Basilique Notre-Dame-de-Grâces de Sardhana

La basilique Notre-Dame-de-Grâces de Sardhana est un édifice religieux catholique sis à Sardhana, Uttar Pradesh (Inde), qui fut construit en 1822 par la Begum Samru, princesse catholique de Sardhana. Devenue un centre de pèlerinage marial, surtout durant le seconde moitié du XXe siècle, l'église fut élevé au rang de basilique mineure par Jean XXIII en 1961.

Pour les articles homonymes, voir Notre-Dame-de-Grâces.

Basilique Notre-Dame-de-Grâces de Sardhana
Présentation
Culte catholique
Rattachement Diocèse de Meerut
Début de la construction 1809
Fin des travaux 1822
Style dominant Style florentin
Protection Monument classé
Géographie
Pays Inde
Région Uttar Pradesh
Département Meerut
Ville Sardhana
Coordonnées 29° 08′ 45″ nord, 77° 36′ 37″ est
Géolocalisation sur la carte : Inde

Histoire

En 1781, trois ans après le décès de son mari, Walter Reinhardt Sombre, la Bégum Samru, princesse et souveraine de Sardhana, est baptisée et reçue dans l’église catholique romaine. Libérée d’obligations militaires trop pressantes après la chute de l’empire Moghol en 1803, elle s’engage dans un programme de développement de sa principauté qui comprend entre autres la construction d’une église ‘digne du service divin’.

Un architecte italien de Padoue, Antonio Reghelini en est le maître d’œuvre. Les travaux commencent en 1809 et sont terminés vers 1822. Une plaque de marbre près de l’entrée porte ce texte (en latin) : « A Dieu très grand et très bon. La très illustre Dame Jeanne Sombre, souveraine de Sardhana, a élevé cette église de ses propres fonds et l’a dédiée et placée, suivant le rite catholique romain, sous le titre et le patronage de la Vierge Marie, Mère de Dieu. Année du Seigneur 1822 ».

Des travaux de finition continuent jusqu’en 1829. L’église est finalement consacrée durant une cérémonie solennelle présidée par l’évêque d’Âgrâ, Antonio Pezzoni ().

La chapelle du Sacré-Cœur, dans la basilique de Sardhana

Non contente d’avoir son église, La Bégum Samru souhaite que son aumônier personnel, Julius Caesar Scotti, un prêtre italien, devienne évêque et son église une cathédrale. Elle écrit au pape Grégoire XVI « Je suis fière de dire que cette église est, sans exception, reconnue comme la plus belle de toute l’Inde» Un généreux don aide Grégoire XVI à se décider : dans une lettre du il crée le vicariat apostolique de Sardhana ; Scotti est consacré évêque. Après la mort de la Bégum il retournera en Italie (où il meurt en 1863), et ne sera pas remplacé à Sardhana.

À sa mort () la Bégum est enterrée dans une chapelle latérale de l’église. 40 ans plus tard son arrière-petit-fils (par adoption), David Ochterlony Dyce Sombre, fait venir d’Italie un imposant monument de marbre et le la dépouille de la Bégum est solennellement transférée dans la chapelle où elle se trouve aujourd’hui.

Basilique mariale

Des l’origine l’église fut dédiée à la Vierge Marie. Cependant l’idée d’en faire un sanctuaire prit naissance au début des années 1950, en particulier durant l’année mariale de 1954. Déjà en 1950 pour célébrer l’Assomption de Marie (dont le dogme venait d’être défini) des pèlerinages furent organisés à Sardhana.

En 1955 les catholiques de Livourne en Italie offrent une copie de leur ‘Notre-Dame de grâces’ vénérée au sanctuaire de Montenero à Livourne. À Sardhana, l’église devient Sanctuaire Notre-Dame-de-Grâces le . L’image est officiellement installée dans la chapelle latérale gauche spécialement aménagée pour la recevoir, par le promoteur du projet, Mgr J.B. Evangelisti, archevêque d’Agra, devenu évêque de Meerut en 1956.

Depuis lors deux fois par an - en mars et novembre - de larges pèlerinages mariaux sont organisés à Sardhana. Les chrétiens viennent de Delhi et de l’Inde du Nord. De nombreux non-chrétiens visitent le sanctuaire également. Le Jean XXIII éleva le sanctuaire au rang de basilique mineure.

  • Portail de l’Inde
  • Portail de l’architecture chrétienne
  • Portail du catholicisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.