Barham Salih

Barham Salih ou Barham Saleh (en kurde : به‌رهه‌م ئه‌حمه‌د ساڵح, en arabe : برهم أحمد صالح), né le à Souleimaniye, est un homme d'État irakien d'origine kurde. Il a été vice-Premier ministre du gouvernement intérimaire irakien de 2004 à 2005, ministre de la Planification de 2005 à 2006, vice-Premier ministre d'Irak de 2006 à 2009, Premier ministre du gouvernement régional du Kurdistan de 2009 à 2012 et président de la République d'Irak depuis 2018.

Barham Salih
برهم أحمد صالح

Barham Salih en 2019.
Fonctions
Président de la République d'Irak
En fonction depuis le
(2 ans, 11 mois et 13 jours)
Élection 2 octobre 2018
Premier ministre Haïder al-Abadi
Adel Abdel-Mehdi
Moustafa al-Kazimi
Prédécesseur Fouad Massoum
Biographie
Nom de naissance Barham Ahmed Salih
Date de naissance
Lieu de naissance Souleimaniye
Nationalité irakienne
Parti politique Union patriotique du Kurdistan (1976-2017)
Coalition pour la démocratie et la justice (2017-2018)
Union patriotique du Kurdistan (depuis 2018)
Profession ingénieur en informatique[1]
Religion Islam sunnite
Résidence Palais de la République

Présidents de la République d'Irak

Biographie

Il adhère à l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) en 1976[2].

Il est vice-Premier ministre de 2004 à 2005[2], puis nommé ministre de la Planification en 2005[2], puis de nouveau vice-Premier ministre de 2006 à 2009[2].

Il est ensuite Premier ministre du Kurdistan irakien de 2009 à 2011[2].

Candidat à la présidentielle de 2014, il se retire en faveur de Fouad Massoum[2].

En 2017, il quitte l'UPK pour fonder la Coalition pour la démocratie et la justice, qui remporte deux sièges de députés lors des élections législatives irakiennes de 2018[2].

En , il retourne à l'UPK[2]. Favori de l'élection présidentielle irakienne de 2018[3] tenue le , il arrive en tête du premier tour avec 165 voix contre 89 pour son principal concurrent, Fouad Hussein. Il est ensuite élu après le retrait de celui-ci[4] et après la décision du bloc du PDK de quitter le parlement en signe de protestation[5].

Après la démission du Premier ministre Adel Abdel-Mehdi, il refuse de nommer Qoussaï al-Souheil, candidat des pro-Iran[6]. Il refuse également de nommer Assad al-Aïdani, autre candidat de la coalition pro-Iran qui affirme être légitime pour choisir le chef du gouvernement  et menace de démissionner. La Cour suprême avait estimé plus tôt que c'était au parti ayant le plus grand nombre de sièges, en l'espèce celui de Moqtada al-Sadr, de désigner le Premier ministre. Cependant, ce parti ne possède que le sixième des sièges, très loin de la majorité[7]. Entretemps, une nouvelle loi électorale remplaçant le mode de scrutin à la proportionnelle par un scrutin uninominal, censé favoriser les candidats indépendants, est adopté, de même qu'une réforme de la commission électorale[8]. Le , il nomme Mohammed Taoufiq Allaoui[9]. Prévu fin , le vote de confiance est reporté à trois reprises du fait d'un quorum non atteint. Le 1er mars, il renonce à former un gouvernement, tandis qu'Abdel-Mehdi annonce quitter ses fonctions le . Le président de la République doit alors nommer un nouveau candidat, sans consulter les partis[10]. Le , Adnan al-Zourfi est chargé de former un gouvernement[11]. Le , ne pouvant rassembler une majorité autour d'un gouvernement, celui-ci retire sa candidature. Moustafa al-Kazimi est à son tour chargé de former un gouvernement[12]. Celui-ci prend ses fonctions le [13].

Vie privée

Marié, il est père d'une fille et d'un garçon[2].

Notes et références

  1. « Barham Saleh, un président pour recoller les morceaux entre Bagdad et les Kurdes », sur LExpress.fr (consulté le )
  2. « Barham Salih, un nouveau président irakien pour recoller les morceaux entre Bagdad et les Kurdes », sur La Libre Belgique (consulté le )
  3. « Le Parlement irakien élira lundi le président de la République », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  4. « Le Kurde Barham Saleh, modéré, élu président de l'Irak », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  5. « Le Kurde Barham Saleh élu président de l'Irak », sur LExpress.fr (consulté le )
  6. Le Point, magazine, « Irak: la révolte enfle de nouveau, toujours pas de Premier ministre », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  7. https://www.facebook.com/RadioFranceInternationale, « Irak: face à la coalition pro-Iran, le président Saleh menace de démissionner - Moyen-Orient - RFI », sur RFI, RadioFranceInternationale, (consulté le ).
  8. La-Croix.com, « Irak : une nouvelle loi électorale censée ouvrir le champ politique », sur La Croix, lacroix.journal, (consulté le ).
  9. Irak : Mohammed Allaoui nommé premier ministre, Le Monde avec AFP, AP et Reuters, 1er février 2020.
  10. Le Point, magazine, « Irak: le Premier ministre désigné jette l'éponge, des roquettes près de l'ambassade américaine - Le Point », lepoint.fr, (consulté le ).
  11. « Un ex-gouverneur chargé de former un gouvernement dans un Irak sous tensions », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  12. « Irak: Moustafa al-Kazimi, un chef espion qui a le bras long », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  13. « L'Irak, en grave crise sociale et économique, se dote d'un gouvernement - Le Point », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).

Liens externes

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