Base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué

La Base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué ou BAN Lann-Bihoué est une base d'aéronautique navale de la Marine nationale française, située sur l'aérodrome de Lorient - Lann-Bihoué (code IATA : LRT  code OACI : LFRH) à Ploemeur, à km à l'ouest de Lorient (Morbihan).

Base Aéronavale de Lann-Bihoué
Localisation
Pays France
Ville Ploemeur (Lorient)
Coordonnées 47° 45′ 39″ nord, 3° 26′ 23″ ouest
Altitude 49 m (160 ft)
Géolocalisation sur la carte : France
LRT
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
LRT
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
LRT
Géolocalisation sur la carte : arrondissement de Lorient
LRT
Pistes
Direction Longueur Surface
07/25 2 403 m (7 884 ft) revêtue
02/20 1 670 m (5 479 ft) revêtue
Informations aéronautiques
Code IATA LRT
Code OACI LFRH
Nom cartographique L. LANN BIHOUE
Type d'aéroport mixte (militaire et civil)
Gestionnaire Marine nationale

Historique

L'histoire de l'aviation maritime lorientaise commence en 1912, avec la création du premier comité d'aviation qui organise des manifestations en faveur de l'aviation maritime.

À la suite du succès de ces manifestations, le Ministre de la Marine promet de donner le nom de "Ville de Lorient" à l'un des 12 hydroplans qui seront commandés en avril 1914.

Au cours du premier conflit mondial, pour surveiller le trafic maritime, les mouvements de sous-marins et la présence de mines, les côtes françaises sont divisées en secteurs de défense et le centre aéro-maritime de Lorient (CAML), mettant en œuvre des hydravions et des ballons captifs est créé en avril 1917, sur la rive gauche du Scorff, au lieu-dit de la "Pointe du Malheur".

En juin 1917, le CAML fait partie des « patrouilles aériennes de la Loire » et assure la surveillance du secteur allant de la pointe de Penmarc'h à l'embouchure de la Loire. Il est dissous en décembre 1920 et son personnel est affecté au CAM Brest.

De 1920 à 1925, l'activité aéronautique reprend à Lorient en été, lors des exercices généraux mettant en œuvre les escadres de la Méditerranée, du Nord, les hydravions d'Hourtin, de Brest et de Cherbourg.

À compter du , Lorient devient « une simple base d'exercice », assurant l'entraînement des pilotes.

Les débuts de l'aviation à terre à Lann Bihoué remontent à 1938. À l'époque, un aéro-club utilise une petite plate-forme à la croisée des deux pistes actuelles. Le nom de la base provient du hameau de Bihoué qui se situait à cet endroit. Bihoué, ou Bezehoi, vient du breton Bezvhoed signifiant la « Boulaie ».

Dès leur arrivée en 1940, les Allemands s'intéressent au site et entreprennent, à partir de mars 1941, la construction d'une importante base comprenant deux pistes de 2 000 mètres, des parkings très dispersés, de nombreux abris et hangars dont certains existent toujours. La base, qui s'appelle Kerlin-Bastard, met en œuvre des Messerschmitt Bf 109, Heinkel He 111, Focke-Wulf Fw 200, Junkers Ju 88, Bücker Bü 131 et Fieseler Fi 156. Ses missions étaient la protection des sous-marins entrant et sortant de la base sous-marine de Lorient, le flux logistique avec l'Allemagne, les relèves d'équipages des U-Boot et l'attaque des convois au large de l'Irlande.

En 1945, l'armée de l'air française prend possession du terrain et entreprend sa remise en état.

Aujourd’hui, la BAN de Lann-Bihoue est l’une des plus grandes bases aériennes de France et la plus grande d’Europe en superficie. Elle emploie 2 000 personnes, dont 350 civils, et utilise 17 aéronefs. Elle s’étend sur 800 hectares répartis entre les communes de Ploemeur, Quéven et Guidel pour une circonférence de 21 km. Sa piste principale est longue de 2 400 m. En cas de pépin, il y a également une piste secondaire de 1 700 m.

Les unités présentes actuellement sur la BAN

  • Flottille 4F (juillet 1964-juin 1997 et depuis mars 2000) Flottille de guet aérien embarqué, équipée d' E2-C Hawkeye. Missions : à partir d’un porte-avions, assurer la sûreté d’une force navale contre les menaces aériennes et de surface grâce aux capacités du Hawkeye dans la détection, l’identification lointaine, le contrôle et le guidage des avions d’interception.
  • Flottille 21F (juin 1958-février 1959, et à partir de l'été 2011) et 23F (depuis janvier 1961) Flottille de patrouille maritime, équipées d'Atlantique 2. Missions : renseignement en mer et établissement de la situation tactique au profit d'une force navale, lutte anti-sous-marine et anti-surface, missions de service public
  • Flottille 24F (juin 1952-avril 1954, octobre 1954-août 1998 et depuis mars 2000) Flottille de surveillance maritime, équipée de Falcon 50M. Missions : surveillance maritime, lutte contre le narco-trafic, recherche et sauvetage en mer.
  • Flottille 28F (à partir de l'été 2010) Flottille de soutien aux forces, équipée d'Embraer EMB 121 Xingu. Missions : mise en condition opérationnelle des flottilles de l’aviation embarquée et de la patrouille maritime, soutien logistique des états-majors et des unités.

Les unités anciennement présentes sur la BAN

Les flottilles basées sur la BAN sont plus particulièrement chargées de la patrouille maritime et du sauvetage en mer au moyen d'Atlantique 2 et de Falcon 50M ainsi que des bimoteurs de guet aérien embarqués E-2 Hawkeye lorsqu'ils ne se trouvent pas sur le porte-avions Charles de Gaulle.

On y trouve également des bimoteurs Embraer EMB-121 Xingu.

Par ailleurs par exemple la Flottille 24F a eu plusieurs types d'avion au cours de son existence.

En 2010 et 2011, à la suite de la fermeture programmée de la BAN Nîmes-Garons, les flottilles 21F et 28F gagnent la BAN Lann-Bihoué, tout comme un certain nombre d'autres entités basées à Nîmes (CENTEX PATSIMAR, École du Personnel Volant…)

La BAN Lann-Bihoué comprend une compagnie de fusiliers marins, chargés de la protection et de la surveillance du site[1].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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