Beaucourt-en-Santerre

Beaucourt-en-Santerre est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

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Beaucourt-en-Santerre

L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité Communauté de communes Avre Luce Noye
Maire
Mandat
Hubert Capelle
2020-2026
Code postal 80110
Code commune 80064
Démographie
Gentilé Beaucourtois
Population
municipale
171 hab. (2018 )
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 47′ 38″ nord, 2° 35′ 11″ est
Altitude Min. 58 m
Max. 99 m
Superficie 5,95 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Moreuil
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Beaucourt-en-Santerre
Géolocalisation sur la carte : Somme
Beaucourt-en-Santerre
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Beaucourt-en-Santerre
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Beaucourt-en-Santerre
Liens
Site web pagesperso-orange.fr/mairie.beaucourt-en-santerre

    Géographie

    Localisation

    Village picard du Santerre, situé à 25 km au sud-est d'Amiens et desservi par l'ex-route nationale 334 (actuelle RD 934), route importante reliant Amiens à Noyon.

    Nature du sol et du sous-sol

    Le sol et le sous-sol de la commune sont issus de formations tertiaire et quaternaire. Il est composé de couches argileuses, le limon des plateaux qui recouvre des couches de craie blanche et marneuse[1].

    Relief, paysage, végétation

    Le paysage dominant est celui du plateau du Santerre coupée du nord au sud par la vallée Floquet, à l'est du village. Deux autres vallons l'un, à l'est, venant du Quesnel ; l'autre, au nord-ouest, le vallon des Berlandins et la vallée Saint-Martin. Le point le plus élevé de la commune culmine à 97 mètres[1].

    Hydrographie

    Aucun cours d'eau ne traverse la commune. La nappe phréatique est située à 33 mètres au-dessous du niveau du sol[1].

    Climat

    Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominant du sud-ouest et du nord.

    Urbanisme et aménagement du territoire

    La commune présente un habitat groupé.

    Voies de communication et transports

    Le village de Beaucourt-en-Santerre est situé à proximité de la route départementale 934 reliant Amiens à Roye. Il est bâti sur la route départementale 28 reliant Moreuil à Caix.

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par les lignes d'autocars du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 40, Roye - Hangest-en-Santerre - Amiens)[2].

    Activité économique et de services

    L'activité dominante de la commune reste l'agriculture.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Beaucourt-en-Santerre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86 %), zones agricoles hétérogènes (14 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Plusieurs formes désignent Beaucourt, dans les textes anciens : Boecort en 1301, Boncourt en 1567, Baucourt en 1638, Beaucourt en 1763[1].

    Beaucourt est un terme de formation germano-romane. Le suffixe « court », dérive du terme latin Curtis désignant une cour de ferme, une ferme puis un village[10]. Le préfixe « Beau » serait dérivé du nom d'un des propriétaires germaniques après les Invasions barbares des Ve siècle et VIe siècle[11].

    Histoire

    Antiquité

    Un vicus romain se trouvait sur l'espace situé entre Beaucourt, Mézières et Fresnoy-en-Chaussée, le long de la via Agrippa, voie romaine reliant Lugdunum (Lyon) à Portus Itius (Boulogne-sur-Mer) par Augusta Suessionum (Soissons) et Samarobriva (Amiens)[1].

    Une station gallo-romaine était située au sud du territoire communal où furent retrouvés des vestiges et des pièces de monnaie. Il s'agirait peut-être du vicus de Setucis indiqué sur la Table de Peutinger entre Rodium et Samarobriva[1].

    Moyen Âge

    Un château fort gardait la passage de l'ancienne voie romaine réutilisée au Moyen Âge[1].

    Époque moderne

    De 1636 à 1653, le territoire de la commune subit les exactions des armées espagnoles. La paix des Pyrénées de 1659 permit une stabilité de l'habitat.

    Époque contemporaine

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Moreuil[13], qui a été modifié et agrandi dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du canton de Moreuil, créée par un arrêté préfectoral du 4 décembre 1992 et renommée communauté de communes Avre Luce Moreuil (CCALM) par arrêté préfectoral du 6 mai 1996.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d’Avre, Luce et Moreuil[14], la préfète dévoile en octobre 2015 son projet qui prévoit la « des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye  », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[15],[16]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[17] et de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[18] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du 22 décembre 2016[19], qui prend effet le .

    La commune est donc désormais membre de la communauté de communes Avre Luce Noye (CCALN).

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 5 juillet 2020)
    Hubert Capelle   Réélu pour le mandat 2020-2026[20],[21]

    Démographie

    Les habitants de la commune sont appelés les Beaucourtois[22]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

    En 2018, la commune comptait 171 habitants[Note 3], en diminution de 7,57 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    342311317330329360362396371
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    368333322323315288282257227
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    172192182130109108107120100
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    86838482101114162169176
    2013 2018 - - - - - - -
    185171-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Pierre des XVIIe et XIXe siècles.
    • Le château ayant appartenu à des conseillers du roi de France.
    • Le colombier du château porte la date de 1660 sur ses murs. Il renferme 960 boulins servant de nichoirs aux pigeons. La charpente en chêne est recouverte de tuiles en terre cuite fabriquées sur mesure[26].

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    • Carte spéciale des régions dévastées : 21 NE, Montdidier [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Notice géographique et historique sur la commune de Beaucourt-en-Santerre, rédigée par M. Caron, instituteur, 18 avril 1899, Archives départementales de la Somme.
    2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Charles Rostang, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France, 1969
    11. Jacques Chaurand et Maurice Lebègue, Noms de lieux de Picardie, éditions Bonneton, 232 p., novembre 2000, p. 71 à p. 80, (ISBN 978-2-862-53265-3).
    12. Journal officiel du 7 novembre 1920, p. 17721.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Cécile Latinovic, « HAUTE-SOMME Moreuil exclue des projets de fusions intercommunaux? », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
    15. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    16. Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    17. Carlos Da Silva, « Intercommunalité - Moreuil accepte l’idée de fusionner avec le Val de Noye, mais veut voir plus grand : Les élus de la CCALM (Communauté de communes Avre, Luce et Moreuil) ont validé le projet de fusion avec Ailly-sur-Noye, mais veulent aussi étudier l’idée d’un rapprochement plus élargi, avec notamment Montdidier et Roye », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
    18. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    19. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Avre Luce Noye issue de la fusion de la communauté de communes Avre Luce Moreuil et de la communauté de communes du Val de Noye à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
    20. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    21. « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    22. habitants.fr, « Somme > Beaucourt-en-Santerre (80110) » (consulté le ).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. Cécile Latinovic, « Le pigeonnier avec des cases rarissimes en chantier pour être restauré », Courrier picard, , p. 16 (lire en ligne).
    27. Section photographique de l'armée, « Photo : Beaucourt-en-Santerre. En gare : le train présidentiel ; le président Poincaré, les généraux Foch et Fayolle », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 14, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    28. Section photographique de l'armée, « Photo : Beaucourt-en-Santerre. Au château : le président Poincaré et les généraux Roques et Fayolle », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 14, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    29. Section photographique de l'armée, « Photo : Beaucourt-en-Santerre. Siège d'état-major du 10e C.A. : journalistes étrangers sur le front de la Somme », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 14, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
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