Boulevard de la Marquette

Le boulevard de la Marquette (en occitan : baloard de la Marqueta) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Il borde au nord le quartier de Compans-Caffarelli dans le secteur 1 - Centre.

Boulevard de la Marquette
(oc) Baloard de la Marqueta
Situation
Coordonnées 43° 36′ 46″ nord, 1° 25′ 46″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Compans-Caffarelli (secteur 1)
Début no 1 avenue Honoré-Serres et pont des Minimes
Fin Allée de Barcelone et Ponts-Jumeaux
Morphologie
Type Boulevard
Longueur 1 622 m
Histoire
Création vers 1860
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Situation et accès

Voies rencontrées

Le boulevard de la Marquette rencontre les voies suivantes, d'ouest en est (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Avenue Honoré-Serres (g)
  2. Pont des Minimes (d)
  3. Rue du Canon-d'Arcole (g)
  4. Rue Lucien-Lafforgue (g)
  5. Passerelle Kléber-Haedens - accès piéton
  6. Rue Ritay - accès piéton (g)
  7. Rue de Sébastopol (g)
  8. Rue du Béarnais (g)
  9. Rue Émile-Brouardel (g)
  10. Impasse de Barcelone - accès piéton (g)
  11. Rue du Docteur-Louis-Sanières (g)
  12. Pont Sanières (d)
  13. Allée de Barcelone (g)
  14. Ponts-Jumeaux (d)

Odonymie

Le boulevard de la Marquette porte ce nom depuis son aménagement, vers 1860. Il le tient d'une propriété qui se trouvait entre le canal du Midi et le canal de Brienne, près de la rue du Béarnais[1].

Patrimoine

Canal du Midi

 Patrimoine mondial (1996).

Le boulevard de la Marquette longe le canal du Midi. La première partie du canal, entre la Garonne, à Toulouse, et le seuil de Naurouze, est creusée entre 1667 et 1671.

Le cours du canal est rythmé par deux écluses :

L'écluse des Minimes entre le boulevard de la Marquette et le boulevard de l'Embouchure.
  • écluse des Minimes.
    La première écluse est construite vers 1667 sur un modèle d'écluse simple, pourvue de bajoyers rectilignes d'une hauteur considérable afin de franchir l'importante dénivellation. En 1669 cependant, les maçonneries des bajoyers, trop fragiles, cèdent. L'écluse est reconstruite sur le modèle d'écluse double à bajoyers courbes, expérimenté pour l'écluse de Castanet. Deux moulins, profitant de la forte dénivellation, sont établis sur la rive gauche. Le moulin d'amont est abandonné avant 1830, tandis que le moulin d'aval, rehaussé vers 1840, est détruit dans les années 1970. L'écluse est modernisée en 1978. Les maçonneries de pierre et de brique des bajoyers sont conservées, mais il s'agit d'abandonner le modèle d'écluse double au profit d'une écluse simple, plus rapide à franchir par les péniches. Pour cela, le bassin d'aval est allongé par une extension en béton de dix mètres, tandis que le bassin d'amont est abandonné. L'entrée de l'écluse en aval est signalée par un poste de commandement[2].

Le canal est également franchi par plusieurs ponts et passerelle :

  • pont des Minimes.
    Le premier pont des Minimes est construit en 1683, lors du creusement du canal du Midi. Il est reconstruit entre 1761 et 1762 par l'ingénieur Joseph-Marie de Saget, à la demande des États de Languedoc. Il est embelli en 1838 par l'érection de deux colonnes, hautes de 18 mètres, au-dessus des guérites de l'octroi. Mais l'augmentation de la circulation entre l'avenue Honoré-Serres et l'avenue des Minimes amène le conseil municipal à décider l'élargissement du pont : en 1940, les colonnes sont abattues et des trottoirs en béton sont aménagés en encorbellement, puis, en 1966, la démolition complète est décidée. Il est effectivement détruit en 1968.
    Le nouveau pont est construit entre 1968 et 1969. Il se compose d'une seule travée de 41 mètres de long, qui enjambe le canal et une voie de circulation sur chaque berge du canal. Le tablier, en béton précontraint, est supporté par six poutres. Les garde-corps sont métalliques[3],[4].
  • passerelle Kléber-Haedens.
    La passerelle est construite en 1989, lors de l'aménagement d'un nouveau quartier au-delà du boulevard de l'Embouchure, autour du chemin du Sang-de-Serp. Elle est nommée en l'honneur de Kléber Haedens (1913-1976), écrivain et journaliste proche de Charles Maurras et de l'Action française, souvent rattaché à l'école littéraire des « Hussards ». La passerelle est construite en béton précontraint. L'aspect massif de l'ensemble est adouci par la part qui est donnée à la végétalisation, afin de l'intégrer au alignements d'arbres du canal du Midi et au jardin de Compans-Caffarelli. Elle se compose d'un tablier de trois travées, long de 65 mètres, qui enjambe le canal et les voies de circulation. Les garde-corps des escaliers et les arrêtes du tablier sont soulignés par des carreaux verts de céramique[5].
  • pont Sanières.
    Le pont est construit entre 1967 et 1968, afin de résoudre le problème de l'augmentation de la circulation automobile au niveau des Ponts-Jumeaux. Il est nommé en l'honneur du docteur Louis Sanières (1903-1964), radiologue toulousain engagé dans de nombreuses œuvres sociales[6]. Le pont se compose d'un tablier de béton de 16 mètres de large. Il repose sur des culées en béton couvertes d'un plaquis de brique[7].

Conseil départemental

  • no  21 : immeuble 21 Marquette.
    L'immeuble 21 Marquette est construit en 2018 par l'agence toulousaine Puig Pujol Architecture (PPA) pour le compte de Covivio. Il s'élève à l'emplacement des anciens bureaux de la Société pyrénéenne d'énergie, nationalisée après la Seconde Guerre mondiale au sein d'EDF[10],[11]. Il est largement occupé par des services du conseil départemental, tels que Haute-Garonne Ingénierie (l'agence technique départementale) et la Maison des territoires.

Site EDF-GDF de la Marquette

  • no  21 : Centre de distribution mixte.
    Le Centre de distribution mixte d'EDF-Toulouse Nord est construit en 1981 par l'agence Arca, composée de Francis Cardete, Gérard Huet, Jean Painvin, Claude Rigoux et Yves Rougé. L'édifice repose sur un socle en rez-de-chaussée qui abrite les parkings et les locaux techniques. Il se compose de deux corps de bâtiments de quatre étages, de plan carré et reliés par une verrière inversée. Les façades répètent un module de fenêtre carrée en double peau. Un grand patio central, de plan carré, distribue les niveaux. Une tour pour les antennes de télécommunications s'élève sur le toit[12].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).
  • Rémi Papillault (dir.), Laura Girard et Jean-Loup Marfaing, Guide d'architecture du XXe siècle en Midi toulousain, coll. « Architectures », Presses universitaires du Midi, Toulouse, 2016 (ISBN 978-2-8107-0469-9).

Articles connexes

Liens externes

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