Arnold Antonin

Arnold Antonin est un cinéaste et producteur haïtien né à Port-au-Prince (Haïti) le .

Homme de carrières diverses, Arnold Antonin est connu tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays pour son engagement social, politique et culturel. Il a été honoré pour l'ensemble de son œuvre dans le cadre de la remise du prix Djibril Diop Mambety au Festival international de cinéma de Cannes en 2002. Il a eu deux fois consécutives le prix Paul-Robeson du meilleur film de la Diaspora africaine au FESPACO à Ouagadougou en 2007 et en 2009 ainsi que nombreux prix et mentions dans différents festivals pour ses documentaires et ses films de fiction. Il a été président de l'Association haïtienne des cinéastes (AHC) de 2005 à 2009.

Biographie

Arnold Antonin en plus d’être cinéaste, est aussi professeur d’université, organisateur de débats, directeur d’un centre culturel. Arnold Antonin est président de l’Association des cinéastes haïtiens. Contact: cpb@hainet.net

Homme de carrières diverses, Arnold Antonin est connu tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays pour son engagement social, politique et culturel. Il a été honoré pour l'ensemble de son œuvre dans le cadre de la remise du prix Djibril Diop Mambety au Festival International de Cinéma de Cannes en 2002. Il a eu trois fois consécutives le prix Paul-Robeson du meilleur film de la Diaspora africaine au FESPACO à Ouagadougou en 2007, 2009 et ainsi que nombreuses distinctions dans différents festivals pour ses documentaires et ses films de fiction. Il a été président de l'Association haïtienne des Cinéastes (AHC) de 2005 à 2009.

Cependant, l’œuvre qui l’a consacré est Haïti, le chemin de la liberté, un documentaire de long métrage qui a été projeté à travers le monde dans le cadre des multiples campagnes de mobilisation contre la dictature des Duvalier. M. Antonin est l’un des rares cinéastes haïtiens à avoir travaillé sur support film.

Militant du socialisme démocratique, en 1986 il retourne au pays après de nombreuses années d’exil et entre dans l’arène politique en proposant une modernisation des organisations et des pratiques. Il fonde le Centre Pétion Bolivar, un centre culturel et de débats politiques. Il organise le Forum libre du jeudi, espace pluraliste de rencontres et de débats. Il enseigne à l’École nationale des arts et à la Faculté des sciences humaines.

En 1988, il commence à travailler sur support vidéo et réalise une vingtaine de films documentaires et un long métrage de fiction Piwouli et le zenglendo.

Après ce qui devient déjà une longue carrière, on peut parler des caractéristiques d’une œuvre et peut-être d’une esthétique propre à cette œuvre. Quelles sont ces caractéristiques ? Pourquoi ce choix persistant du documentaire ? Qu’a signifié le passage du film à la vidéo ? Pourquoi cette obsession du social même dans les films sur l’art ? Quelle est la relation entre art et politique chez Arnold Antonin ?

  • 1942 : Né Celesti Corbanese à Port-au-Prince Haïti
  • 1970 : Obtient un doctorat en économie et commerce à l’Université de Rome
  • 1974 : Réalise son premier film : Duvalier accusé, un court métrage noir et blanc de 20 min en 16 mm
  • 1975 : Réalise Ayiti, men chimen libète, film qui fera le tour du monde dans le cadre de la mobilisation contre la dictature des Duvalier. Ce long métrage de 120 minutes est en noir et blanc. Il a été tourné en 16 mm.
  • 1980 : Son film Un tonton macoute peut-il être poète ? obtient le prix du meilleur court métrage du Venezuela
  • 1982 : Écrit et publie le livre Matériel pour une préhistoire du cinéma haïtien
  • 1983 : Obtient une maîtrise en droit économique et international à l’Université centrale du Venezuela pendant qu’il y enseigne
  • 1986 : Fonde et dirige le Centre Pétion Bolivar et devient l’un des défenseurs des droits humains et l’un des hommes politiques les plus en vue d’Haïti
  • 1987 : Débute Forum Libre du jeudi, espace pluraliste de rencontres et de débats
  • 1988 : Commence à travailler en vidéo et réalise un documentaire 20 ans de travail avec les pauvres
  • 1992 : Se retire publiquement de la scène politique en présentant une explication autocritique, fait surprenant en Haïti
  • 2001 : Après son film A nayif nan peyi kout baton qui obtint en 1976 le prix spécial du jury au festival du film francophone, il réalise son premier documentaire sur des artistes haïtiens avec Tiga : Haïti, rêve, possession, création, folie. Œuvre de 52 minutes tournée en vidéo, ce film a été diffusé par RFO et dans la section vidéo du Festival du cinéma caraïbe de Saint Barthélémy. Suivront Cédor, Albert Mangonès, André Pierre…
  • 2002 : Honoré au Festival de Cannes pour l’ensemble de son œuvre et pour son documentaire Courage de femmes, dans le cadre du prix Djibril Diop Mambety.
  • 2007 : Au FESPACO 2007, Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, (Burkina Faso, -), il présente son long métrage de fiction Le président a-t-il le Sida ?. Il reçoit le Prix Paul Robeson dans la section "Compétition long métrage de la diaspora africaine" ; prix d'une valeur de 2 millions de francs CFA (environ 3 000 euros) + 1 trophée. Le comité national burkinabè de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (IST) lui décerne aussi un prix spécial d’une valeur de 2 000 000 de francs CFA (environ 3 000 euros) plus un trophée, "pour l’actualité et le caractère dramatique de son film". Prix remis par Gabriel M. Dosseh-Anyron, ministre togolais de la Culture.
  • 2009 : Au FESPACO 2009, Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, Arnold Antonin présente son documentaire Jacques Roumain : la Passion d'un Pays. Il reçoit le prix Paul-Robeson dans la section "Compétition long métrage de la diaspora africaine".
  • 2011 : Au FESPACO 2011, Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, Arnold Antonin présente son documentaire Les amours d’un zombie. Il reçoit le prix Paul-Robeson dans la section "Compétition long métrage de la diaspora africaine".

Filmographie

  • 1974 : Duvalier accusé, 20 min, N/B, 16 mm
  • 1974 : Haïti : Au tribunal de Bertrand Roussel
  • 1975 : Duvalier condamné, 40 min, N/B, 16 mm
  • 1975 : Haïti, le chemin de la liberté ((ht)Ayiti, men chimen libèté ), 120 min, N/B, 16 mm (Premier Long-métrage Haitien)
  • 1976 : Art naïf et répression en Haïti, 45 min, couleur, 16 mm
  • 1981 : Un Tonton Macoute peut-il être un poète ?, 35 min, couleur, 16 mm
  • 1984 : Le Droit à la parole, (Radio Haïti en 1980) 15 min, couleur, 16 mm
  • 1988 : 20 Ans de travail avec les pauvres, 45 min, vidéo
  • 1988 : Le Manioc est la vie de Maréchal, 40 min, vidéo
  • 1989 : La Drogue ne pardonne pas ! 15 min, vidéo
  • 1989 : Les Droits de l’enfant, 15 min, vidéo
  • 1993 : Port-au-Prince, la 3e Guerre mondiale a déjà eu lieu, 15 min, vidéo
  • 1998 : Qu’est-ce qu’un syndicat ?, 20 min, vidéo
  • 1999 : La Protection du citoyen, 20 min, vidéo
  • 1999 : Connaissance pour sauver la vie
  • 2000 : Courage de femme, 17 min, couleur, vidéo
  • 2001 : Tiga : Haïti, rêve, possession, création, folie, 52 min, couleur, vidéo
  • 2001 : Marithou, femme peintre d'Haiti 13 min, couleur, vidéo,
  • 2001 : Beauté contre pauvreté à Jalousie, 13 min, couleur, vidéo
  • 2001 : Le Faiseur de fanaux, 14 min, couleur, vidéo
  • 2001 : Diyite gran moun, 15 min, couleur, vidéo
  • 2002 : Piwouli et le Zenglendo, 90 min, couleur, vidéo
  • 2002 : Cédor ou l’Esthétique de la modestie, 39 min, couleur, vidéo
  • 2003 : Albert Mangonès, l’espace public, 52 min, couleur, vidéo
  • 2003 : André Pierre, celui qui peint le bon, 26 min, couleur, vidéo
  • 2003 : Ti Machin, la mécanicienne, 13 min, couleur, vidéo
  • 2003 : Jeunes, sexualité et Sida : trois capsules de 2 min, couleur, vidéo
  • 2003 : Carnaval de la jeunesse contre le Sida à Jacmel, 15 min, couleur, vidéo
  • 2003 : Souvenance, Communauté dahoméenne du Vaudou, 13 min, couleur, vidéo
  • 2003 : Tout ti moun se ti moun, 13 min, couleur, vidéo
  • 2004 : Je ne veux pas transmettre le VIH-SIDA à mon enfant, 13 min, couleur, vidéo
  • 2004 : Economy of survival in Haiti, 26 min, couleur, vidéo
  • 2004 : GNB contre Attila ou une autre Haïti est-elle possible?, 120 min, couleur, couleur, vidéo
  • 2006 : Le Président a-t-il le Sida ?, 123 min, couleur, vidéo
  • 2006 : Enfants en danger, 10 min, couleur, vidéo
  • 2007 : Préfete Duffaut, piété et urbanisme imaginaire, 30 min, couleur, vidéo.
  • 2007 : Aubelin de Jolicoeur, Mister Haïti, 26 min, couleur, vidéo..
  • 2008 : Jacques Roumain, la passion d'un pays, documentaire, 118 min, couleur, vidéo.
  • 2008 : Cinq histoires vraies, 30 min, couleur, vidéo.
  • 2008 : Bâtir l’avenir, 30 min, couleur, vidéo.
  • 2009 : Les amours d’un zombie, fiction, 90 min, couleur, vidéo.
  • 2009 : Savoir pour pouvoir, 20 min, couleur, vidéo.
  • 2009 : La sculpture peut-elle sauver le village de Noailles ou Les Boss métal de la Croix des Bouquets. 32 min, couleur, vidéo.
  • 2010 : Chronique d’une catastrophe annoncée ou Haïti : apocapypsis now, 18 min, vidéo, couleur.
  • 2010 : La Planète bleue de Lucner Lazard, 23 min, vidéo, couleur.
  • 2010 : Il était une fois Pericles, 6 min, couleur, vidéo.
  • 2011 : Six femmes d'exception, 88 min, couleur, vidéo.
  • 2012 : Herby, Jazz et Musique Haitienne, 82 min, couleur, vidéo.
  • 2012: Gerard Gourgue: l homme qui aurait pu changer le cours de l'histoire 122 min, color DVD
  • 2013: Le règne de l'impunité, 65 min, color DVD
  • 2013: Le miroir brisé de Valcin II Color/DVD/24 minutes/French
  • 2014: Georges Corvington: Port-au-Prince, mon seul et unique amour, 52 min, DVD, couleur,
  • 2015: Traversée des mondes de Franketienne, DVD, couleur 86 min
  • 2016: René Depestrre on ne rate pas une vie éternelle, DVD, couleur, 120 min
  • 2016: Lafortune Félix, le dernier des grands peintres de l’Artibonite Color/DVD/20 minutes/français
  • 2016: Jambes de bois ou Gérard Fortuné, le dernier des naïfs Color/DVD/20 minutes/French
  • 2017: Bernard Diederich, le Tusitala, raconte Haïti, DVD, couleur, 26 min
  • 2019: Anthony Phelps à la frontière du texte DVD, couleur, 79 min
  • 2019: Atis kap taye banda nan lari Pòtoprens/Heureux sculpteurs des rues de Port-au-Prince Color/DVD/86 minutes/Haitian Créole/français
  • 2020: Ainsi parla la mer, DVD, couleur, 49mn, créole avec sous-titre en français
  • 2021: Le roi Exil et sa cour or la béatitude au bout du pinceau, DVD, Color, 27 minutes, en créole sous-titré en français et en anglais.

Prix, Festivals et autres

  • 1974-2011 : Nombreux prix internationaux pour la réalisation des films.
  • Membre de plusieurs Jury internationaux de film : La Havane, Images Caraïbes, Namur, Ouagadougou FESPACO, Oaxaca Mexico, Bogota, Sucre (Bolivie).
  • Rétrospective à l’Institut Français d’Haïti, au festival Africa-America à Port-au-Prince, à Bogotá, à l’Alliance Française de New York a Sucre, Bolivie, à La Cinémathèque de Saint-Domingue.
  • Participation à de nombreux Congrès, Séminaires, Symposiums et Conférences Internationaux.
  • 1975 : Prix de la Critique Arabe à Genève pour Haïti, le chemin de la Liberté.
  • 1976 : Prix de la Francophonie Festival FIFEF de New-Orléans pour Art naïf et répression en Haïti
  • 1980 : Prix du meilleur cout-métrage de la ville de Caracas pour Un tonton-macoute peut-il être poète ?
  • 1982 : Mention spéciale du festival de ciné de Merida pour Un tonton-macoute peut-il être un poète ?
  • 1983 : Mention spéciale du Jury du festival international du nouveau cinéma latino-américain de la Havane pour Haïti, le chemin de la liberté.
  • Auteur du livre : Matériel pour une préhistoire du cinéma haïtien (Caracas, 1982)
  • 2002 : Honoré au Festival de Cannes pour l’ensemble de son œuvre et pour son documentaire Courage de femmes dans le cadre de la remise du prix Djibril Diop Mambety.
  • « Prix Ticket d‘Or » pour Arnold Antonin, pour sa contribution au cinéma haïtien du magazine « Ticket » du journal « Le Nouvelliste »
  • 2007 : Prix « Paul Robeson » au Meilleur Film de la diaspora africaine, au Festival FESPACO à Burkina Faso, pour le film Le Président a-t-il le Sida? et Prix spécial du Comité de lutte contre le Sida du Burkina Faso.
  • 2007 : Mention spéciale au Festival Vues d’Afrique de Montréal, pour le film Le Président a-t-il le Sida ?.
  • 2007 : Premier Prix de long métrage de fiction octroyé par Radio Canada dans le cadre du Festival International du Cinéma Haïtien de Montréal, pour le film Le Président a-t-il le Sida?.
  • 2007 : Le président a-t-il le Sida ?, sélectionné pour le Festival itinérant des films de la Caraïbe.
  • 2008 : Mention spéciale du Jury du 2e Festival du Cinéma Latino-américain de Oaxaca pour le film GNB contre Attila ou Une autre Haïti est possible.
  • 2008 : Le président a-t-il le Sida: film d’ouverture du festival du film » Fleurs de la diaspora africaine San José de Costa Rica.
  • 2008 : Jacques Roumain, la passion d’un pays, film de clôture de la semaine du film francophone organisé par Vues d’Afrique au Musée de la civilisation à Québec. Mention spéciale du Jury au Festival international du film Haïtien de Montréal. Sélectionné au festival du Cinéma latino-américain de la Havane. Projeté à l’Atrium de Fort-de France, et au collège Jacques-Roumain de la Martinique.
  • 2009 : Jacques Roumain, la passion d’un pays a été projeté en marge de la Berlinale à Berlin. Gagne le prix Paul-Robeson du meilleur film de la diaspora africaine au Fespaco (Burkina Faso) pour la deuxième fois consécutive. Prix au « Meilleur film Documentaire » au Festival FEMI à la Guadeloupe. Prix au « Meilleur film Documentaire » au Festival Écrans Noirs à Yaoundé, Cameroun.
  • 2010 : Chronique d’une catastrophe annoncée a été invité à participer comme invité d’honneur à différents festivals de droits de l’Homme et conférences sur Haïti en Amérique Latine (Argentine, Première mondiale au Ciné Gaumont, Semaine de solidarité avec Haïti de l’INCAA, XII Festival Internacional de Cine de Derechos Humanos, en Colombie (Festival « El Espejo »), Bolivie (“ 6e Festival de Cine de derechos Humanos), Mexique à l'’Universidad Nacional Autonoma Mexico), aux États-Unis (Univ. de Yale), en France (Festival de Cinéma de St. Barth « Cinéma Caraïbe » et 33e Festival de Cinéma de Douarnenez), en Suisse (Sous l’égide de la société des américanistes de Suisse Peuples Autochtones et afrodescendants a Genève), au Cameroun (Festival Écrans Noirs), A Costa Rica (Festival Flores de la Diaspora africana 2010) sélectionné en Finlande, Helsinki (Festival de Ciné Latinoamericano et de la Caraïbe, CINEMAISSI 2010), au Festival International du Cinéma Latinoamericain de L’Havane et pour le Festival Itinérant des films de la Caraïbe.
  • 2010 : Jacques Roumain, la passion d’un paysinvité a la Semaine de la Francophonie à l'Alliance française à Buenos Aires, film sélectionné pour représenter Haïti au Festival des Arts nègres de Dakar.
  • 2010 : Les Amours d’un zombie sélectionné au 34e Festival International du cinéma de Sao Paulo, Brésil. Sélectionné au festival d’Amiens( France). Sélectionné au festival panafricain de Lagos Nigeria
  • 2011 : Les Amours d’un zombie, prix Paul-Robeson du meilleur film de la diaspora africaine au Fespaco Burkina Faso, sélectionné comme film de clôture du festival Vues d’Afrique et images de la Caraïbe de Montréal, sélectionné au Festival Panafricain de Cannes.
  • 2011 : Six femmes d’exception, film d’ouverture des Rencontres interrégionales du documentaire et du court métrage de Guyane où Arnold Antonin a été invité comme parrain du festival.
  • 2011 : L’UNESCO organise à Paris le une table ronde sur Haïti et projette à cette occasion six films d’Arnold Antonin en présence de l’auteur.
  • 2021 : Haiti International Film Festival Arnold Antonin received the Haitian Diaspora Award

Références

    Articles connexes

    Liens externes

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