Barre (Tarn)

Barre [ba.ʁə] (en occitan Barre ['ba.re]) est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir barre.

Barre

Mairie et école.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn
Arrondissement Castres
Intercommunalité Communauté de communes des Monts de Lacaune et de la Montagne du Haut Languedoc
Maire
Mandat
Claude Aninat
2020-2026
Code postal 81320
Code commune 81023
Démographie
Gentilé Barrois
Population
municipale
207 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 45′ 10″ nord, 2° 49′ 37″ est
Altitude 930 m
Max. 1 065 m
Superficie 15,07 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lacaune
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Hautes Terres d'Oc
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Barre
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Barre
Géolocalisation sur la carte : France
Barre
Géolocalisation sur la carte : France
Barre

    Ses habitants sont appelés les Barrois[1].

    Géographie

    Localisation

    Commune située à la pointe est du département du Tarn, Barre est limitrophe du département de l'Aveyron.

    Communes limitrophes

    Carte.

    Géologie et relief

    La commune est dans les monts de Lacaune.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 9,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 400 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,6 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belmont Limou », sur la commune de Belmont-sur-Rance, mise en service en 1987[8]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 748,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Millau », sur la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1964 et à 43 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 10,9 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Barre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lacaune, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (66,6 %), zones agricoles hétérogènes (28,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,8 %), zones urbanisées (1,5 %), forêts (0,4 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    À rapprocher du gaulois *barr- qui a dû signifier "barrière, obstacle" d'où « escarpement rocheux, à-pic, falaise », de la racine pré-indo-européenne *bal/*bar, même sens.

    Baro ou Bàrro en occitan alpin a le sens de vire, « bande de terrain de forme allongée ».

    En ancien occitan barra signifie « droit de circulation dont le produit est affecté à l'entretien des routes et emplacement où se trouve l'habitation du fermier levant le droit de barre »[21].

    Histoire

    • Cabannes et Barre forment deux communes distinctes en 1790, aussitôt réunies jusqu'en 1900.
    • Le décret du scinde la commune en deux communes : Barre et Moulin-Mage.
    • En 1790, la commune comprenait deux paroisses : Notre-Dame de Barre et Saint-Hilaire de Cabannes qui faisaient partie du diocèse de Castres.
    • La paroisse de Notre-Dame de Moulin-Mage est créée le .
    • La paroisse de Saint-Joseph de Gos est créée le .

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Gabriel Roulenq    
    mars 2008 en cours Claude Aninat    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23]. En 2018, la commune comptait 207 habitants[Note 5], en augmentation de 2,48 % par rapport à 2013 (Tarn : +1,75 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3361 0921 2331 2721 2821 4471 4761 4371 453
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4151 3721 4021 4341 4511 5301 4751 4521 371
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    646589571551514501459439373
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    362384369286257215211211210
    2013 2018 - - - - - - -
    202207-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Statue-menhir de Cantoul.
    • Statue-menhir de Cantoul.
    • Statue-menhir de Combeynard.
    • Statue-Menhir de la Reche de Combeynard (selon les auteurs). Servait de ponceau sur un ruisseau.
    • Menhir de la Croix de la Barraque de Muratel. Déplacé dans la cour de la mairie de Barre dans les années 1980.
    • Menhir du Plo de la Matte, dit aussi Menhir de Fabet ou Menhir de Las Roques. Il y en aurait trois, selon les auteurs.
    • Château de Gos ;
    • Château de Muratel ;
    • Église Saint-Joseph de Gos ;
    • Église Notre-Dame de Barre ;
    • Four banal de Gos.

    Personnalités liées à la commune

    • Louisa Paulin y a été institutrice.
    • Le maréchal Soult, de passage à Barre en 1815, de retour de Waterloo, a dû fuir précipitamment de l'auberge Tabaries, devant laquelle la foule manifestait son hostilité.
    Auberge Tabaries.

    Vie pratique

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Nom des habitants des communes françaises sur le site Habitants.fr, consulté le 13 octobre 2013.
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station météofrance Belmont Limou - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Barre et Belmont-sur-Rance », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météofrance Belmont Limou - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Barre et Millau », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lacaune », sur insee.fr (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. Xavier Gouvert - "Problèmes et méthodes en toponymie française. Essai de linguistique historique sur les noms de lieux du Roannais" (thèse, Paris IV, oct. 2008)
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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