Bosco Ntaganda

Bosco Ntaganda est un combattant rwandais de l'APR, devenu général de l'armée de la République démocratique du Congo lors de la deuxième guerre du Congo. Il est né dans l'Ouest du Rwanda et est entré en RDC avec les troupes du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, (RCD). Il intègre l'armée congolaise suite au brassage effectué avec les rebelles du CNDP [1].

Différentes personnalités, telles que Justine Masika Bihamba, ou associations, réclament que les crimes perpétrés par cet officier ne restent pas impunis, et rassemblent des témoignages[2]. Le , la Cour pénale internationale délivre à son encontre un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre[3]. Il se livre volontairement, le , à l'ambassade des États-Unis à Kigali, au Rwanda[4],[5]. Il est condamné définitivement par la juridiction pénale internationale à 30 ans de prison en .

Procès

Le , la Cour pénale internationale annonce avoir fixé au l’ouverture du procès de Bosco Ntaganda accusé de treize chefs de crimes de guerre et de cinq chefs crimes contre l’humanité[6], dont des meurtres, des pillages, des viols[7] et de l'esclavage sexuel[8]. Lui sont principalement reprochés des faits datant du conflit d'Ituri, lorsqu'il est membre de la milice hema de l'UPC[9].

Son procès débute finalement le [10]. Le , au cours de son procès, il rejette les accusations portées contre lui par les procureurs, et se définit comme un « soldat, pas un criminel »[8]. Le , Bosco Ntaganda est reconnu coupable en première instance de dix-huit chefs de crimes de guerre et crimes contre l'humanité  comprenant notamment meurtres, attaques intentionnelles contre des civils, viols, esclavage sexuel, persécutions et pillages  pour des exactions commises en 2002 et 2003 en République démocratique du Congo[11],[12].

Le , une peine de trente années d'emprisonnement est prononcée[13].

Le , le total des réparations est fixé à 30 millions de dollars, un montant record en la matière. Sont concernées les victimes d'attaques, celles de viol et d'esclavage sexuel ainsi que leurs enfants nés de ces crimes et enfin, les enfants-soldats. Bosco Ntaganda étant indigent, le fonds d'aide aux victimes de la Cour sera utilisé[14],[15]. Le même mois, le verdict et la peine sont confirmés en appel[16].

Notes et références

  1. « interview de kabarebe par braeckman »
  2. Freddy Mulongo, « Justine Masika Bihamba, combattante de l’impunité contre le viol des femmes à l'Est de la République démocratique du Congo », Radio Réveil FM, (lire en ligne)
  3. 2e mandat d'arrêt contre Ntaganda, Le Figaro, 13 juillet 2012.
  4. http://blogs.rue89.com/rues-dafriques/2013/03/22/rdc-bosco-ntaganda-lun-de-ces-hommes-qui-detruisent-les-femmes-au-congo-229913
  5. Kerry satisfait du transfert de Ntaganda, Le Figaro, 22 mars 2013.
  6. (fr) « RDC : Bosco Ntaganda sera jugé le 2 juin 2015 par la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité », Ijsberg Magazine, 10 octobre 2014
  7. « Réveil-FM-International », sur reveil-fm.com (consulté le )
  8. « Bosco Ntaganda devant la CPI : « Je suis un soldat, pas un criminel » », sur Le Monde.fr (consulté le )
  9. Un seigneur de la guerre congolais devant ses juges à La Haye - La Libre,
  10. (en-GB) « Affaire Ntaganda », sur www.icc-cpi.int (consulté le )
  11. « RD Congo : l'ancien chef de guerre Bosco Ntaganda reconnu coupable de crimes de guerre par la CPI », sur France 24, (consulté le )
  12. Anton Stolper, « Bosco Ntaganda coupable de crimes de guerre et crimes contre l'humanité », sur Libération, (consulté le )
  13. (en-GB) « 'Terminator' gets 30 years for DR Congo crimes », bbc, (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) Stephanie van den Berg, « War crimes court orders record $30 million compensation for Congo victims », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
  15. « RDC – Bosco Ntaganda : la CPI ordonne des réparations pour les victimes de « Terminator » », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  16. AFP, « La CPI confirme en appel la peine de trente ans de prison contre le milicien congolais Bosco Ntaganda », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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