Bataille de Tskhinvali

La bataille de Tskhinvali est livrée du 8 au , pendant la Deuxième Guerre d'Ossétie du Sud. Engagement militaire majeur du conflit, elle oppose les forces géorgiennes d'un côté aux Sud-Ossètes et aux Forces armées de la fédération de Russie.

Bataille de Tskhinvali
Théâtre des opérations. La flèche bleue montre les mouvements géorgiens, la flèche rouge montre les mouvements russes.
Informations générales
Date 8
Lieu Tskhinvali, Ossétie du Sud
Issue Victoire russo-ossète décisive[1], retrait géorgien
Belligérants
Georgie Ossétie du Sud
Russie
Commandants
Mikheil Saakachvili (Président)[2]
David Kézérachvili (Ministre de la défense)[2]
Zaza Gogava (en)
Anatoli Barankevitch[3],[4]
Vasili Lounev[5]
Anatoli Khroulyov (en) 58e armée
Forces en présence
10 000–11 000 soldats[6] jusqu'à 3 500 hommes.
1 000 soldats servent au maintien de la paix.
jusqu'à 10 000 soldats sont arrivés en renfort.
Pertes
moins de 161 tués, 9 disparus (total pour toute la guerre)[7] au moins 64 tués, 3 disparus (total pour toute la guerre) [8]
moins de 283 blessés (total pour toute la guerre)
moins de 150 tués (total pour toute la guerre)[9]

Batailles

Coordonnées 42° 14′ nord, 43° 58′ est
Géolocalisation sur la carte : Europe
Géolocalisation sur la carte : Caucase
Géolocalisation sur la carte : Géorgie

Ordre de bataille

Géorgie

  • 4e brigade d'infanterie mécanisée.
  • 2e et 3e brigades d'infanterie mécanisée en soutien de la 4e brigade.
  • Bataillon de chars autonome de l'armée géorgienne.
  • Brigade d'artillerie de l'armée géorgienne.

Russie et Ossétie du Sud

Initialement, les Russes et les Ossétes disposent des unités suivantes :

  • 600 soldats chargés du maintien du cessez-le-feu du 135e régiment d'infanterie mécanisée de la 58e armée ;
  • Milice sud-osséte (environ 2 500 hommes avant la guerre).

Les renforts russes, arrivés le soir du , sont constitués des unités suivantes[10],[11] :

  • Deux autres bataillons du 135e régiment d'infanterie mécanisée de la 58e armée ;
  • 503e et 699e régiments d'infanterie mécanisée de la 19e division d'infanterie mécanisée ;
  • 70e et 71e régiments d'infanterie mécanisée de la 42e division d'infanterie mécanisée ;
  • 104e et 234e régiments parachutistes de la 76e d'assaut aéroportée de la garde ;
  • Unités du GRU :
    • 45e régiment de reconnaissance,
    • 10e et 22e brigades Spetsnaz,
    • Une compagnie du bataillon spécial Vostok et une autre du bataillon spécial Zapad de la 42e division d'infanterie mécanisée.

Déroulement

La bataille commence dans la nuit du 7 au alors que s'ouvrent les Jeux olympiques de Pékin par une attaque surprise de la 4e brigade d'infanterie mécanisée géorgienne, soutenue des 2e et 3e brigades. L'offensive est soutenue par des salves d'artillerie et de lance-roquettes multiples. Les Géorgiens progressent ainsi rapidement vers Tskhinvali.

Le bombardement de la ville détruit la caserne des soldats russes de la force de maintien de la paix et de nombreux bâtiments[12]. Les soldats russes subissent des pertes[13], mais résistent.

Le , les Géorgiens continuent leurs progression jusqu'à l'arrivée des renforts russes le soir. La position géorgienne devient rapidement intenable. Leurs forces, environ 12 000 hommes, doivent désormais faire face à presque autant de soldats russes et ossètes tout en subissant de violentes attaques aériennes sur leurs arrières depuis deux jours.

Après de violents combats dans le sud de la ville, le repli géorgien vers Gori se transforme vite en déroute avec abandon des armes et des munitions. Une centaine de blindés sera ainsi capturée intacte par les Russes qui ont également détruit une soixantaine de chars géorgiens[14].

Résultats de l'enquête indépendante sur le conflit

Une commission d’enquête indépendante et internationale, missionnée par l’Union européenne, sur les causes du conflit d’ a rendu son rapport final le [15]. Cette commission, dirigée par la diplomate suisse Heidi Tagliavini et composée d’une trentaine d’experts (diplomates, militaires, historiens et juristes), a jugé que Tbilissi avait déclenché le conflit, mais que Moscou avait répliqué de façon excessive[16].

Galerie de photos

Notes et références

  1. Georgia pulls out of Tskhinvali, Al Jazeera, 10 August 2008
  2. (en) Peter Finn, « A Two-Sided Descent Into Full-Scale War », Washington Post, (lire en ligne, consulté le )
  3. « Баранкевич, Анатолий » Barankevich, Anatoly »], sur lenta.ru (consulté le )
  4. « http://baltportal.ru/index.php?type=500&idNews=35458 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  5. http://www.nr2.ru/perm/190456.html
  6. IIFFMCG Vol II, p. 214
  7. « http://www.mod.gov.ge/2008/list/sia-E.html »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  8. (en) « Russia lost 64 troops in Georgia war, 283 wounded », Reuters, (lire en ligne)
  9. Mikhail Barabanov, « The August War between Russia and Georgia »
  10. (ru) « На Цхинвали движется колонна российских танков » Une colonne de chars russes se déplace à Tskhinval »], sur lenta.ru, (consulté le )
  11. (ru) « В Цхинвали вошли подразделения Воздушно-десантных войск »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), ministère russe de la Défense,
  12. (ru) « Хроника войны в Южной Осетии: день первый » [archive], Lenta, 8 août 2008.
  13. Voir l’article de la rédaction de Der Spiegel du 25 août 2008 qui confirme cette information, « The Chronicle of a Caucasian Tragedy, Part 3 : a disastrous décision », consultable sur [archive].
  14. Jacques Sapir, Crise Osséto-Géorgienne : Qui a piégé qui ?
  15. Enquête indépendante missionnée par l’Union européenne sur les causes du conflit d’août 2008
  16. « Tbilissi responsable du déclenchement du conflit russo-géorgien, selon un rapport d'enquête commandé par l'UE »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ) iFrance.com Le 30 septembre 2009
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