Atalante (1868)

L'Atalante est une corvette cuirassée de classe Alma construite à l'arsenal de Cherbourg pour la Marine française. Lancée en 1868 puis armée l'année suivante, elle sert notamment en Méditerranée et en Chine avant d'être désarmée en 1885 à Saïgon et condamnée définitivement en 1887.

Pour les autres navires du même nom, voir Atalante (navire).

Atalante

L'Atalante en 1876 à Sydney.
Type Corvette cuirassée
Classe Alma
Gréement Trois-mâts barque
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Architecte Henri Dupuy de Lôme
Chantier naval Arsenal de Cherbourg
Quille posée [1]
Lancement
Armé
Statut Condamnée en 1887
Équipage
Commandant du Crest de Villeneuve (1869)
du Rousseau de Fayolle (1870)
de Saulces de Freycinet (1872)
Caillet (1875)
Galache (1882)
Trève (1884)
Équipage 316 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 68,78 m
Maître-bau 14,20 m
Tirant d'eau 6,56 m
Déplacement 3 825 tonnes
Voilure 1 450 m2
Propulsion 1 hélice Mangin
Machine alternative trois cylindres
Chaudières Creusot
Gouvernail Joëssel
Puissance 1 640 ch aux essais
Vitesse 11,56 nœuds (21,4 km/h) aux essais
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 150 mm
Réduit : 150 mm
Tourelles barbette : 100 mm
Traverses : 120 mm
Armement 4 canons de 19 cm en réduit
2 canons de 19 en tourelles
4 canons de 120 mm
Rayon d'action De 1 310 à 1 620 milles marins (3 000 km) à 10 nœuds (19 km/h)

Conception

En 1865, la construction de la Belliqueuse selon des plans d'Henri Dupuy de Lôme donne des résultats encourageants. Il est alors décidé de lancer la construction de sept corvettes cuirassées basées sur celle-ci, mais dotées d'une vitesse plus grande et d'une artillerie plus puissante et mieux disposée : la classe Alma. Les dimensions sont quasiment identiques, tout comme le déplacement. Dotés d'une carène en bois, les cuirassés ont une ceinture blindée de 15 cm, et les œuvres mortes à l'avant et à l'arrière du réduit sont en tôle de 15 mm[2]. Ces navires, conçus eux aussi par Dupuy de Lôme, disposent d'une propulsion hybride : gréés en trois-mâts barque avec une surface de voile de 1 450 m2, ils sont propulsés par une hélice Mangin mue par une machine alternative à trois cylindres, elle-même alimentée par des chaudières Creusot[1].

Côté armement, la corvette dispose de six canons de 19 cm : quatre sont disposés dans un réduit central, et deux autres sur les gaillards dans des tourelles barbettes. Celles-ci ont un blindage de 10 cm et peuvent tirer en chasse et en retraite[2].

Histoire

La construction de l'Atalante commence en à l'arsenal de Cherbourg. La corvette cuirassée est lancée le et armée le [1]. Après des essais menés par le commandant du Crest de Villeneuve, elle est placée en réserve à Brest en juillet. Dès , sous les ordres du commandant du Rousseau de Fayolle, elle intègre l'escadre d'évolutions avant de rejoindre Heligoland en août puis d'être replacée en réserve à Cherbourg en novembre. En 1872, placée sous les ordres du commandant de Saulces de Freycinet, l'Atalante intègre la division navale du Pacifique et part de Lorient le . Elle rentre le et est placée en réserve à Lorient[3].

La corvette cuirassée intègre la division navale des mers de Chine dès , sous les ordres du capitaine de vaisseau Caillet, et part de Lorient pour rejoindre son affectation le . De retour le , elle est placée en réserve jusqu'en , date à laquelle le capitaine de vaisseau Galache en prend le commandement pour l'amener rallier la division navale des côtes du Tonkin. Du au l'Atalante bombarde les forts de Thuận An. En , commandée par le capitaine de vaisseau Trève, elle fait partie de l'escadre d'Extrême-Orient et rallie le pavillon de l'amiral Courbet à Keelung le . Elle est finalement désarmée à Saïgon en 1885, condamnée en 1887 ; une nuit, elle finit par couler et s'enliser dans la vase, qui l'absorbe avec le temps[3].

Notes et références

  1. Gille 1999, p. 42.
  2. Gille 1999, p. 39.
  3. Gille 1999, p. 40.

Bibliographie

  • Éric Gille, Cent ans de cuirassés français, Nantes, Marines éditions, , 160 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-909675-50-5, présentation en ligne)
  • (en) Roger Chesneau et Eugène M. Koleśnik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [détail de l’édition]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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