Bézu-le-Guéry

Bézu-le-Guéry est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Bézu et Guéry (homonymie).

Bézu-le-Guéry

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Château-Thierry
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Charly-sur-Marne
Maire
Mandat
Philippe Guyon
2020-2026
Code postal 02310
Code commune 02084
Démographie
Gentilé Bézuyats
Population
municipale
258 hab. (2018 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 00′ 31″ nord, 3° 13′ 33″ est
Altitude 170 m
Min. 64 m
Max. 212 m
Superficie 11,1 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Essômes-sur-Marne
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Bézu-le-Guéry
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Bézu-le-Guéry
Géolocalisation sur la carte : France
Bézu-le-Guéry
Géolocalisation sur la carte : France
Bézu-le-Guéry

    Géographie

    La commune se situe entre champs et forêts en dehors des grandes voies de communication, cependant, elle est proche de l'autoroute A4, de la sortie Montreuil-aux-Lions et de la gare SNCF Nanteuil-Saâcy.

    Bézu-le-Guéry est située à km au nord-ouest de Charly-sur-Marne et à 17 km au sud-ouest de Château-Thierry.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Lieux-dits et écarts

    • Pisseloup (partagé avec Montreuil-aux-Lions).

    Hydrographie

    • Ru de Bézu.

    Voies de communication et transports

    Gare de Nanteuil - Saâcy à km.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 778 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montfaucon », sur la commune de Montfaucon, mise en service en 1977[7] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 789,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 89 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Bézu-le-Guéry est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,5 %), forêts (38,4 %), prairies (11,9 %), cultures permanentes (2,2 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Besuacus, qu'il faut probablement lire *Besucus, en 1186[21].

    Histoire

    Carte postale du village vers 1910.

    Bézu-le-Guéry était autrefois une vicomté : ses seigneurs étaient des vicomtes, titre attaché à la seigneurie du lieu. Le dernier seigneur était De Forget, capitaine des fauconniers. Plus tard, le comte de Boisrouvraye, capitaine de chevalerie, « comte de Villiers, Domptin, Champversy et d'autres lieux », réside de préférence à Champversy (hameau de Bézu-le-Guéry). En 1789, le comte de Boisrouvraye représente la région aux États généraux. Le 10 juillet 1790, il siège à l'Assemblée constituante. La chute de la monarchie, les événements de 1792, le contraignirent à fuir. Il meurt en exil en 1800. La comtesse revient habiter le château de Villers qui sans doute, du fait de sa présence, est sauvé du désastre, tandis que le château de Champversy est abandonné et démoli.

    Le village de Bézu-le-Guéry n'a pas souffert des bombardements, n'étant ni un point stratégique, ni un lieu de concentration de troupes. Il y eut néanmoins quelques escarmouches au début de 1914 entre les Britanniques et les arrière-gardes de l'armée allemande en retraite après la bataille de la Marne. Le village fut toutefois pillé par l'occupant. Les troupes françaises, puis la 2e division américaine occupèrent successivement les bois et les grandes fermes de La Longue, Larget et Ventelet.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Bézu-le-Guéry est membre de la communauté de communes du Canton de Charly-sur-Marne, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Charly-sur-Marne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[22].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Château-Thierry, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[23]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Essômes-sur-Marne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[23], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[24].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1995 mars 2014 Jean-Pierre Delaitre[25]    
    mars 2014[26] En cours
    (au 11 juillet 2020)
    Philippe Guyon SE Agriculteur
    Réélu pour le mandat 2020-2026

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].

    En 2018, la commune comptait 258 habitants[Note 7], en diminution de 1,53 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    344370347347349370350357332
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    307282276280275273264260233
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    215221193172205202175169156
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    149153121138165204238243260
    2017 2018 - - - - - - -
    260258-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Village situé dans la zone d'appellation Champagne de l'Aisne.

    Culture locale et patrimoine

    L'église Saint-Rufin-et-Saint-Valère.
    Intérieur de l'église.

    Lieux et monuments

    • Église placée sous le vocable de Saint-Rufin-et-Saint-Valère.
    L'église actuelle date de XVe siècle, rehaussée au XVIIIe siècle d'une voute de pierre et agrémentée d'un porche avec coquille.
    Le clocher a été reconstruit aux XIXe et XXe siècles.
    Les boiseries et le pavement de la partie antérieure du chœur sont du XVIIe siècle, restaurés début XXIe siècle ainsi que les tableaux.
    Création des vitraux de la nef en 2008.
    L'église a été transformée en hôpital de campagne en juin 1918[31].
    • Ferme de La Longue (lieu-dit la Petite Longue).

    Héraldique

    Blason
    De gueules au chevron d'argent chargé d'un lion de sable et de deux burelles ondées d'azur, accompagné en chef, à dextre, d'une harpe d'or, à senestre d'une grappe de raisin de pourpre, tigée d'or et feuillée de sinople et, en pointe, du portail de l'église du lieu d'or[32].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    7. « Station Météo-France Montfaucon - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Bézu-le-Guéry et Montfaucon », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Montfaucon - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Bézu-le-Guéry et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 307.
    22. « communauté de communes du Canton de Charly-sur-Marne - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    23. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Bézu-le-Guéry », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    24. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    25. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    26. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    31. Informations inscrites à l'entrée de l'église.
    32. « 02084 Bézu-le-Guéry (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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