Madame d'Heudicourt

Bonne de Pons, marquise d'Heudicourt (née en Poitou en 1641 et morte à Versailles le 24 octobre 1709), est l'une des maîtresses de Louis XIV (1665), appelée aussi Madame d'Heudicour, ou la Grande Louve, nom dérivé du titre de son mari le « Grand Louvetier de France ». Née protestante, comme Madame de Maintenon, elle se convertit au catholicisme pour ne pas décourager de beaux partis catholiques.

Biographie

Famille

D'une grande famille de Saintonge, descendante de Renaud VI de Pons, Bonne de Pons est la fille de Pons de Pons, baron de Bourg-Charente, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, et d'Elisabeth de Puyrigaud. Elle est la nièce[1] du maréchal d'Albret, cousine de Madame de Montespan et de Marie-Anne de La Trémoille, et amie de Madame de Maintenon.

La faveur

Le château d'Heudicourt où vivait madame d'Heudicourt[2].

Appelée à la cour du jeune Louis XIV grâce au maréchal d'Albret et à la protection du frère du roi Philippe, duc d'Orléans, elle est fille d'honneur de la reine Marie-Thérèse, puis devient rapidement la maîtresse du roi (1665). Elle joue néanmoins peu de rôle à la cour et finit par rentrer à Paris, ramenée de force par l'épouse du maréchal sous prétexte que le Maréchal était malade.

Elle découvre la supercherie à Paris, et n'ose l'avouer qu'à Françoise d'Aubigné, la future Madame de Maintenon. Dans l'impossibilité de retourner à la Cour, elle épouse le marquis d'Heudicourt Michel Sublet, Grand louvetier de France, gagnant ainsi le surnom de « Grande louve », mais quand elle reparaît à la Cour, le roi avait choisi Madame de Montespan pour maîtresse. Elle y demeure néanmoins comme amie du roi et y reste jusqu'à sa disgrâce en 1672.

La disgrâce

Elle fut disgraciée pour avoir imprudemment révélé dans ses lettres les amours du roi et de madame de Montespan, ainsi que l'existence de leurs enfants cachés[réf. nécessaire].

Le retour en grâce

Cinq ans plus tard, sur la demande de Madame de Maintenon alors amie du roi, toujours reconnaissante envers l'amie qui fut à l'origine de sa faveur, le roi finit par consentir à son retour à la Cour. « Je connaîs votre bon cœur Madame, disait le roi à Madame de Maintenon, mais quant à moi, je n'oublie pas si aisément qu'on m'a outragé, mais comme je ne me soucie que de vous plaire, je verrai à ce qu'elle puisse revenir... »[réf. nécessaire] À son retour, elle fut d'abord sous la protection de Madame de Montespan, puis après la chute de celle-ci, elle devient la protégée de Madame de Maintenon.[réf. nécessaire]

Notes et références

  1. Elle fut aussi sa maitresse peu après Françoise d'Aubigné, et cela avant de devenir celle du Roi.
  2. Mariam FOURNIER, « Dans le Vexin normand, le parc du château d’Heudicourt vaut le détour », sur Paris-Normandie (consulté le )

Articles connexes

  • Portail du royaume de France
  • Portail de la France du Grand Siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.