Bataille de Mulhouse (1914)

La bataille de Mulhouse est une bataille qui se déroule en deux temps : du 7 au puis le , entre la Ire Armée française et la VIIe Armée allemande, au début de la Première Guerre mondiale. Elle s'inscrit dans le Plan XVII, qui prévoyait une offensive française en Alsace et en Moselle, afin de reprendre ces deux régions perdues après la guerre franco-prussienne de 1870.

Bataille de Mulhouse

Informations générales
Date du 7 au
puis le
Lieu Mulhouse, Alsace (France)
Issue Victoire allemande
Belligérants
 France Empire allemand
Commandants
Louis Bonneau
Joseph Joffre
Paul Pau
Général von Heeringen
Forces en présence
Ie Armée française, 45 000 hommesVIIeArmée allemande, 30 000 hommes
Pertes
4 000 hommes3 000 hommes

Première Guerre mondiale

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Coordonnées 47° 44′ 58″ nord, 7° 20′ 24″ est
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Géolocalisation sur la carte : Alsace
Géolocalisation sur la carte : France

Forces en présence

La force française sous le commandement du général Louis Bonneau se compose du 7e Corps d'Armée, de la 14e et 41e divisions d'infanterie, renforcé par une brigade de la 57e division de réserve de Belfort et par la 8e division de cavalerie. Ces troupes sont impliquées dans la plus grande offensive française en Alsace-Lorraine prévue par le Plan XVII.

Du côté allemand, le 14e corps d'armée (de) et 15e corps d'armée (de) de la 7e armée sous le commandement du général von Heeringen s'opposent à l'avance française.

Première bataille de Mulhouse (du 7 au 10 août 1914)

Dans la matinée du 7 août, l'armée française s'empare de la ville d'Altkirch et se déplace vers le nord le jour suivant, gagnant le contrôle de Mulhouse grâce à un repli stratégique des Allemands. Le succès rapide de cette offensive est largement célébré à Paris.

Avec l'arrivée de réserves allemandes de Strasbourg, les Allemands montent une contre-attaque dans la matinée du 9 août à proximité à Cernay (Haut-Rhin). Le général Koschenbart mène cette contre-attaque ; il est tué à la tête de ses troupes[1].

En l'absence de réserves et incapables de monter une défense concentrée, le général Bonneau commence un retrait lent le même jour. Les Français sont contraints d'évacuer Mulhouse, deux jours seulement après l'avoir prise. Le général Joffre, commandant des armées françaises, envoie une division de réserve en renfort qui arrive trop tard pour sauver la ville. Le 10 août, afin d'échapper à l'encerclement allemand, le général Bonneau replie ses troupes vers Belfort.

Deuxième bataille de Mulhouse (le 19 août 1914)

Le , une nouvelle attaque française entraîne à nouveau d'importants affrontements dans le quartier de Dornach à Mulhouse. Une brève reprise de la ville par les Français aboutit finalement à un nouveau repli le .

La mémoire de ces affrontements violents, dénommés bataille de Dornach ou parfois deuxième bataille de Mulhouse[2], est restée notamment dans des odonymes locaux (« Rue du 19-Août »), à Flaxlanden et Zillisheim[2]

Conséquences

Le retrait de Bonneau à Belfort est vu à la fois comme une humiliation réelle et symbolique par le général Joffre, sa réponse est immédiate. À la suite de la retraite, le général Bonneau est relevé de son commandement pour son manque d'agressivité.

Reconnaissant le nombre élevé de pertes, le général Joffre ajoute quatre nouvelles divisions de l'armée d'Alsace, dans le secteur placé sous le commandement du général Pau.

Notes et références

  1. 1914-1918 en Alsace, page 21, Bernard Fischbach et François Wagner, Éditions Alan Sutton, 2007
  2. « Les combats du Geisberg entre Flaxlanden et Zillisheim du 19 août 1914 », sur jds.fr (consulté le )

Voir aussi

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