Azy-sur-Marne

Azy-sur-Marne est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Azy.

Azy-sur-Marne

La mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Château-Thierry
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry
Maire
Mandat
Séverine Gleize
2020-2026
Code postal 02400
Code commune 02042
Démographie
Gentilé Azyciens
Population
municipale
385 hab. (2018 )
Densité 138 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 00′ 07″ nord, 3° 22′ 01″ est
Altitude Min. 57 m
Max. 202 m
Superficie 2,78 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Essômes-sur-Marne
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Azy-sur-Marne
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Azy-sur-Marne
Géolocalisation sur la carte : France
Azy-sur-Marne
Géolocalisation sur la carte : France
Azy-sur-Marne
Liens
Site web azysurmarne.jimdo.com

    Elle fait partie du pays de l'Omois. C'est une commune de l'appellation d'origine Champagne (AOC). Elle est décorée de la croix de guerre 1914-1918.

    Géographie

    Situation

    Le village est situé rive droite de la Marne à 1,3 km au sud-est de Bonneil et à km au sud-ouest de Château-Thierry[1].

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Azy-sur-Marne
    Bonneil Essômes-sur-Marne
    Romeny-sur-Marne Chézy-sur-Marne

    Hydrographie

    La Marne marque la limite sud de la commune.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 719 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Blesmes », sur la commune de Blesmes, mise en service en 1987[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,4 °C et la hauteur de précipitations de 729 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 90 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,3 °C pour 1981-2010[13], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Azy-sur-Marne est une commune rurale[Note 5],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (35,8 %), terres arables (35,5 %), forêts (14,5 %), zones urbanisées (14,2 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Azy-Bonneuil au XIXe siècle.

    Histoire

    Renaissance

    En 1580 la peste reprit sa grande offensive, fauchant le quart de la population, la famine et les épidémies (peste, coqueluche, dysenterie) frappèrent durement cette fin de siècle, la baisse de la population d'Azy-sur-Marne fut d'environ 40%. Après cela, les aziciens organisa des cortèges que l'on nomma les processions blanches: les gens allaient couverts de draps blancs portant croix, bannières, torches et cierges allumés; chantaient des hymnes et cantiques à la louange de Dieu et de la sainte Vierge tout en se relayant; beaucoup marchaient pieds nus. Le dimanche , huit cents personnes d'Azy-sur-Marne et des environs se sont rassemblés et allèrent ainsi en procession à Meaux au tombeau de saint Fiacre puis à la cathédrale où étaient conservées les reliques. Chemin faisant, ils rencontrèrent d'autres processions; à l'entrée de Meaux ce cortège "tenait bien une demi lieue de long" (2 250 mètres).

    Première guerre mondiale

    Village très endommagé par les batailles de la Marne lors de la Première Guerre mondiale.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune d'Azy-sur-Marne est membre de la communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Étampes-sur-Marne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[22].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Château-Thierry, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[23]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Essômes-sur-Marne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[23], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[24].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1875 après 1876 Bennard[25]    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2014 Pierre Pastorelli DVG  
    mars 2014[26] mai 2020 Jean-Pierre Lantoine SE Retraité
    mai 2020 En cours
    (au 24 mai 2020)
    Séverine Gleize    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].

    En 2018, la commune comptait 385 habitants[Note 7], en diminution de 5,64 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    253266276246259265254245251
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    223315252192191193187199189
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    194176168160181195167167173
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    200222286326372381372396390
    2018 - - - - - - - -
    385--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    L'église Saint-Félix.

    Lieux et monuments

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    Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
    • L'église Saint-Félix date de la fin du XIe siècle ou du commencement du XIIe siècle. Un flèche de 15m s'élève sur une tour carrée qui mesure au moins 10 mètres. Le clocher est assis sur la travée centrale qui précède l'intersection de la nef et du transept. Du portail au chevet, l'édifice mesure 30m, ce chevet est pentagonal. Les fenêtres de l'abside sont en partie aveugles. Il reste cependant quelques vestiges de continuité existants dans d'autres fenêtres. Le fond de l'abside est recouvert par un retable du XVIIIe siècle dont le milieu est occupé par un tableau L'adoration du sauveur par les anges.
      Le bras droit du transept est un peu plus long que celui de gauche. L'autel droit est dédié à Saint Blaise qui est le patron des animaux sauvages, des peigneurs de laine et des personnes qui souffrent de maux de gorge, deuxième patron de la paroisse; celui de gauche à la Sainte Vierge. Sur l'autel de la Sainte Vierge, une niche a remplacé le tableau qui occupait la partie médiane, dans cette niche se trouve une statue en plâtre de Notre Dame. La balustrade du sanctuaire est en bois, loude et disgracieuse. Dans le chœur, à droite et à gauche, sont placés deux bancs dont les dossiers, à l'intérieur comme à l'extérieur, ont des moulures renaissances. La chaire à prêcher est un travail très soigné de la fin du XVe siècle. Le pied de cette chaire est terminé par un écu sur lequel sont gravés les instruments de la passion. L'escalier et la porte sont l'œuvre d'un mesuisier du village. Sous la voûte du clocher, se voient deux pierres tombales, l'une retournée, l'autre portant une inscirption en lettres gothiques du XIVe siècle.
      Sur la dalle est gravée l'effigie d'un abbé, les maines jointes. Le portail méridional est en partie conservé, véritablement carastéristique avec ses dents de scie de grandes dimensions, il a dû être protégé autrefois par un porche. On affirme sans certitude que le porche ancien recouvrait un lieu consacré avant l'ère chrétienne et dont les débrits sont recouverts par les matériaux qui ferment actuellement la route. Cet ancien temple aurait été fermé par des pierres considérables amenées à mains d'hommes.
    • Passage du sentier de grande randonnée GR 11A.

    La vie associative

    La commune organise régulièrement des événements comme des repas pour Noël ou des brocantes, ils sont traditionnellement orchestrés à proximité de la salle des fêtes.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. http://www.viamichelin.fr/
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    8. « Station Météo-France Blesmes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Azy-sur-Marne et Blesmes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Blesmes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Azy-sur-Marne et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    16. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. « communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    23. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Azy-sur-Marne », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    24. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    25. Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1875, p173.
    26. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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