Aubigny (Somme)

Aubigny est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Aubigny.

Aubigny

La mairie et l'école de garçons.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CC du Val de Somme
Maire
Mandat
Georges Leclercq
2020-2026
Code postal 80800
Code commune 80036
Démographie
Gentilé Albignaciens
Population
municipale
534 hab. (2018 )
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 54′ 04″ nord, 2° 28′ 59″ est
Altitude Min. 22 m
Max. 90 m
Superficie 9,75 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Amiens-3
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Aubigny
Géolocalisation sur la carte : Somme
Aubigny
Géolocalisation sur la carte : France
Aubigny
Géolocalisation sur la carte : France
Aubigny

    Géographie

    Nature du sol et du sous-sol

    Le sous-sol de la commune date de l'ère secondaire, il est formé de craie blanche à silex sur les 5/8e du territoire. Près du village et du marais, le sol est tourbeux, ailleurs, le sol est recouvert par le limon des plateaux, des alluvions modernes ou des dépôts meubles de formation quaternaire[1].

    Relief, paysage, végétation

    Le relief de la commune est celui d'une vallée au nord et d'un plateau au sud. L'altitude maximum est de 86 m, au lieu-dit, le Bois-l'Abbé. Le paysage est celui du plateau de l'Amiénois au sud et d'une vallée marécageuse au nord avec abondance de carex. Il y a sur le territoire de la commune quelques bosquets[1].

    Hydrographie

    La commune est située au confluent de la Somme canalisée et de l'Ancre. On y rencontre plusieurs sources qui portent localement le nom de fontaines. La nappe souterraine est située à m en dessous du niveau du sol[1].

    Climat

    Le climat d'Aubigny est tempéré océanique avec vents dominants de sud et de nord[1].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,4 %), zones urbanisées (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), prairies (1,3 %), zones humides intérieures (0,6 %), eaux continentales[Note 1] (0,4 %)[2].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[3].

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Urbanisme et aménagement du territoire

    La commune présente un habitat groupé, le long de l'ancienne route de Corbie à Amiens. Il existe plusieurs écarts sur le territoire communal : la Ferme de Parfonval et la Gare de Daours située sur le territoire d'Aubigny. La commune a procédé en partenariat avec le conseil général de la Somme à l'aménagement des berges de la Somme canalisée. Elle est dotée d'une salle polyvalente moderne. Des constructions pavillonnaires des années 1970-1980 sont venues étoffer le bâti du village. La grande majorité de la population active travaille dans l'agglomération amiénoise et vit donc au rythme des migrations pendulaires.

    Transports et voies de communication

    La localité est desservie par les lignes d'autocars du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France (lignes no 37 et no 53)[4].

    Activités économiques et services

    La commune possède peu de services hormis l'école et la mairie. Il n'y a aucun commerce.

    Cependant, Aubigny possède sur son territoire plusieurs entreprises importantes : l'usine Nestlé-Purina qui fabrique de l'alimentation pour animaux avec un laboratoire (271 employés en février 2019[5]) ; une entreprise de transport routier, une entreprise de mécanique pour les poids lourds. Il existe également plusieurs exploitations agricoles.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Aubigny est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[6],[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].

    Toponymie

    On rencontre plusieurs formes dans les textes anciens pour désigner Aubigny : Albiniacum dès 660[11], Albigniacum en 814[12], Aubeigny, Albeignyacum, Albiguiacum, Aubéguia, Aubergny, Aubegny[1].

    Aubignin en picard.

    Le nom du village est issu de l'anthroponyme latin[13] ou roman[13] Albinius, suivi du suffixe gaulois -acum ou -iacus qui se transforma en « y » dans la France du nord, du nord-ouest et du centre[14] (-acon) de domaine, propriété.

    Histoire

    Protohistoire

    En 1997, la construction d'un gazoduc, puis son doublement, en 2013, furent l'occasion de fouilles archéologiques sur le territoire de la commune d'Aubigny, au lieu-dit Au Chemin de la pierre. Deux occupations humaines remarquables de l'époque gauloise ont été mises au jour. Un fossé monumental du début du IIIe siècle av. J.-C. appartenant à une enceinte datant du second âge du fer (La Tène) et une tombe aristocratique du IIe siècle av. J.-C. Ces éléments faisaient partie d'un vaste domaine agricole gaulois repéré par prospections aériennes.

    Les archéologues ont également mis au jour un silo destiné au stockage du grain, converti plus tard en dépotoir. Le fossé fut comblé vers la fin du IIIe siècle av. J.-C., après un siècle d'utilisation.

    Antiquité

    La sépulture mise au jour, en 2013, est une sépulture à incinération accompagné d'un riche mobilier funéraire : landiers en fer représentant des têtes d'oiseaux, matériel de toilette (rasoir, pince à épiler, forces). De toute évidence, il s'agit de la tombe d'un dignitaire gaulois du IIe siècle, pendant la domination romaine[15].

    Moyen Âge

    • Aubigny est mentionné en 662 dans le texte de la charte de fondation de l'abbaye de Corbie par laquelle le village et ses terres furent donnés par Clotaire III, roi des Francs et sa mère la reine Bathilde, à l'abbaye.
    • Le premier seigneur d'Aubigny connu était Gamelon d'Aubigny au XIe siècle.
    • 1214, Baudouin d'Aubigny prit part à la bataille de Bouvines avec son fils Hugues, aux côtés du roi de France Philippe-Auguste.
    • Le 13 octobre 1307, le bailli d'Amiens, Denis d'Aubigny, arrêta les templiers sur ordre du roi Philippe IV le Bel.
    • 1325, Regnault d'Aubigny prêta hommage à l'abbé de Corbie pour le fief de la seigneurie d'Aubigny. Il réunit les milices communales du bailliage d'Amiens en 1337, au début de la guerre de Cent Ans.
    • 1476, Jean Vilain fit l'acquisition de la seigneurie d'Aubigny. Sa fille Marguerite Vilain épousa Jean de Saint-Delis, écuyer, seigneur d'Heucourt, Havernas, Saint-Germain... Il fut député de la noblesse aux états généraux de Tours en 1485.

    Époque moderne

    • 1527, une église neuve fut construite dans le village sur un terrain donné par l'abbaye de Corbie.
    • 1572, le château était ceint de murailles entourées de douves alimentées par l'eau de la Somme.
    • 1603, Pierre de Saint-Delis vendit la seigneurie d'Aubigny.
    • 1636, le village d'Aubigny fut brûlé lors du siège de Corbie.
    • La seigneurie d'Aubigny passa ensuite à la famille du Fresne jusque 1789. À cette date, Charles du Fresne, seigneur d'Aubigny était également seigneur de Beaucourt où il résidait[1].

    Époque contemporaine

    • 1794, un instituteur fut nommé dans la commune d'Aubigny.
    • 1821, reconstruction de l'église.
    • 1821-1827, construction du canal d'Angoulême (Somme canalisée) dans la commune.
    • 1832, épidémie : 32 décès.
    • 1846, construction du chemin de fer d'Amiens à Arras. La gare de Daours, sur le territoire d'Aubigny est créée en 1872.
    • 1849, épidémie : 49 décès.
    • 1860, ouverture d'une école de filles.
    • 1861, ouverture d'une école spéciale de garçons et de filles.
    • 1872, cessation de l'exploitation de la tourbe.
    • 1883, reconstruction de l'école de garçons.
    • 1898, création d'une compagnie de sapeurs-pompiers[1].
    • A la fin du XIXe siècle, l'industrie de la bonneterie employait, les 4/5e de la population active mais commençait à décliner. Un bureau de bienfaisance portait secours aux indigents et aux chômeurs[1].
    • 1918, le village subit un violent bombardement, l'hôpital militaire britannique installé dans la mairie-école fut touché. Plusieurs dizaines de morts furent à déplorer.

    Seconde Guerre mondiale, massacre des tirailleurs sénégalais

    Le , à la fin de la première phase de la Bataille de France, les Allemands avaient constitué une tête de pont en rive gauche de la Somme à Aubigny et à Fouilloy. Le 24e régiment de tirailleurs sénégalais reprit le village après une contre-attaque violente. Mais le lendemain, la 13e division d'infanterie allemande reprit la localité. Une cinquantaine de tirailleurs, blessés, furent achevés par les troupes allemandes, alors qu'ils étaient prisonniers[16]. Cela constitue le premier massacre de tirailleurs sénégalais constaté lors de cette campagne. 315 soldats du 1er bataillon du 24e R.T.S. périrent pour la défense d'Aubigny[17].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1971 1993 René Poiré divers droite retraité gendarmerie
    mars 1993 1995 Michel Vermel divers droite  
    mars 1995 2008 Francis Alphonse divers gauche cadre de l'Équipement
    mars 2008[18] En cours
    (au 27 mai 2020)
    Georges Leclercq divers gauche Réélu pour le mandat 2020-2026[19]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

    En 2018, la commune comptait 534 habitants[Note 4], en augmentation de 21,64 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    365341534525601585676657701
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    743724721712746748768744607
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    611595521463459438436401404
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    377399455527539536526524450
    2017 2018 - - - - - - -
    505534-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Les élèves du village sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal qui associe les communes de Bussy-lès-Daours, Vecquemont et Aubigny[24]. À la rentrée 2019, deux classes sont situées à Vecquemont et deux autres à Aubigny.

    Culture, sports et loisirs

    • La commune d'Aubigny est l'une des dernières où se pratique encore un sport traditionnel, celui de la balle à la main.
    • La véloroute de Vallée de Somme passe à Aubigny.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Colombe[25],[26] : les origines du bâtiment actuel remontent au XVIe siècle mais il a été reconstruit en 1821.
    • Cimetière militaire britannique, British Cemetery [27] : 95 corps y reposent (7 Britanniques, 88 Australiens et un inconnu). Édifié par les troupes australiennes en , on continua à y ensevelir des corps jusqu'en .

    Héraldique

    La commune a adopté ces armoiries en 2012, création Jacques Dulphy et Daniel Juric. Elles s'inspirent d'un sceau de l'écuyer Gautier d'Aubigny, daté de 1316. Le lambel a été remplacé par un comble ondé symbolisant la Somme.

    Blasonnement :

    • D'or à trois lions couronnés de gueules ; au comble ondé d'azur.

    Ornement extérieur :

    • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze. « Pour les actes de courage, d'abnégation et de résistance face à l'occupation. Pour les morts et les destructions suite aux violents combats de 1940 et les bombardements de 1944. Pour les habitants tués ou déportés »[28].

    Personnalités liées à la commune

    Décoration

    Le secrétaire d’État à la Guerre cite :

    – pour actes de courage, d’abnégation et de résistance face à l’occupation ;
    – pour les morts et les destructions suite aux violents combats de 1940 ;
    – pour ses habitants fusillés ou déportés : la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze a été attribuée à la commune d'Aubigny (Somme).

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Père Louis-François Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy : repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu, Le Livre d'histoire, 1911 (réimpr. 1993), 233 p.
    • Daniel Pillon et Catherine Roussel, Mémoire de pierre, mémoire des hommes du canton de Corbie, Association « Villers-Bretonneux Mémoire », Villers-Bretonneux, 2010 (ISBN 2 - 9 525 411 - 6 - 7).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Notice géographique et historique sur la commune d'Aubigny, rédigée par Clotaire Forbras, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme.
    2. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    3. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    4. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    5. Fabrice Julien, « Purge sociale chez Nestlé-Purina », Courrier picard, , p. 5.
    6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Dans un diplôme de Clotaire III.
    12. Dans le cartulaire noir de Corbie.
    13. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 538.
    14. Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France, 1969 p. 49
    15. « Actualité / Une enceinte monumentale et une sépulture aristocratique gauloises à Aubigny, Somme », sur Inrap, (consulté le ).
    16. Scheck, R. (2007). Une saison noire. Les massacres de tirailleurs sénégalais. Mai-juin 1940. Paris : Tallandier. pp.39-40.
    17. Le Courrier picard, 1er juin 2015
    18. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    19. « Georges Leclercq élu pour un troisième mandat », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Le site de la commune de Vecquemont ».
    25. Clochers.org
    26. 40000clochers.com
    27. http://www.cwgc.org/search/cemetery_details.aspx?cemetery=63706&mode=1
    28. Jacques Béal, Hommes et combats en Picardie 1939-1945, Amiens, Martelle-Editions, 1998, (ISBN 2-87 890-035-9) pp. 162-163
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