Belorado

Belorado est une commune située au nord de l’Espagne, dans la comarque de Montes de Oca, dans la Communauté autonome de Castille-et-León, province de Burgos.

Belorado

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Espagne
Communauté autonome Castille-et-León
Province Burgos
Comarque Montes de Oca
Maire
Mandat
Luis Jorge del Barco López (PP)
2007
Code postal 09250
Démographie
Gentilé Beliforano/a
Population 1 780 hab. ()
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 25′ 00″ nord, 3° 11′ 00″ ouest
Altitude 772 m
Min. 707 m
Max. 1 184 m
Superficie 13 341 ha = 133,41 km2
Divers
Saint patron San Vitores,
Virgen de Belén
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Castille-et-León
Belorado
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Belorado
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Belorado
Liens
Site web www.belorado.org

    Sa population était de 2 135 habitants en 2000.

    Le Camino francés du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passe par cette localité.

    Géographie

    À 45 km à l’est de Burgos, Belorado est traversé par le río Tirón, affluent de l’Èbre.

    Démographie

    Évolution démographique
    1987 1991 1995 1999 2003 2006 2007
    2.1282.1832.1942.0922.0792.1572.156

    Histoire

    L'origine de Belorado est celte, comme le démontre l'archéologie.

    C'était le passage naturel de la Vallée de l'Ebre vers la Meseta et pour le contrôler on a construit, au début de la Reconquista, le Château sur une colline au pied duquel on a transféré la population qui se trouvait à l’époque romaine l'autre côté de la rivière. Les rues du centre historique, étroites et tortueuses, avec des passages typiques dénotent la nombreuse population qui habitait dans ses murs. Aujourd'hui du château il ne reste plus qu'un mur terreux depuis lequel on aperçoit un beau panorama.

    L'apogée économique de Belorado a été précoce, début du Moyen Âge, au croisement de chemins entre la vallée agricole et la montagne d'élevage, entre les royaumes de Castille et de Navarre qui favorisaient la ville pour l'attirer.

    Au Xe siècle, le premier comte de Castille indépendant, en remerciement aux habitants de Belorado qui l'ont libéré du Roi de Navarre qui le détenait prisonnier (comme le dit le poème de Fernán González), il accorda à ville le privilège de tenir un marché le lundi, coutume qui anime toujours la Plaza Mayor.

    En 1116, Alphonse Ier «le Batailleur», roi de Navarre et d’Aragon, lui accorde un « fuero » (charte).

    Les archives municipales de Belorado conservent un parchemin de plus d'un mètre de long, relatant un procès que la municipalité soutint pour ne pas avoir à payer le tribut du voto de Santiago. Elle estimait ne pas appartenir à la juridiction du monarque qui l'avait institué après la victoire de Clavijo. On peut être pieux et veiller cependant à ses intérêts. Le procès dura jusqu'en 1408, date du document qui porte la signature du roi Juan II.

    Si les Rois ont renforcé ville au Moyen Âge, entre les XVe et XVIIIe siècle Belorado compte d'importantes familles nobiliaires qui ont marqué les expéditions en Amérique ; Hipólito Ruiz dirigea au XVIIIe siècle une expédition scientifique pour étudier la flore américaine.

    Le fuero de Belorado

    Alphonse Ier d’Aragon, «le Batailleur», octroie en 1116 une charte de privilèges (fuero) à Belorado. Le fuero accorde aux Castillans et aux Francos qui peuplent la ville, le même droit et des franchises personnelles, financières et commerciales. De plus, et pour la première fois, il concède aux citadins le droit d’élire des magistrats.

    « Au nom du Christ. Moi, Alphonse, par la grâce de Dieu roi et magnifique empereur, à mes fidèles colons de Belorado. Je veux que tous sachent que moi, le susdit roi Alphonse, je vous accorde, à vous, mes fidèles colons, Francos et castillans de Belorado que vous peuplerez selon ce fuero, que vous donnerez 100 sous pour l’homicide et que vous ne donnerez pas la mainmorte. Pour l’homicide, la fornication, le vol ou tout autre délit vous ne donnerez que le tiers.

    Pour territoire, que Belorado ait de Otercorvo jusqu’à Terrazas, et de Villa de Pun jusqu’à Villafranca. Que vous ayez le petit ruisseau qui y coule seulement pour pêcher et faire des moulins à votre volonté, de Sainte-Marie de Pedroso jusqu’aux limites indiquées. Et que dans toute ma terre, vous ne donnerez que la moitié du péage, pour l’utilisation de mes montes [bois], vous n’acquitterez pas le montaticum, ni pour couper du bois, ni pour faire paître. Et à Cereso, vous ne donnerez pas le péage.

    Et pour chaque maison, vous donnerez seulement chaque année deux sous pour la Saint-Michel.

    Et vous aurez votre marché le lundi, et chaque année une foire pour la Saint-Michel.

    Qui viendra peupler à Belorado, aura sa propriété [hereditas] libre dans toute ma terre…

    Si vous cuisez dans mes fours, donnez un pain sur trente comme fournage, et que tous les fours soient à moi…

    Tous les habitants [moradores] ou colons [pobladores] à Belorado, qu’ils soient francos, castillans, chevaliers [caballarios] ou vilains, auront le même fuero, en ce qui concerne les amendes…

    En cas de blessure infligée par un juif à un chrétien ou par un chrétien à un juif, l’amende sera la même, mais elle sera diminuée des deux tiers pour le salut de mon âme comme il a été écrit ci-dessus.

    […] Et vous, Francos, vous désignerez un juge franco, et vous le relèverez à votre gré ; et vous, Castillans, de même, désignez et relevez votre juge à votre gré parmi mes gens. Et tous ensemble vous désignerez les alcaldes pour faire la justice.

    […] Et de vos églises vous ne donnerez pas d’autres « tertias » à l’évêque que dix sous par an, et nos clercs paient à notre volonté.

    À vous mes fidèles francos, je concède vos honneurs, à l’intérieur et à l’extérieur, comme je vous l’avais promis auparavant ; je vous enlève seulement treize maisons, que j’ai données à mes chevaliers…

    Charte faite le dimanche 8 des Ides d’août, l’an 1154 de l’Ere. Régnant le roi Alphonse en Aragon, à Pampelune, à Nàjera, à Cereso, à Belorado à Carrión, à Sahagùn et à Tolède. »

    Culture et patrimoine

    Belorado, musée San Miguel

    Le Pèlerinage de Compostelle

    Sur le Camino francés du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, on vient de Villamayor del Río.

    La prochaine halte est Tosantos.

    Belorado est le Belforatus, le « bien percé », d'Aimery Picaud, dans le Guide du Pèlerin.

    Patrimoine religieux

    L'église Santa Maria.

    Riche en souvenirs jacquaires, un Saint-Jacques pèlerin et, au-dessus, un Saint-Jacques Matamoros figurent sur le retable Renaissance sculpté dans la pierre. Deux bas-reliefs narrent son martyre et l'un de ses miracles.

    Près du maître-autel, se trouve une Vierge assise du XIIe siècle. On remarque aussi sur l'autel latéral une Sainte Famille et un Christ entre les deux larrons, belle œuvre en ivoire.

    l'Ermitage de Santa Maria de Belén (Bethléem).

    Avec son clocher-mur à trois pointes, sur l'emplacement d'un ancien hôpital mentionné en 1175 et reconstruit au XVIIIe siècle.

    L’hôpital Saint-Lazare.

    Il se trouvait à la sortie, dont la chapelle conserve un Christ gothique du XIVe siècle, entouré d'ex-voto qui célèbrent ses faveurs. Le plus curieux est la peau d'un grand serpent dont saint Lazare protégea un pèlerin...

    Patrimoine civil

    Au cœur du bourg se trouve une plaza Mayor à arcades, ombragée et fleurie.

    Notes et références

      Voir aussi

      Sources et bibliographie

      • (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Belorado » (voir la liste des auteurs).
      • Grégoire, J.-Y. & Laborde-Balen, L., « Le Chemin de Saint-Jacques en Espagne - De Saint-Jean-Pied-de-Port à Compostelle - Guide pratique du pèlerin », Rando Éditions, , (ISBN 2-84182-224-9)
      • « Camino de Santiago St-Jean-Pied-de-Port - Santiago de Compostela », Michelin et Cie, Manufacture Française des Pneumatiques Michelin, Paris, 2009, (ISBN 978-2-06-714805-5)
      • « Le Chemin de Saint-Jacques Carte Routière », Junta de Castilla y León, Editorial Everest

      Article connexe

      Liens externes

      Étape précédente
      (km à pied)
      Villamayor del Río
      (Fresneña)
      Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

      (544 km jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle)
      Camino francés
      Étape suivante
      (4,8 km à pied)
      Tosantos
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