Bourbon (entreprise)

En 1948, le Groupe Bourbon naît de la fusion de plusieurs sociétés familiales sur l’île de La Réunion, en vue de relancer l’industrie sucrière locale, sous le nom de Sucreries de Bourbon. Il est alors dirigé par Émile Hugot. Ses marchés : le sucre, mais aussi le rhum, à destination de la France métropolitaine[2]^,[3].

En 1989, le groupe se diversifie, d'abord à la Réunion, dans la pêche industrielle (1989), la grande distribution (1991) et les produits laitiers (1992)[2].

Par la suite, la filiale de grande distribution agroalimentaire s'établit dans l'océan Indien et au Viêt Nam avec les supermarchés Score et les hypermarchés Jumbo Score via sa filiale Vindémia qui sera revendue en 2005 au Groupe Casino[4]^,[5] (vente devenue définitive en 2007[6]).

Puis, le groupe continue sa diversification en métropole avec le rachat de 50% de la Compagnie Chambon (Marseille) en 1991[7]. Il prend ainsi le contrôle de la société Surf. Pour accompagner cette filiale le groupe se développe dans le secteur des services maritimes à l’offshore pétrolier. Une stratégie renforcée en 1996 par l’acquisition des sociétés Les Abeilles (remorquage) et Setaf-Saget (transport de vrac solide)[8]. En 1998, le Groupe Bourbon entre en bourse, au Second Marché de la bourse de Paris[9]^,[3]^,[10].

Le groupe se sépare de ses activités historiques entre 2001 et 2002 et accélère son recentrage sur les services maritimes en se positionnant avec dès 2003, sur les services maritimes à l’offshore profond au Brésil et en Afrique de l’Ouest et en 2004 sur les opérations sous-marines en acquérant la société Gaia Enterprise, qui deviendra un an plus tard Bourbon Offshore Gaia^{[réf. nécessaire]}.

En octobre 2003, Bourbon entre au capital de Naïade Resorts, un groupe gérant les hôtels Les Villas du Lagon, Les Villas du Récif et Les Créoles[11]. En août 2007, le groupe revend ses parts à des actionnaires du groupe hôtelier[12].

La création en mai 2005 d'une nouvelle filiale réunionnaise appelée CBo Territoria marque par ailleurs son engagement dans la promotion immobilière. Il s'agit d'exploiter le patrimoine foncier dont a hérité le président directeur général du groupe, Jacques de Chateauvieux. En 2013, il revend ses parts de CBo Territoria aux dirigeants de la foncière[13].

En 2005, le Groupe Bourbon devient Bourbon^{[réf. nécessaire]}. Le siège social, d'abord basé à La Réunion, à Sainte-Marie, a été transféré à Paris en juin 2005[14]. Puis, en décembre 2017[15], il est transféré de Paris à Marseille (avec ratification le 30 mai 2018[16]).

Bourbon entre en 2006 dans l'indice SBF 120 de la bourse de Paris[17].

Bourbon cède l’activité de remorquage portuaire en 2007[18] et accentue sa position dans les opérations sous-marines en se positionnant sur le marché de l’Inspection, de la Maintenance et de la Réparation (IMR) des champs pétroliers offshore. En 2008, Bourbon fait ainsi l’acquisition de DNT Offshore, société italienne spécialisée dans les opérations de robots sous-marins[19].

Le groupe se sépare alors de ses activités « annexes » (sucreries, transport de vrac, etc.) et affiche en 2010 son ambition dans son plan stratégique « Bourbon 2015 Leadership »: devenir le leader mondial des services maritimes à l’offshore d’ici 2015[20]. Ce plan se matérialise par un investissement pendant 3 ans dans la croissance de la flotte, avec la livraison d’un navire neuf tous les 11 jours, une première dans l’industrie maritime^{[réf. nécessaire]}. Il donne naissance aux séries de navires Bourbon Liberty[21], Bourbon Explorer[22] et Bourbon Evolution[23].

À la fin de l’année 2014, le secteur pétrolier est marqué par la baisse soudaine du prix du baril de pétrole[24], début d’une crise profonde pour l’ensemble du marché de l’offshore^{[réf. souhaitée]}.

La crise du marché de l’offshore se poursuit et conduit Bourbon à signer mi-2017 un accord de réaménagement de sa dette avec ses banques créancières[25]. Sans signe positif de reprise du marché, le groupe annonce mi-mars 2018 une perte nette part du groupe de 576,3 millions d'euros pour 2017. Il ré-ouvre ces négociations le 20 avril 2018 : en accord avec ses actionnaires il annonce avoir suspendu le paiement de ses loyers et le service de sa dette le temps des négociations en cours avec ses crédits-bailleurs et créanciers, afin de concentrer ses fonds sur des « priorités opérationnelles et la reprise du marché », ce qui « devrait inciter les parties à parvenir à un accord le plus rapidement possible ». Ses actionnaires l'autorisent à reporter d'un an un versement d'intérêts d'environ 3,9 millions d'euros normalement dus en avril 2018[26].

En juillet 2019, lourdement endetté, le groupe demande l’ouverture de procédures de redressement judiciaire pour ses 2 holdings Bourbon Corporation et Bourbon Maritime[27]^,[28]^,[29]. Ce qui est accepté le 7 août. Le titre de la société s'effondre en bourse[30]^,[31]. Le 8 novembre 2019 la cotation du titre est suspendue^{[réf. nécessaire]}. La décision du tribunal sur la reprise du groupe intervient le 23 décembre 2019 alors qu'une seule offre officielle émanant des banques créancières a été déposée[32]^,[33]^,[34].

Le 10 janvier 2020, la Société Phocéenne de Participation (SPP), détenue par un groupe de banques françaises[35]^{[réf. nécessaire]} fédérant les créanciers représentant 75% de la dette du groupe, acquiert 100% des actifs de Bourbon Corporation (y compris les marques Bourbon) et devient le nouvel actionnaire majoritaire du groupe[36]^,[37]. La finalisation de la restructuration financière en décembre 2020 fait entrer de nouveaux actionnaires au capital de la SPP : ICBCL et Standard Chartered Bank à hauteur respectivement d’environ 18% et 10% du capital^{[réf. nécessaire]}.

La cession de janvier 2020 provoque une « perte totale » pour les anciens actionnaires[38]. En avril 2020, l'ancien holding (Bourbon Corporation), anciennement détenus à majorité par Jaccar Holdings (qui possédait 52,8 % du capital le 14 juillet 2019[39]), est placé en liquidation judiciaire[40]. Les actions sont radiées de la cote le 22 juin 2020[41].

En octobre 2020, Bourbon cède la société Les Abeilles au groupe Econocom[42].

Bourbon Maritime sort lui de redressement judiciaire en décembre 2020 avec une forte réduction de sa dette[43].

Face à la crise la plus profonde que l'industrie pétrolière ait traversée depuis les années 90, Bourbon annonce en février 2018 un plan d’action stratégique « #Bourboninmotion »[44]. Ce plan réorganise les activités du groupe en trois filiales distinctes qui proposent davantage de services intégrés : Bourbon Marine & Logistics, Bourbon Subsea Services et Bourbon Mobility. Il permet également de réduire les coûts d’exploitation des navires en utilisant de nouvelles technologies informatiques^{[réf. nécessaire]}.

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