Bataille de Sandwich (1217)

La bataille navale de Sandwich ou bataille des Cinq-Ports[1] ou des Cinq-Îles ou de South Foreland est livrée le pendant la Première Guerre des barons, (1215-1217) au large de la ville de Sandwich, dans le Kent, Royaume-Uni.

Pour l’article homonyme, voir Bataille de Sandwich (1460).

Bataille de Sandwich
La fin d'Eustache le moine
Informations générales
Date
Lieu au large de la ville de Sandwich
Issue Victoire anglaise
Belligérants
Royaume d'Angleterre Royaume de France
Commandants
Hubert de Bourg
Philippe d'Aubigné
Eustache le moine
Forces en présence
18 navires de guerre
une vingtaine de barques armées
10 navires de guerre
70 transports
Pertes
inconnuesplus de soixante navires pris ou coulés

Conflit entre Capétiens et Plantagenêt -
Première Guerre des barons

Batailles


Guerre de 1194-1199








Guerre du Poitou


Coordonnées 51° 16′ 13″ nord, 1° 25′ 12″ est
Géolocalisation sur la carte : Angleterre

La bataille

Battu à la bataille de Lincoln le , le prince Louis de France, le futur Louis VIII qui a accepté la couronne d'Angleterre que lui ont offert les barons anglais en rébellion contre le roi Jean sans Terre, a besoin de renfort. C'est dans ces conditions que sa femme Blanche de Castille organise une expédition de secours et de ravitaillement, composée de soixante-dix navires, confiés à la garde de l'ancien pirate Wistace ou Eustache Buskes dit Eustache le moine qui commande dix vaisseaux de guerre. Les transports et leur escorte appareillent de Calais dans la nuit du au à l'occasion d'un vent favorable. Apparait bientôt face aux Français une escadre anglaise commandée par Hubert de Bourg, gouverneur de Douvres et Philippe d'Aubigné, gouverneur de Jersey. L'escadre anglaise n'attaque pas et s'écarte, semblant se diriger vers Calais, mais en réalité, Hubert de Bourg attend d'avoir le vent pour lui et lorsque c'est le cas, il vire à toutes voiles sur les bâtiments adverses, plus lents car lourdement chargés.

Le navire d'Eustache est pris à l'abordage par près d'une demi-douzaine de bateaux. Les Anglais projettent depuis les mâts de la chaux vive qui brûle et aveugle leurs ennemis, tandis que les archers les criblent de flèches, puis ils s'élancent sur le pont adverse. Il y a là 36 chevaliers qui se battent avec acharnement mais succombent sous le nombre ; quant à Eustache, il se défend avec un aviron qu'il utilise en guise de massue[2] mais voyant que la situation est désespérée, il tente de se cacher mais il est capturé et décapité par la suite.

Le sort des autres navires français est tout aussi funeste : beaucoup sont capturés mais certains sont éperonnés et coulés par les bâtiments anglais dont la proue est suffisamment rigide pour servir de rostre. C'est un carnage et les Anglais remportent une victoire sans appel.

Conséquences

Deux nefs médiévales au combat.

Faute de renfort, Louis de France comprend que sa cause est perdue. Il abandonne ses prétentions au trône d'Angleterre et signe la paix le .

Liens internes

Notes et références

  1. En référence aux Cinq-Ports dont Sandwich faisait partie.
  2. Jean Merrien, Histoire des Corsaires, page 27.

Sources

  • Jean-Claude Castex, Dictionnaire des batailles navales franco-anglaises, Québec, Presses de l'Université Laval, , 417 p. (ISBN 978-2-763-78061-0, lire en ligne)
  • Jean Merrien, Histoire des corsaires (Biographie), Louviers, Ancre de Marine Éditions, , 239 p. (ISBN 978-2-841-41156-6, lire en ligne)
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 619 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)
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