Beauficel

Beauficel est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 126 habitants[Note 1].

Ne doit pas être confondu avec Beauficel-en-Lyons.

Beauficel

L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Martine Herbert
2020-2026
Code postal 50150
Code commune 50040
Démographie
Gentilé Beauficelois
Population
municipale
126 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 44′ 24″ nord, 0° 57′ 37″ ouest
Altitude Min. 113 m
Max. 357 m
Superficie 9,13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vire Normandie
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Mortainais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Beauficel
Géolocalisation sur la carte : Manche
Beauficel
Géolocalisation sur la carte : France
Beauficel
Géolocalisation sur la carte : France
Beauficel

    Géographie

    La commune est au nord du Mortainais. Son bourg est à 4,5 km au nord-ouest de Sourdeval, à 10 km à l'est de Saint-Pois, à 13 km au nord de Mortain et à 14 km au sud-est de Vire[1].

    Le territoire est bordé au nord par la route départementale no 39 reliant Sourdeval au sud-est à Saint-Pois à l'ouest, et au sud par la D 911 (ancienne route nationale 811) joignant Sourdeval à Brécey à l'ouest. Le bourg est relié à ces deux axes par la D 496. La D 596 effectue un trajet parallèle à l'ouest du territoire, desservant notamment les lieux-dits la Brousse et la Graverie et reliant Gathemo au nord à Brouains au sud.

    Beauficel est quasi exclusivement dans le bassin de la Sée par quatre de ses affluents s'écoulant du nord vers le sud dont l'Yeurseul et son propre affluent le Ravillon qui délimitent le territoire à l'est. La Sée marque la limite méridionale. Le nord du territoire correspond approximativement, sauf au nord-ouest, à la ligne de partage des eaux avec la Vire

    Le point culminant (357/359 m) se situe au nord, près du lieu-dit la Berthelière. Le point le plus bas (113 m) correspond à la sortie de la Sée du territoire, au sud-ouest. La commune est bocagère.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 195 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulouvray-Boisbenâtre », sur la commune de Coulouvray-Boisbenâtre, mise en service en 1988[10] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 378,3 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 47 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Beauficel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vire Normandie, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (66,6 %), zones agricoles hétérogènes (26,2 %), forêts (7,2 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées de Bello fusselo en 1203[24] et romane Beaufuissel en 1310[25].

    L'ancien français fuissel, « petit bout de bois, bâton », s'est confondu assez tôt avec fusel, « fuseau »[24].

    Selon Albert Dauzat, fuissel est un diminutif de fût au sens de « tronc d’arbre », associé à l'adjectif bel > beau[26], d'où le sens global de « beau tronc d'arbre ».

    François de Beaurepaire donne au terme fuissel la signification de « bois d'œuvre » et par extension « forêt où il y a du bois d'œuvre, fûtaie »[27]. René Lepelley reprend les termes du précédent[28], sans citer cependant de formes anciennes et en formulant de manière ambiguë l’étymologie ultime des mots fuissel et bel, confondue avec la réalité médiévale de la formation toponymique.

    En effet, le gallo-roman FUSTELLU a abouti à l’ancien français fuissel. FUSTELLU est dérivé à partir du radical FUST- (issu du latin fustis « bois coupé, bâton ») à l'aide du suffixe -ELLU (latin classique -ellus). Le latin fustis a de son côté donné l’ancien français fust > fût (d’un arbre), d'où fustaie > fûtaie[29]. En revanche, la formation toponymique Beauficel est médiévale et repose sur les termes d'ancien français bel et fuissel qui ont évolué par la suite en beau et *fissel (avec une graphie -ficel inspirée du mot ficelle). L'évolution phonétique fuissel > *fissel est caractéristique du normand.

    Homonymie avec Beauficel-en-Lyons, ancien essart de la forêt de Lyons.

    Le gentilé est Beauficelois.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
      1794.. Jean Hamon    
    ..1796 1797 Jacques Esnout    
    1797 1798 Jean Hamon    
    1798 1843 Jacques Le Jemble    
    1843 1860 François Le Jemble    
    1860 1876 Théodore Danguy    
    1876 1896 Edouard Vaullegard    
    1896 1908 Léon Danjou    
    1908 1931 Auguste Raulin    
    1931 1945 Hippolyte Mariette    
    1945 1960 Émile Pelluet    
    1960[30] mars 2008 Bernard Bréard SE  
    mars 2008[31] En cours Martine Herbert[32] SE Agricultrice
    Une partie des données est issue de l'ouvrage "601 communes et lieux de vie de la Manche"[33]

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[32].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].

    En 2018, la commune comptait 126 habitants[Note 8], en diminution de 19,23 % par rapport à 2013 (Manche : −0,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Beauficel comptait 650 habitants, population jamais atteinte depuis. Elle est la commune la moins peuplée du canton de Sourdeval.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    650519549590579617626622584
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    559559539527533503441427414
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    389368370307314306313347309
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    290293243225175163164164164
    2013 2018 - - - - - - -
    156126-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Pierre du XVIe siècle.
    • Chapelle de la Foucheraie (XXe).

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Beauficel et Coulouvray-Boisbenâtre », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Beauficel et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Jean Adigard des Gautries-Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie - V [article] Annales de Normandie Année 1962 - page 4.
    25. François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 77.
    26. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, 1963 (réédition guénégaud 1979), p. 62a.
    27. François de Beaurepaire, op. cit.
    28. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 101.
    29. Site du CNRTL : étymologie de fût
    30. « Bernard Bréard ne se représente pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    31. « Martine Herbert nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    32. Réélection 2014 : « Beauficel (50150) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    33. René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche, p. 79 [détail des éditions].
    34. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    35. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    36. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

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