Blanche Descartes

Blanche Descartes était un pseudonyme collectif utilisé par les mathématiciens anglais R. Leonard Brooks, Arthur Harold Stone, Cedric Smith (en) et William Tutte. Les quatre mathématiciens se sont rencontrés en 1935 alors qu'ils étaient étudiants au Trinity College de Cambridge, où ils s'inscrivirent à la Trinity Mathematical Society (en) et commencèrent à se rencontrer pour travailler sur des problèmes mathématiques.

Histoire

Le pseudonyme provient des initiales de leurs prénoms (Bill, Leonard, Arthur et Cedric) pour former BLAC, étendu à BLAnChe. Le nom de famille Descartes a été choisi pour faire un jeu de mot avec l'expression « donner carte blanche »[1].

Ils ont publié leurs travaux sous leurs vrais noms en 1940[2]. Néanmoins, Tutte, que l'on pense avoir été celui qui a le plus contribué sous le nom de Blanche Descartes, a maintenu le canular pendant des années, refusant de reconnaître même en privé sa réalité[3].

Travaux

Une trentaine de travaux ont été publiés sous ce nom, en comptant de la poésie loufoque et de l'humour mathématique, mais avec également des résultats mathématiques sérieux.

En particulier, le quatuor a démontré plusieurs théorèmes portant sur les pavages mathématiques, dont celui de la quadrature du carré, en montrant que tout carré peut être recouvert par des carrés plus petits dont aucun n'a la même longueur. Ils ont également découvert la « dissection de Blanche », une méthode pour décomposer un carré en rectangles d'aires égales mais de tailles différentes. Ils ont modélisé ces problèmes à l'aide de circuits électriques abstraits, une approche qui n'a pas seulement apporté la solution au problème d'origine, mais également des techniques dans le champ des circuits électriques avec des applications plus étendues[4].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Blanche Descartes » (voir la liste des auteurs).

(en) Cedric A. B. Smith et Steve Abbott, « The Story of Blanche Descartes », The Mathematical Gazette, vol. 87, n^o 508,‎ mars 2003, p. 23 à 33 (ISSN 0025-5572, JSTOR 3620560)
(en) R. L. Brooks, C. A. B. Smith, A. H. Stone et W. T. Tutte, « The Dissection of Rectangles into Squares », Duke Mathematical Journal, vol. 7, n^o 1,‎ 1940, p. 312 à 340 (DOI 10.1215/s0012-7094-40-00718-9)
(en) Arthur M. Hobbs et James Oxley, « William T. Tutte (1917–2002) », Notices of the American Mathematical Society, vol. 51, n^o 3,‎ mars 2004, p. 322 (lire en ligne [PDF])
(en) « Brooks, Smith, Stone and Tutte I », sur Squaring.net (consulté le 14 avril 2010)

Lien externe

(en) Eric W. Weisstein, « Blanche's Dissection », sur MathWorld

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[1] (en) Cedric A. B. Smith et Steve Abbott, « The Story of Blanche Descartes », The Mathematical Gazette, vol. 87, n^o 508,‎ mars 2003, p. 23 à 33 (ISSN 0025-5572, JSTOR 3620560)

[2] (en) R. L. Brooks, C. A. B. Smith, A. H. Stone et W. T. Tutte, « The Dissection of Rectangles into Squares », Duke Mathematical Journal, vol. 7, n^o 1,‎ 1940, p. 312 à 340 (DOI 10.1215/s0012-7094-40-00718-9)

[3] (en) Arthur M. Hobbs et James Oxley, « William T. Tutte (1917–2002) », Notices of the American Mathematical Society, vol. 51, n^o 3,‎ mars 2004, p. 322 (lire en ligne [PDF])

[4] (en) « Brooks, Smith, Stone and Tutte I », sur Squaring.net (consulté le 14 avril 2010)