Boulevard Bischoffsheim

Le boulevard Bischoffsheim, appelé primitivement, jusqu'en 1883, boulevard de l'Observatoire, est un important boulevard de Bruxelles en Belgique. Le boulevard relie la place Surlet de Chokier à la rue Royale.

Il fait partie de la petite ceinture de Bruxelles, créée à partir de 1824 par Jean-Baptiste Vifquain pour remplacer les remparts historiques du XIVe siècle détruits sous Napoléon.

Il doit son nom initial au premier observatoire bruxellois qui était situé de l'autre côté du boulevard et son nom actuel au banquier et homme politique Jonathan-Raphaël Bischoffsheim.

Maisons remarquables

  • n° 11 : Immeuble de bureaux d'Electrolux[1], au coin de la Petite rue du Nord, construit vers 1950 par l'architecte Jean Hendrickx-Van den Bosch en collaboration avec l'architecte suédois Anders Tengbom[2]. Exemple de l'architecture fonctionnaliste des années 1950, en béton armé, au style morne et froid.
  • n° 32 : Ancien hôtel de maître construit pour Monsieur Chrétien Dansaert en 1874 par l'architecte Henri Maquet. Chrétien Dansaert était un grand collectionneur d'art et après son décès eut lieu les 15, 16, 22, et dans son hôtel du 32 boulevard Bischoffsheim la vente publique de ses collections de tableaux, livres et objets d'art[3], parmi les tableaux vendus figurait l'Enfant malade d'Alexandre Struys.
Cette maison deviendra ensuite le domicile du notaire et sénateur Albert Poelaert, neveu du célèbre architecte Joseph Poelaert. De cette belle demeure, victime de la modernisation à tout prix, il ne reste plus qu'une façade insérée dans un immeuble de bureau en verre et béton, exemple significatif du façadisme bruxellois ayant succédé à la bruxellisation[4].
  • n° 52 : Monsieur et Madame Léon t'Serstevens ont habité au numéro 52[5].
Mais le faire-part mortuaire de Léon J. B. t'Serstevens, officier de l'Ordre de Léopold et chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur, Président du Conseil Supérieur d'Agriculture, ancien membre de la Chambre des Représentants ... signale que la levée du corps aura lieu au numéro 43.

Bibliographie

  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles. Pentagone, Bruxelles, 1989, vol. 1, pp. 129-132.

Notes

  1. Rythme, n° 7, 1950, pp. 27-29.
  2. Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Anvers, 2003, p. 345.
  3. Catalogue d'une riche collection de tableaux modernes, objets d'art & livres, dépendant de la succession de M. Chrétien Dansaert, dont la vente publique aura lieu en l'hôtel, 32, Boulevard Bischoffsheim, à Bruxelles, les lundi 15, mardi 16, 22, et ... 23 juin 1896 ... par le ministère de Me. Cantoni, notaire ... et son confrère Me. Ectors ... experts J. & A. Le Roy frères ... et J. Fievez ..., Bruxelles : Imprimerie Lhoest, 1896.
  4. Canard des Neiges, n°49 février 2014, p. 2 : "Les Carnets de Claude W." : place des Barricades (suite). Deux brefs extraits des carnets de Claude où il évoque d’autres souvenirs de jeunesse de sa place natale et de ses environs immédiats : « "Saint-Nicolas passe chez la Dame". Chaque année à la fête de Saint Nicolas, j'étais invité à me rendre chez Madame Poelaert, au boulevard Bischoffsheim, pour voir si Saint Nicolas n'y avait rien apporté pour moi. Mme Poelaert était la veuve du notaire Poelaert, neveu de l'« Architekt » ; celui-ci avait construit pour sa famille un superbe hôtel juste en face de l'ancien Observatoire. Mon grand-père avait été candidat notaire, et fait un stage chez le notaire Poelaert, d'où ces liens d'amitié. Mme Poelaert était une très vieille dame, tout de noir vêtue, et me recevait avec bonté dans son grand et majestueux salon du premier étage, où j'étais presque paralysé par la peur et par la semi-obscurité. Mais devant la cheminée s'empilaient des jouets, trains, jeux de construction, ... que je pouvais emporter en remerciant bien le Saint (via la cheminée) ! L'hôtel du notaire Poelaert est aujourd'hui démoli, mais sa grandiose façade - de style éclectique bien sûr - a été conservée et encastrée dans celle d'un immeuble moderne. Cet exemple ignoble de façadisme bruxellois (allez le voir du trottoir du square Henri Frick) est presque surréaliste dans sa laideur. Je ne peux passer par là sans avoir mal au cœur, tout en repensant à la gentillesse de Mme Poelaert. C.W. ». (Contrairement à ce qu'écrit l'article, cet hôtel de maître du notaire Poelaert, n'était pas l'œuvre de son oncle Joseph, mais de l'architecte Henri Maquet).
  5. Eric Meuwissen, "La bonne fortune des t'Serstevens", dans : Wavriensia, tome LXV, janvier-février 2016.

Articles connexes

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