Base aérienne 720 Caen-Carpiquet

La Base aérienne 720 de Caen-Carpiquet (BA 720) était une base aérienne école française (BE 720) situé à Carpiquet dans la périphérie de Caen. Créée le [1], elle est fermée en 1967, ses infrastructures étant réutilisées par l'aéroport de Caen - Carpiquet.

Base aérienne 720 Caen-Carpiquet
Localisation
Pays France
Date d'ouverture 1939
Date de fermeture 1967
Coordonnées 49° 10′ 26″ nord, 0° 26′ 59″ ouest
Altitude 78 m (256 ft)
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Base aérienne 720 Caen-Carpiquet
Géolocalisation sur la carte : France
Base aérienne 720 Caen-Carpiquet
Pistes
Direction Longueur Surface
13/31 1 900 m (6 234 ft) macadam
05/23 1 180 m (3 871 ft) macadam
13L/31R 850 m (2 789 ft) non revêtue
05L/23R 650 m (2 133 ft) non revêtue
Informations aéronautiques
Type d'aéroport Militaire
Gestionnaire Armée de l'air

Histoire

Les origines

L'idée de créer un aérodrome près de Caen remonte à 1926 après la visite d'une délégation composée de militaires[2].

En 1930, le ministère de l'Air décide de la création d'un aérodrome à Caen[3]. Le 28 avril 1930, le ministère décide d’acquérir un terrain de 100 hectares à Carpiquet. Mais les acquisitions s'enlisent puis s'arrêtent. C'est le conseil général du Calvados qui relance le projet en 1935 en votant une subvention de 1,5 million de francs pour la création du « centre aéronautique de Carpiquet »[4]. La mairie de Caen vote, quant à elle, une subvention de 500 000 francs[5].

Les travaux débutent en juillet 1937 et se terminent en mars 1938[6].

La seconde guerre

La base aérienne 720 Caen-Carpiquet est inaugurée le . Prise par la Luftwaffe en juin 1940, elle sert de base arrière pour la bataille d'Angleterre. La piste de l’aérodrome est alors allongée et bétonnée par les Allemands.

Lors des combats de la bataille de Normandie, en juin et juillet 1944, le contrôle de l'aérodrome fait l'objet de longs et durs combats (voir l’article : bataille de Caen) entre troupes anglo-canadiennes et allemandes. Après guerre, l'aérodrome est reconstruit et aménagé pour l'Armée de l'air.

Après-guerre

Après sa destruction, en 1945, elle renaît avec le centre d'instruction militaire (CIM) 233, unité destinée à la formation initiale des appelés du contingent. En 1951, elle prend en charge le Bataillon de l'Air 1/132 et devient la Base Aérienne 120.

Cette Base accueille, la même année 1951, l'école des élèves officiers de l'Armée de l'air (EEOAA), qui formait des élèves-officiers issus de la Préparation militaire supérieure, du concours des élèves officiers de réserve (EOR) et de la Préparation militaire obligatoire. Elle assurait également les "pelotons" pour devenir caporal et caporal-chef, et la formation de sous-officiers.

Base école

D'autres types de formations viendront étoffer son activité, comme celle des comptables et secrétaires, au sein de la Division d'Instruction Administrative, devenue l'escadron d'instruction des services généraux (EISG).

Elle prend alors la dénomination de Base École 120 (BE 120), puis, en 1958, Base École 720 (BE 720), le radical "7" désignant les bases aériennes dédiés à l'instruction militaire et/ou technique. Actuellement, c'est la base Aérienne 120 Cazaux qui a repris cet indicatif.

En 1965, est créé le Groupement École 306 (GE 306), unité supervisant l'ensemble des Écoles installées à Caen-Carpiquet.

La formation des élèves officiers de réserve de l'Armée de l'air a ainsi été assurée de 1951 à 1967, date de fermeture de la base aérienne de Caen-Carpiquet et du transfert de l'ensemble de ses activités vers la base Aérienne 105 Evreux-Fauville, toujours en Normandie.

La DIOM formait les observateurs (élèves-officiers) et les mitrailleurs sur avions (qui n'étaient pas officiers), sélectionnés lors de batteries de tests dans des centres d'expertise médicales du personnel navigant. Ils seront affectés notamment sur les avions d'appui-feu en Algérie (T-6, T-28) ; certains furent affectés sur Super-Constellation pour des missions SAMAR/SATER, d'autres furent affectés comme mitrailleurs sur hélicoptère "Pirate" (Sikorsky H-34 armé), toujours en Algérie.

Fermeture de la base

L'arrêté ministériel du affecte l'aérodrome au secrétariat général à l'aviation civile dépendant du ministère des transports[7].

Traditions

insigne D.I.O.M

La Base Aérienne 720 reçoit un insigne spécifique, numéro A 511 au "Répertoire des blasons et insignes de l'Armée de l'air. Cet insigne est de forme triangulaire, comme la plupart des insignes des Bases Écoles. Sur fond ("champ") rouge, il présente deux léopards dorés, symboles de la Normandie. En son milieu, figure une épée pointe en bas, symbole de commandement et une tour sur un écu. L'inscription "BA 720" y figure. Autour d'une étoile, deux ailes symbolisent l'arme aérienne. Existe en version BE 720 (2 pastilles sous l'épingle).

Sous la même homologation existe le modèle avec inscription "BE 120".

Celui des élèves officiers de réserve spécifique à l'Armée de l'air porte l'homologation numéro A 516. Sur fond rouge, un léopard ailé doré tient dans la main gauche une épée dressée, devise en noir dans un encart doré "vincunt evocati" ("les réserves ont vaincu").

L'insigne des observateurs mitrailleurs (DIOM) est homologué sous le numéro A 802 du même répertoire.

L'insigne de la Division Administrative est homologué sous le numéro A 832. Demi vol doré surmontant un écu contenant une épée dirigée vers le bas.

Commandants de la base

Articles connexes

Notes et références

  1. Thibault Richard, L'aventure aéronautique en Normandie (1920 - 1940), Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 2006, p. 81
  2. « Un aérodrome à Caen ? », L'Ouest-Éclair - édition de Caen, (lire en ligne)
  3. « L'assemblée générale de l'aéro-club de Caen et du Calvados », L'Ouest-Éclair - édition de Caen, (lire en ligne)
  4. « Le conseil général du Calvados vote 1.500.000 francs pour le centre aéronautique Carpiquet », L'Ouest-Éclair - édition de Caen, (lire en ligne)
  5. « Conseil municipal », L'Ouest-Éclair - édition de Caen, (lire en ligne)
  6. « Aéroport de Caen - Historique », sur http://www.caen.aeroport.fr, Aéroport de Caen (consulté le )
  7. Journal officiel de la République française, 24 juin 1969, p. 6452 [lire en ligne]
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