le partage des meubles dans les auberges du village. L'ensemble du conseil municipal est condamné à dix ans de bagne, mais il ne fait pas sa peine, réussissant à se cacher dans les montagnes[14].

    En 1790, Bouvières et Guisans devinrent une municipalité du canton de Saint-Nazaire-le-Désert qui, en l'an VIII, fut convertie en une commune du canton de Bourdeaux, sous le seul nom de Bouvières[8].

    Politique et administration

    mairie de Bouvières

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1995  ? Maximin Chastan DVD  
    mars 2008 2014 Sylviane Raspail    
    2014 En cours
    (au 6 novembre 2014)
    Philippe Reynaud[15] SE Retraité

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

    En 2018, la commune comptait 145 habitants[Note 2], en augmentation de 4,32 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    755603787837789767741762720
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    694664664608627556575577534
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    506463451401374348319272241
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    209196194181184160154153152
    2013 2018 - - - - - - -
    139145-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : second dimanche d'août[20].

    Loisirs

    • Randonnées (sentiers)[20].
    • Pêche et chasse[20].

    Économie

    En 1992 : bois, pâturages (ovins) / Produit local : pâtés de gibier[20].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église de Bouvières.
    • Ruines féodales[20].
      • Au Chatelas, se trouve l'emplacement du castrum médiéval de Guisans[réf. nécessaire].
    • Le Château Vieux[20].
      • Le Château Vieux est une maison forte médiévale à La Bâtie de Guisans[réf. nécessaire].
    • Eglise du XIXe siècle[20].
    • Chapelle Saint-Joseph[20].
    • Chapelle Saint-Sevret[20].
    • Le château de Bouvières est un château d'époque moderne restauré[réf. nécessaire].

    Patrimoine naturel

    • Vallée et source du Roubion[20].
    • Point de vue du col Lescou[20].

    Héraldique, logotype et devise

    Bouvières possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Bibliographie

    • Michèle Bois et Chrystèle Burgard, Fortifications et châteaux dans la Drôme, éditions Créaphis, 2004, 192 pages.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 48-49.
    9. Stéphane Gendron, Animaux et noms de lieux, Éditions Errance, , p. 144.
    10. A. Bernard, « Quelques pages d'histoire du pays de Bourdeaux », Études drômoises, no 53, juin 1981, p. 19.
    11. A. Bernard, op. cit., p. 24.
    12. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 174-175.
    13. A. Bernard, op. cit., p. 20.
    14. A. Bernard, op. cit., p. 19 et 26.
    15. Bouvières sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 6 novembre 2014).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Bouvières.
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