Bella Abzug

Bella Savitsky Abzug, née le à New York et morte le au même endroit, est une femme politique et féministe américaine.

Bella Abzug

Bella Abzug en 1971.
Fonctions
Représentante des États-Unis

(6 ans)
Circonscription 19e district de New York (1971-1973)
20e district de New York (1973-1977)
Prédécesseur William Fitts Ryan (19e district)
Leonard Farbstein (20e district)
Successeur Theodore S. Weiss (19e district)
Charles Rangel (20e district)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance New York (États-Unis)
Date de décès (à 77 ans)
Lieu de décès New York (États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate
Diplômé de Université Columbia
Religion Judaïsme

Elle est connue pour avoir fondé avec Gloria Steinem, Shirley Chisholm et Betty Friedan le National Women's Political Caucus (en) en 1972, pour avoir co-présidé la Commission nationale sur l’observance de la première Année internationale des femmes en 1975, commission créée par le président Gerald Ford. Elle est aussi la fondatrice du mouvement Women Strike for Peace[1],[2], représentante des États-Unis pour le 20e district de New York[1]. Plus tard, elle préside la 1977 National Women's Conference (en) (Conférence nationale américaine des femmes de 1977) et dirige la Commission consultative nationale pour les femmes sous la présidence de Jimmy Carter. C'est l'une des figures majeures de l'écoféminisme.

Biographie

Jeunesse et formation

Bella Abzug avec le maire de New York Ed Koch (à gauche) et le président Jimmy Carter en 1978.

Ses parents sont des Russes juifs qui ont émigré vers les États-Unis[3]. Sa mère, Esther est femme au foyer et son père, Emanuel, boucher à la tête du « Live and Let Live » marché de la viande.

À treize ans, son père meurt. Selon la tradition juive, elle n'était pas autorisée à prononcer le kaddish pour son père dans la synagogue, mais cela ne l'a pas empêchée de le faire. Elle a dit qu'elle devait le faire pour son père parce qu'il n'avait pas de fils qui aurait pu le faire pour lui.

Après avoir achevé ses études secondaires à la Walton High School (en) de New York, elle est admise au Hunter College établissement rattaché à l'université de la ville de New York (CUNY), où elle obtient en 1942 le Bachelor of Arts (licence), elle poursuit ses études universitaires à la faculté de droit de l'université Columbia ou elle obtient le Bachelor of Laws en 1947, qui lui permet de s'inscrire au barreau de New York[4]. Elle va ensuite au Jewish Theological Seminary of America pour faire un post-graduate work[5].

Carrière

En 1970, lors de sa campagne électorale, son slogan est : « La place de cette femme est à la Maison (House), à la Chambre des représentants (House of Representatives) ». Elle l'emporte et siège à la Chambre comme représentante du 19° district de la ville de New York jusqu'en 1977[4].

Elle est surnommée « Battling Bella » (« Bella la Combattante »), « Mother Courage » (« Mère Courage ») ou encore « Hurricane Bella » (« L'ouragan Bella »).

Vie privée

Elle se marie et est mère de deux filles : Eve Gail et Isobel Jo.

Elle décède le des suites d'une opération au cœur à l'hôpital presbytérien de New York[6],[7].

Après ses funérailles, Bella Abzug est inhumée au cimetière juif du Mount Carmel Cemetery (Queens) (en)[8].

Hommage

En 1994, a lieu la cérémonie de son admission au National Women's Hall of Fame, musée dédié aux américaines illustres[9].

Dans la culture populaire

Elle est un des personnages de la mini-série Mrs. America de la chaîne FX, traitant des combats féministes aux États-Unis dans les années 1970. Elle est interprétée par Margo Martindale[10].

Bibliographie

Essais

  • (en-US) Doris Faber, Bella Abzug, New York, Lothrop, Lee and Shepard Books, , 183 p. (ISBN 9780688417765, lire en ligne),
  • (en-US) Suzanne Braun Levine & Mary Thom, Bella Abzug, New York, Farrar, Straus and Giroux, , 368 p. (ISBN 9780374531492, lire en ligne),

Articles

  • (en-US) Kathy Rodgers, « Bella Abzug: A Leader of Vision and Voice », Columbia Law Review, Vol. 98, No. 5, , p. 1145-1147 (4 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Leandra Zarnow, « Braving Jim Crow to Save Willie McGee: Bella Abzug, the Legal Left, and Civil Rights Innovation, 1948-1951 », Law & Social Inquiry, Vol. 33, No. 4, , p. 1003-1041 (39 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Florence Howe, « A Tribute to Two International Feminist Leaders: Bella Abzug and Alice H. Cook », Women's Studies Quarterly, Vol. 26, No. 3/4, , p. 271-278 (8 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Livia Gershon, « Bella Abzug Began Her Career as an Anti-Racist Lawyer », Jstor Daily, (lire en ligne)

Notes et références

  1. Women Strike for Peace (lire en ligne)
  2. Amy Swerdlow, Women Strike for Peace : traditional motherhood and radical politics in the 1960s, Chicago : University of Chicago Press, (ISBN 978-0-226-78635-3 et 978-0-226-78636-0, lire en ligne)
  3. (en-US) « Bella Abzug », sur Jewish Women's Archive (consulté le )
  4. (en) « Bella Abzug | American politician », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  5. (en-US) « Bella Abzug », sur Jewish Women's Archive (consulté le )
  6. (en-US) Laura Mansnerus, « Bella Abzug, 77, Congresswoman And a Founding Feminist, Is Dead », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  7. (en-US) Claudia Levy, « Feminist, Congresswoman Bella Abzug Dies at 77 », The Washington Post, (lire en ligne)
  8. « Bella Abzug (1920-1998) - Mémorial Find a Grave », sur fr.findagrave.com (consulté le )
  9. (en-US) « Abzug, Bella », sur National Women’s Hall of Fame (consulté le )
  10. AlloCine, « Filmographie Margo Martindale », sur AlloCiné (consulté le )

Liens externes

  • Portail des femmes et du féminisme
  • Portail de la politique aux États-Unis
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.