Bioussac

Bioussac est une commune du sud-ouest de la France située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Bioussac

La mairie de Bioussac
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes Val de Charente
Maire
Mandat
Pierre Poux
2020-2026
Code postal 16700
Code commune 16044
Démographie
Gentilé Bioussacois ou Bioussacais
Population
municipale
221 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 01′ 56″ nord, 0° 16′ 32″ est
Altitude Min. 84 m
Max. 162 m
Superficie 15,64 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Ruffec
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Charente-Nord
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Bioussac
Géolocalisation sur la carte : Charente
Bioussac
Géolocalisation sur la carte : France
Bioussac
Géolocalisation sur la carte : France
Bioussac

    Ses habitants sont appelés les Bioussacois ou les Bioussacais[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Bioussac est une commune située au nord du département de la Charente située à km à l'est de Ruffec.

    Bioussac est aussi à km au nord-ouest de Nanteuil-en-Vallée, 11 km de Champagne-Mouton, 13 km de Civray, 31 km de Confolens. Angoulême, la préfecture, est à 43 km au sud[2].

    La D.740 de Niort à Confolens par Chef-Boutonne et Ruffec passe à km au sud du bourg. D'autres routes départementales de moindre importance traversent la commune et le bourg : la D 56, nord-sud vers Verteuil et Mansle, la D 176, du nord-ouest au sud-est, et la D 197 vers l'ouest et Ruffec. La N 10 de Poitiers à Angoulême et Bordeaux passe à Ruffec[3].

    La gare la plus proche est celle de Ruffec, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Poitiers.

    Hameaux et lieux-dits

    Le bourg n'est pas plus important qu'un hameau.

    À l'ouest on trouve Oyer, au sud-est le château de l'Abrègement et la Bayette, au sud Rimbert sur la route de Ruffec à Confolens et au nord Bois Régnier. On trouve aussi de nombreuses fermes[3].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Bioussac
    Taizé-Aizie
    Condac Nanteuil-en-Vallée
    Barro

    Géologie et relief

    Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Le Bathonien apparaît sur les flancs de la vallée de la Lizonne et de la Charente à l'ouest, ainsi qu'une petite zone de Callovien (ouest d'Oyer). Le plateau est toutefois recouvert en grande partie par des altérites sous forme d'argile à silex (appelée aussi argile rouge à châtaigniers). On trouve aussi une zone de sable argileux à galets à la Tuilerie. Des alluvions du Quaternaire occupent les vallées (Lizonne et Charente), dont les plus anciennes se sont accumulées en une terrasse au nord-ouest[4],[5],[6].

    Le relief de la commune est celui d'un plateau assez irrégulier, d'une altitude moyenne de 130 m, bordé au nord-ouest par la vallée de la Charente et traversé en son centre par celle de la Lizonne.

    Le point culminant de la commune est à une altitude de 162 m, situé dans le bois du Reclous sur la limite sud (borne IGN). Le point le plus bas est à 84 m, situé le long de la Charente sur la limite ouest. Le bourg, surplombant la vallée de la Lizonne sur sa rive sud, est à 120 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    La Lizonne au pied du bourg.

    La commune de Bioussac est traversée par la Lizonne, petit affluent de la Charente en rive gauche.

    La Charente limite la commune au nord-ouest[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest de la Charente, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord du département.

    Végétation

    La commune est riche en bois.

    Urbanisme

    Typologie

    Bioussac est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ruffec, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,4 %), forêts (18 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), prairies (10,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Buzaico en 1280, Biossaco en 1440[13].

    L'origine du nom de Bioussac remonterait à un nom de personne gallo-roman Bituitius (ou gaulois Betuscius selon Dauzat), auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait au « domaine de Bituitius »[14],[15].

    Histoire

    La présence de vestiges préhistoriques et antiques signe l'ancienneté de l'occupation. Des photos aériennes montrent au Bois de la Croix des traces de constructions d'époque indéterminée[16].

    Au XIe siècle, Bioussac, dans la province de l'Angoumois, dépendait sur le point de vue religieux du diocèse de Poitiers.

    L'Abrègement était jusqu'au XVIIIe siècle la propriété de la famille de Massacré. C'était un fief dépendant de la baronnie de Verteuil. En 1750, l'Abrègement est passé par mariage à la famille d'Hémery, qui le possède encore[17].

    Administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 2008 Alain Pénichon    
    2008 En cours Nicolas Wisser PS Maraîcher biologique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune[18].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

    En 2018, la commune comptait 221 habitants[Note 3], en diminution de 2,64 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    542446467513634595630638658
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    621598602600590573551561541
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    503531510530522527516464469
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    383311224244226217228230221
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Bioussac en 2007 en pourcentage[23].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,7 
    90  ans ou +
    1,0 
    8,3 
    75 à 89 ans
    14,4 
    20,0 
    60 à 74 ans
    19,6 
    18,3 
    45 à 59 ans
    21,6 
    15,8 
    30 à 44 ans
    14,4 
    21,7 
    15 à 29 ans
    13,4 
    14,2 
    0 à 14 ans
    15,5 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[24].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Équipements, services et vie locale

    Vivre à Bioussac

    La fête patronale est pour la Saint-Pierre-les-Liens.

    La fête communale a lieu le dernier dimanche de juin.

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Saint-Pierre date du XIXe siècle. Elle remplace l'ancienne, qui datait du XIe siècle et était dans l'ancien diocèse de Poitiers, et qui a été le siège d'un archiprêtré de 1655 à 1792. Elle fut démolie sur l'initiative du maire Jean Ferdinand Pol d'Hemmery, aussi propriétaire du château de l'Abrègement, pour être reconstruite. Elle fut consacrée en 1864. En 1928, trois cloches furent baptisées[25].

    Le petit logis, proche de l'église rectangulaire avec une tour d'escalier circulaire, date du XVe siècle[26].

    Le logis d'Oyer daterait du XVIe siècle.

    Le parc de l'Abrègement a été classé jardin remarquable, au nombre de quatre en Charente[27]. Le château a été reconstruit en grande partie au XVIIIe siècle et remanié au XIXe siècle[28]. Le domaine avec son château est inscrit monument historique depuis 2014[29].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 218
    14. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 85.
    16. « Bois de la Croix », notice no 961609215ZA, base Mémoire, ministère français de la Culture
    17. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 81
    18. Site des villes et villages fleuris, consulté le 7 février 2021.
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Évolution et structure de la population à Bioussac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    24. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    25. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 72-73
    26. Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne)
    27. Liste des jardins portant le label « jardin remarquable », au 31 décembre 2009
    28. Robert Dexant, Châteaux de Charente, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 30 p., p. 3
    29. Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2014 (JORF n° 0146 du 26 juin 2015 page 10778) sur Légifrance, consulté le 11 juillet 2015.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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