Boufflers (Somme)

Boufflers est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Boufflers.

Boufflers

La mairie-école.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité CC Ponthieu-Marquenterre
Maire
Mandat
Vincent Mailly
2020-2026
Code postal 80150
Code commune 80118
Démographie
Gentilé Boufflerois
Population
municipale
119 hab. (2018 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 15′ 45″ nord, 2° 01′ 18″ est
Altitude Min. 17 m
Max. 89 m
Superficie 5,62 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rue
Législatives 3e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Boufflers
Géolocalisation sur la carte : Somme
Boufflers
Géolocalisation sur la carte : France
Boufflers
Géolocalisation sur la carte : France
Boufflers

    Géographie

    Description

    Boufflers est un village-rue rural picard du Ponthieu limitrophe du Pas-de-Calais situé dans la vallée de l'Authie, à 22 km au nord-est d'Abbeville, à 31 km de la Baie d'Authie et du littoral de la Manche, 57 km au sud-est de Boulogne-sur-Mer et 54 km à l'ouest d'Arras.

    Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.

    Boufflers est aisément accessible par l'ex-route nationale 28 et le tracé initial de l'ex-route nationale 338 (actuelles RD 928 et 938).

    En 2019, la localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80 (axe Boufflers - Abbeville), chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés[1].

    Sa superficie actuelle est de 562 hectares (5,62 km2). L'altitude minimum est de 17 mètres, le maximum de 89 mètres (Le Monstrelet).

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Le fleuve côtier picard l'Authie constitue la limite nord de la commune et la sépare du Pas-de-Calais.

    S'écoulant, en moyenne à 25 mètres d'altitude, le ruisseau de la « Fontaine Riante » est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Boufflers.

    Urbanisme

    Typologie

    Boufflers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,8 %), prairies (32,4 %), forêts (13,8 %), zones agricoles hétérogènes (8 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Monstrelet vient de petit moûtier (« Monasteriolum (petit monastère) in pago Pontivo », Hariulf, 1080 ; – XIIe - Cartulaire de Saint-Georges ; Monstrelet, Pouillé, 1304).

    Histoire

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    Boufflers était à l’origine un hameau de Monstrelet-sur-Authie.

    Saint Wulgan, évêque de Douvres qui avait connu saint Mauguille en Angleterre, vint le rejoindre dans sa solitude après avoir remonté l’Authie jusqu’à Montrelet. Il mourut près de lui en 685 environ.

    On peut conclure de ceci que l’existence de Monstrelet remonte au moins au VIIe siècle.

    Monstrelet (Monstreledus) est détruit en , pendant la période française de la guerre de Trente Ans, et n’a jamais été reconstruit. En 1689, ne subsistaient plus que l’église Saint-Mauguille[Note 2] et le presbytère[9].

    Il a constitué, au XVIIe siècle, un village disposant d'une certaine « autonomie », si l'on en juge d'après les registres paroissiaux qui mentionnent l'existence d'un curé de Monstrelet.

    En 1733, à Monstrelet, « le campenard est à réparer » (visite de l’archidiaconé G446)[Note 3].

    Monstrelet désigne aujourd’hui, une petite colline, couverte de champs, située à la sortie du village en direction de Vitz-Villeroy.

    Le , un V1 allemand s'écrase à la limite du Boisle et fait sept victimes civiles[10],[11].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1848 1866 François Eleonor Constantin Sagebien    
    1866 1875 Constant Achille Didon    
    1900 1909 Constantin Lalé    
    1909   Louis Martin Flautre    
    1914   Augustin Hurquin    
    1921 1929 Louis Martin Flautre    
    1933 1945 Aimé Lefebvre    
    mars 1945 1959 Victoria Paris    
    mars 1959 juin 1995 Edmond Lefebvre   fils d'Aimé Lefebvre
    juin 1995 2014 Jocelyn Duvauchelle    
    2014 7 août 2018[12] Jean-Claude Ricard   Décédé en fonction
    octobre 2018[13] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Vincent Mailly   Réélu pour le mandat 2020-2026[14]

    La mairie diffuse les informations locales par le biais du bulletin municipal De l’Enconnay au Montrelet[15].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

    En 2018, la commune comptait 119 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    178256197227276320320316329
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    329341338308315333306320287
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    268262240227220188188175177
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    186171135135126129105111122
    2018 - - - - - - - -
    119--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Sur les ruines du château fort, un nouvel édifice est élevé, au XVIIIe siècle, par la famille de Boufflers. C'est une construction en brique et pierre blanche, disposée en trois corps de logis dont un à étage mansardé, autour d'une vaste cour. Construit par Jules Hardouin-Mansart, l'ensemble est doté d’une grande cheminée et d'une petite tour carrée au nord.

    Les boiseries furent brûlées comme bois de chauffage par l’armée anglaise pendant la guerre 1914-1918[20].

    Les ruines actuelles ne conservent aujourd'hui que quelques pans de mur. Elles sont encore visibles, en retrait de la rue principale (D 224), à 100 mètres environ du monument aux morts.

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    d'argent aux trois molettes de gueules, accompagnées de neuf croisettes recroisetées du même, trois en chef, trois en fasce et trois en pointe ordonnées 2 et 1.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Boufflers », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

    Bibliographie

    • Gérard Bacquet, Le Ponthieu, édit. Gérard Bacquet, imp. Paillart, Abbeville, , 534 p..
    • René De Belleval, Les fiefs et les Seigneuries du Ponthieu et du Vimeu, Dumoulin, Paris,

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Saint Mauguille est un moine irlandais, disciple de saint Fursy, il se retira à Monstrelet.
    3. Campenard est un terme picard désignant le clocher-mur d’une église percé d’une ou plusieurs baies destinées à accueillir les cloches.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Trans80, Abbeville », sur trans80.hautsdefrance.fr.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Pouillé de 1689 (f°84).
    10. Stèle commémorative photographiée à consulter sur Commons.
    11. Liste détaillée des victimes.
    12. Magali Mustioli-Herce, « Jean-Claude Ricart, maire de Boufflers, est décédé », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Natif du Boisle, village au nord-est d’Abbeville (Somme), à la frontière avec le Pas-de-Calais, Jean-Claude Ricart s’est investi dans la vie municipale de Boufflers, village voisin, lorsqu’il s’y est installé. Il a d’abord été premier adjoint, aux côtés de l’ancien maire Jocelyn Duvauchelle, avant de faire sécession lors de la campagne municipale de 2014 et de remporter l’élection ».
    13. Alexandra Mauviel, « Vincent Mailly, élu maire de Boufflers : À la suite du décès du maire Jean-Claude Ricart, en août, des élections complémentaires ont été organisées. Ce 9 octobre, le nouvel édile a été élu, comme ses deux adjoints », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « De premier adjoint, Vincent Mailly a glissé sur le siège de maire de Boufflers (et de conseiller communautaire par la même occasion), une commune de 120 habitants, située au nord d’Abbeville, à la limite du Pas-de-Calais. Vincent Mailly, élu à l’unanimité ce mardi 9 octobre (onze voix sur onze), assurait déjà l’intérim depuis le décès soudain de Jean-Claude Ricart (élu en 2014), en août ».
    14. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    15. « Boufflers, un repas et des projets », Le Courrier picard, Abbeville et sa région, .
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. Gérard Bacquet, Le Ponthieu, éditions Paillard, Abbeville, 1979.
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