Bernard Laponche

Bernard Laponche, né en 1938, est un ingénieur français, consultant international dans les domaines de l'énergie et de l'efficacité énergétique et membre des associations Global Chance et Énergie Partagée.

Biographie

Bernard Laponche est ingénieur de l'École polytechnique de Paris (1957), docteur ès sciences (physique des réacteurs nucléaires) et docteur en économie de l'énergie (prospective énergétique)[1].

Il participe à l'élaboration des premières centrales nucléaires françaises en tant qu'ingénieur au Commissariat à l'énergie atomique (service de physique mathématique à Saclay, de 1961 à 1973, et département des programmes, de 1977 à 1979) et responsable syndical à la CFDT dans les années 1970 (syndicat du CEA puis confédération). Il découvre alors les conditions de travail des salariés de l'usine de retraitement de la Hague qu'il juge moralement inacceptables[2]. Il est ensuite directeur des programmes, puis directeur général, de l'Agence française pour la maîtrise de l'énergie (AFME) de 1982 à 1987.

En 1988, Bernard Laponche crée avec Florence Rosenstiehl le bureau d'études ICE (International Conseil Energie) consacré aux études et activités de conseil en politiques de l'énergie et de maîtrise de l'énergie. En 1998-1999, il est conseiller technique de Dominique Voynet, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, pour les questions énergétiques et la sûreté nucléaire. Depuis l'an 2000, il exerce des activités de consultant dans les pays de l’Europe et du bassin méditerranéen, notamment pour le compte de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et de l’Agence française de développement (AFD)[3]. En tant que consultant, il travaille aussi pour la Russie et la Chine.

En 2011, il publie plusieurs tribunes sur le nucléaire et la probabilité d'un accident majeur en France et dans l'Union Européenne[2].

Bernard Laponche mène aussi une activité militante associative, notamment :

  • En 1992, il rejoint l'association Global Chance fondée par Martine Barrère, Benjamin Dessus, François Pharabod, Arthur Riedacker et Philippe Roqueplo.
  • En 2008, il participe à la création de l'association des Amis d'Enercoop[4] et en est le président jusqu'en 2012.
  • En 2010, il est l'un des fondateurs du mouvement Énergie Partagée et membre du bureau de l'association.
  • En 2017, il s'oppose au projet de stockage de déchets nucléaires à grande profondeur, au profit d'une solution temporaire de stockage souterrain à environ 50 mètres de profondeur qui permettrait de poursuivre les recherches sur la transmutation, mais cette solution n’est acceptée dans aucun pays du monde par les autorités de contrôle du secteur nucléaire[5] et est combattue par de nombreux écologistes qui ne croient pas à la viabilité de ces recherches[6], tandis que les pays qui l’ont étudiée l’ont soit écartée (Royaume-Uni), soit mise en œuvre comme solution transitoire (Suisse, Suède, Finlande, Canada)[7].

Publications

  • « Cette énergie qui nous manque », Cosmopolitiques no 9, en collaboration, Éd. Apogée, 2005
  • Maîtrise de l'énergie pour un monde vivable édité et diffusé par ICE, 1997
  • Maîtriser la consommation d'énergie aux éditions Le Pommier, 2004
  • En finir avec le nucléaire. Pourquoi et comment, Éditions du Seuil, 2011

Références

  1. Bernard LAPONCHE energie.lexpansion.com, consulté en mai 2016
  2. Bernard Laponche : “Il y a une forte probabilité d'un accident nucléaire majeur en Europe” telerama.fr, le 18 juin 2011
  3. Les membres de Global Chance global-chance.org, consulté en mai 2016
  4. Site de l'association "les amis d'Enercoop"
  5. En France, par exemple, l’Autorité de sûreté nucléaire considère que l’entreposage à faible profondeur ne présente pas d'avantage déterminant, en matière de sûreté et de radioprotection, par rapport à l’entreposage en surface et que les perspectives de transmutation à une échelle industrielle des déchets radioactifs déjà conditionnés ne sont pas crédibles (Avis sur la gestion des déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue sur le site de l’ASN, 14 décembre 2020).
  6. Selon Stéphane Lhomme, par exemple, « ce qui est (et encore : peut-être) possible en laboratoire, sur une quantité infime et à très grands frais, est probablement impossible techniquement et assurément totalement ruineux si l’on veut s’attaquer aux quantités industrielles de déchets radioactifs produits par l’industrie de l’atome » (Thorium, Déchets radioactifs, Fusion nucléaire : canulards et fake news, site de l'Observatoire du nucléaire, 14 février 2019).
  7. Panorama international des recherches sur les alternatives au stockage géologique des déchets HA-VL et MA-VL, IRSN, 2019, p. 8-10.

Voir aussi

Liens externes

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