Audrey Tang

Audrey Tang (en chinois traditionnel : 唐鳳 ; née le à Taipei avec comme nom 唐宗漢, et précédemment connue comme Autrijus) est une programmeuse de logiciels libres, entrepreneuse et femme politique taïwanaise, connue pour avoir créé et dirigé le projet Pugs, un effort commun des communautés Haskell et Perl pour mettre en œuvre le langage Perl 6. En 2016, elle est nommée ministre du Numérique à Taïwan dans le gouvernement de Lin Chuan.

Biographie

Jeunesse et formation

Née homme, Audrey Tang effectue sa transition (dont son changement de nom) en 2005, à l'âge de 24 ans[1].

Elle quitte l'école à l'âge de 14 ans pour suivre un enseignement mieux adapté à ses capacités et sa passion pour Internet, alors en plein développement[2]. Elle monte rapidement sa première start-up. Elle est une ardente partisane de l'autodidaxie et de l'anarchisme individualiste.

Informatique

Elle a contribué à l'internationalisation et à la localisation de divers programmes de logiciel libre, comme SVK, Kwiki, Request Tracker et Slash et dirigé des traductions en sinogrammes traditionnels pour des livres liés à l'open source.

Sur le CPAN, elle a lancé plus de 100 projets Perl, dont PAR, le Perl Archive Toolkit, un outil de paquetage et de déploiement pour Perl 5. Elle est aussi responsable des systèmes de gestion des tests de chauffe et de signature numérique pour CPAN.

Carrière politique

Après sa carrière d'entrepreneuse, qui se déroule en partie dans la Silicon Valley, elle s'implique dans la politique taïwanaise. Elle rejoint un petit groupe de hackers citoyens appelé g0v (en) et fournit une aide logistique au Mouvement des Tournesols au printemps 2014, pendant lequel des étudiants occupent pacifiquement le parlement taïwanais pendant trois semaines[3],[4]. Les projets de g0v attirent l'attention des personnalités politiques élues dans les mois qui suivent. Audrey Tang participe au développent de vTaiwan, un processus de co-construction des lois en lien avec le monde numérique[5],[6],[7]. Le , elle devient la première ministre trans au monde, en accédant au poste de ministre du Numérique dans le gouvernement de Lin Chuan, sous la présidence de Tsai Ing-wen[8].

Références

  1. (en) Runtime typecasting dans le blogue d'Audrey.
  2. « Audrey Tang: hackeuse, anarchiste et ministre taïwanaise », sur RFI, (consulté le )
  3. (en-US) Audrey Tang, « Opinion | A Strong Democracy Is a Digital Democracy », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Émilie Frenkiel, « Civic Hacking and our Political Future », Books & ideas, (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « The simple but ingenious system Taiwan uses to crowdsource its laws », sur MIT Technology Review (consulté le )
  6. Carl Miller, « Taiwan is making democracy work again. It's time we paid attention », Wired UK, (ISSN 1357-0978, lire en ligne, consulté le )
  7. Émilie Frenkiel, « Participations » Hacker la démocratie taïwanaise : Audrey Tang et la réinvention de la politique » (consulté le )
  8. Florian Bardou, « Tomoya Hosoda, premier homme transgenre élu au Japon (et dans le monde) », sur Libération, (consulté le ).

Liens externes

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