Auguste Cain

Auguste Nicolas Cain, né le à Paris, ville où il est mort le [1], est un sculpteur animalier français.

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Biographie

Formation

Après avoir travaillé dans la boucherie familiale, Auguste Cain entre dans l'atelier d'Alexandre Guionnet puis devient l'élève de François Rude. Comme Antoine-Louis Barye quelques années plus tôt, il étudie l'anatomie animale en dessinant au jardin des plantes de Paris. Dans les années 1840 il propose des modèles d'orfèvrerie pour les frères Fannière, Rudolfi et la Maison Christophle.

Les premières œuvres

Auguste Cain s'associe avec le sculpteur Pierre-Jules Mène dont il épousera la fille en 1852. Il commence à exposer au Salon en 1846 avec un groupe en cire Fauvettes défendant leur nid contre un loir, aujourd'hui disparu, mais qui fut fondu plus tard en bronze et présenté au Salon de 1855. Pendant les années 1840 et 1850, outre la sculpture de petites figures animales, Cain crée aussi des objets décoratifs à motifs animaliers, comme des boîtes d'allumettes, des gobelets ou des bougeoirs.

Auguste Cain fond lui-même ses œuvres et celles de son beau-père. Ses sujets représentent souvent les animaux dans leur contexte naturel, tant pour ses statuettes que pour les sculptures de plus grande taille.

Les commandes de sculptures monumentales

À partir des années 1860, reconnu comme sculpteur animalier, Auguste Cain commence à recevoir des commandes officielles. Parmi elles, des sculptures monumentales encore en place dans les grands jardins parisiens. Les œuvres les plus connues d'Auguste Cain représentent de grands carnivores avec leur proie, parfois lors d'un combat, mais il a également modelé des animaux familiers, des bovidés, ou du grand gibier en les caractérisant, comme les lions des hôtels de ville d'Oran et les tigres de Poitiers. Ses œuvres sont réalistes avec un grand souci du détail.

Postérité

Après sa mort, la fonderie fut fermée et les moules vendus à Ferdinand Barbedienne qui continua à effectuer des tirages au XXe siècle. Auguste Cain est le père du peintre et écrivain Georges Cain, et de l'homme de lettres et peintre Henri Cain.

Albert Camus, dans son évocation critique d'Oran [L'été, le minotaure, 1937], à propos des lions de la place d'Arme, écrit : « Malgré quelques recherches, je n'ai pu me passionner pour Caïn. J'ai seulement appris qu'il avait la réputation d'un animalier adroit. Cependant je pense souvent à lui. C'est une pente d'esprit qui vous vient à Oran. Voici un artiste au nom sonore qui a laissé ici une œuvre sans importance. Plusieurs centaines de milliers d'hommes sont familiarisés avec les fauves débonnaires qu'il a placé devant une mairie prétentieuse. C'est une façon comme une autre de réussir en art. Sans doute, ces deux lions, comme des milliers d'œuvres du même genre témoignent de tout autre chose que de talent. On a pu faire la Ronde de Nuit, Saint François recevant les stigmates, David ou L'Exaltation de la Fleur. Caïn, lui, a dressé deux mufles hilares sur la place d'une province commerçante, outre-mer. Mais le David croulera un jour avec Florence et les lions seront peut être sauvés du désastre. encore une fois, ils témoignent d'autre chose ».

Élèves

Œuvres dans les collections publiques

En Algérie
  • Oran, hôtel de ville : deux Lions de l'Atlas, 1889, bronze, Jaboeuf et Bezout fondeurs à Paris.
Aux États-Unis
  • Philadelphie : Lionne apportant à ses petits un jeune sanglier, 1880, bronze.
En France
En Suisse

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Jane Tuner, The Grove Dictionnary of Art, Oxford University Press, 2002

Liens externes

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