Autoroute A14 (France)

En France, l’autoroute A14 est une autoroute à péage d'environ 21 kilomètres de long située dans l'ouest de l'Île-de-France. Elle relie le quartier d'affaires de la Défense, au niveau de Nanterre (Hauts-de-Seine), à Orgeval (Yvelines) où elle rejoint l'A13[1]. C'est la première autoroute urbaine à péage en France. Son exploitation est assurée par la société des autoroutes Paris-Normandie (groupe Sanef).

Pour les articles homonymes, voir A14.

Autoroute A14

Le pont sur la Seine vu depuis les terrasses de Saint-Germain.
Historique
Ouverture En 1996
Caractéristiques
Longueur 21 km
Direction Est/ouest
Extrémité Est N13 à La Défense
Intersections A86 à Nanterre
Extrémité Ouest A13 E5 à Orgeval
Réseau Autoroute française
Territoire traversé
1 région Île-de-France
2 départements Hauts-de-Seine et Yvelines
Villes principales Nanterre, Saint-Germain-en-Laye, Montesson, Chambourcy et Poissy

Histoire

Déclarée d'utilité publique le , elle est mise en service le .

Accès à l'autoroute

Cette autoroute comporte deux accès entre l'échangeur A 86/A14 de Nanterre, et Orgeval. En particulier, le diffuseur de Chambourcy raccordé à la RD 113 à l'ouest de Saint-Germain-en-Laye et le 1/2 diffuseur tourné vers Paris raccordé à la RD 30 au niveau de l’hôpital de Poissy. D'autres échangeurs ont été envisagés dans le secteur de la boucle de Montesson. Cependant, les collectivités locales ne sont pas unanimes sur l'intérêt de ces accès et aucun n'a été réellement projeté. La fonction de cette autoroute est donc de doubler l'A13 entre Paris et Orgeval pour les usagers se rendant au-delà d'Orgeval. Le délestage de la voirie locale, notamment de la nationale 13 qui irrigue le secteur de Saint-Germain, est, de ce fait, limité.

Projet

À Neuilly-sur-Seine

La commune de Neuilly-sur-Seine n'a pas obtenu de pouvoir enfouir l’avenue Charles-de-Gaulle, utilisée par les automobilistes pour rejoindre depuis Paris plusieurs autoroutes dont l'A14. En compensation, elle prévoit de réaménager cette avenue en réduisant la largeur des 2 × 4 voies de 3,20 m à 2,80 m[2].

À Montesson

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L'autoroute A14 traverse la commune de Montesson matérialisant le démarrage de la partie payante par la présence du péage. Lors de sa construction, le maire de Montesson, Jean François Bel, a conditionné sa création à l'enfouissement partiel de l'autoroute et la création de remblais pour limiter les nuisances sonores. La création de 7 ponts surplombant l'autoroute permet de traverser aisément en plusieurs points de la commune limitant ainsi les gênes de circulation. Ces installations en outre ont permis d'empêcher la coupure de la commune en deux parties (au nord et au sud de l'autoroute).

La question de l'ouverture ou non d'un échangeur est un vieux serpent de mer. À la fin des années 2000, l'idée de sa création avait été conditionnée par les élus de communautés d'agglo (SIEP) à la réalisation d'un échangeur sur la commune de St Germain en Laye (ouvert en sur la commune de Chambourcy) et au dédoublement de la RD121 (accessible depuis ). Depuis, les conditions ont changé, l'urbanisation et l'artificialisation de terres agricoles sont devenus des questions centrales dans nos politiques territoriales. De nombreux connaisseurs du dossier remettent en cause son existence même et savent que sa création créerait un engorgement sur la commune de Montesson sans pour autant permettre aux riverains de rejoindre plus rapidement Paris (étude commandée par la CASGBS en 2014) du fait du bouchon dans le tunnel de l'A14 aux heures de pointe démarrant à plus de 3 km du pont de Neuilly.

Le projet d'un échangeur s'avère n'être qu'une tentative de réponse à l'engorgement aux heures de pointe des ponts de Bezons et de Chatou situés aux sorties de la boucle en direction de Paris. Cependant, des solutions alternatives existent. Différents élus pencheraient plutôt pour la création d'une voie 1x3 en direction de Paris le matin inversé en 3x1 le soir, notamment sur le pont de Chatou. Le maire de la commune des impressionnistes s'est cependant toujours prononcé contre la réalisation d'une étude à ce sujet.

Absent du SDRIF - schéma directeur de la région d'île de France adopté en fin d'année 2013 ne prévoit pas la création d'un échangeur - , du SCOT (schéma de cohérence territoriale) et du PLU de la ville, avec un exploitant (SANEF) contre, le projet d'échangeur ne verra probablement jamais le jour car non adapté aux usages, en opposition avec les objectifs du territoire et faisant peser un risque élevé sur un espace naturel et sensible.

Sans impact notable sur la circulation automobile, la création d'un échangeur aurait en retour pour effet d'accélérer l'urbanisation et l'inflation/spéculation sur des terres agricoles. L'objectif des habitants, des élus et des communes de la boucle de Montesson est de préserver le caractère naturel et agricole de la plaine de Montesson, au titre de poumon vert de l'ouest parisien.

À Saint-Germain-en-Laye

L'échangeur de Chambourcy a été inauguré le par Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux transports.

Les travaux de mise à 2 fois 2 voies de la RD 113 (ex-RN 13) ainsi que la création de ronds-points aux carrefours entre Saint-Germain-en-Laye et Orgeval ont été terminés fin 2013.

Ouvrages d'art

Elle compte de nombreux ouvrages d'art dont deux viaducs sur la Seine et un tunnel de 1 855 mètres pour le passage sous la grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye. L'architecture des ouvrages est l'œuvre des architectes Charles Lavigne et Alain Montois. Le coût de construction s'est élevé à 690 millions d'euros du fait précisément des contraintes environnementales, en particulier dans le secteur de Saint-Germain-en-Laye, et des exigences des riverains qui ont nécessité le creusement du tunnel et la couverture de plusieurs tronçons.

L'autoroute passe également par un tunnel sous Nanterre et La Défense, long de km environ.

Liste des ouvrages d'art

Péage

Au , le tarif des péages[3] pour les véhicules légers est de 8,70  (réduit à 6,30  de 10 h à 16 h et de 21 h à 6 h du lundi au vendredi hors jours fériés). Ce montant est élevé au regard de la distance parcourue, mais il existe des formules d'abonnement.

Le , cette autoroute était la plus chère de France en euros par kilomètre parcouru (8,30  en heures pleines pour 15 km). Le Duplex A86 pratique aussi des tarifs élevés et dépasse aux heures de pointe le taux tarifaire de l'autoroute A14 (/km).

Lors de l'ouverture de l'autoroute, la gratuité du passage était offerte aux véhicules pratiquant le covoiturage (trois personnes au moins incluant le porteur de la carte) pour un aller et retour par jour ouvrable[4].

Son parcours

Début de la section payante.

Trafic

Le trafic enregistré était de 16 600 véhicules par jour en 1997 et de 23 700 en 2000, soit un chiffre nettement inférieur aux prévisions : 20 000 à 24 000 en 1997 puis 35 300 à 39 000 en 2000[5].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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