Béton vert

Haies monospécifiques

Les haies surnommées « béton vert » sont les plus pauvres en biodiversité. Ici, une haie de Prunus laurocerasus.

Le « Béton vert » désigne les haies d'un seul tenant (composées d'une seule espèce) très denses et très régulières. Ces haies, très courantes dans les jardins, sont pour la plupart composées de thuyas, cyprès ou de lauriers-palme.

Histoire

Des années aux années , trois espèces majeures, au feuillage vert et persistant, ont formé les haies des territoires périurbains : le laurier-cerise (Prunus laurocerasus) avant-guerre, le troène (Ligustrum ovalifolium) à partir des années , puis le thuya à partir des années (Thuja plicata)[1].

Avantages et utilisation

Les haies de « béton vert » sont très denses, destinées principalement à isoler visuellement les propriétés privées de l'espace public ou bien des propriétés voisines. Elles ont comme avantages d'être peu chères, bien vertes, persistantes, très résistantes à la taille et de pousser rapidement[2].

Inconvénients

Ces arbustes sont de croissance rapide, des tailles répétées sont alors nécessaires pour les maintenir en haie. Ils exigent beaucoup de fraîcheur du sol et supportent difficilement la sécheresse. Plantés en haie monospécifique, ils sont très sensibles à toute une batterie de maladies et de ravageurs. De plus, une fois atteints et desséchés, les conifères doivent être arrachés (une opération difficile) car ils ne se recèpent pas et ne repartent pas de leur base. Ces arbustes sont pratiquement impossibles à associer à d’autres espèces car ils sont trop vigoureux et étouffants.

Impacts sur la biodiversité

Les monocultures de résineux acidifient et épuisent les sols. Ici, une haie de Thuja occidentalis.

Ces haies, composées de plantes exotiques, ne fleurissent pas pour la plupart et sont trop denses pour accueillir la faune locale (oiseaux, insectes, petites mammifères ...). Leurs feuilles sont difficilement compostables voire toxiques[3] et les baies sont souvent inexistantes, n'offrant aucune nourriture aux oiseaux. Au pied des haies de conifères, le sol est acidifié, ce qui est désastreux pour la vie souterraine et l’installation d’une bande enherbée diversifiée[2].

Notes et références

  1. « À l'abri de la haie dans le bocage pavillonnaire - Du mur vert à la haie fleurie », sur cairn.info (consulté le )
  2. « Composer une haie », sur Rustica (consulté le )
  3. « Halte au béton vert », sur laruchequiditoui.fr (consulté le )
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