Armand Huyghé de Mahenge

Armand Christophe Huyghé, né le à Louvain et mort le au camp de concentration de Buchenwald est un militaire belge qui fut anobli pour devenir le chevalier Armand Huyghé de Mahenge afin d'honorer la victoire de Mahenge qu'il avait remportée le pendant la campagne de 1917 en Afrique de l'Est contre les troupes allemandes d'askaris.

Armand Huyghé de Mahenge

Naissance
Louvain, Belgique
Décès  72 ans)
Buchenwald,  Reich allemand
Origine belge
Arme
Grade Général
Années de service 1889 – 1929
Commandement commandant en chef de la Force publique en Afrique de l'Est
Conflits Première Guerre mondiale
Faits d'armes batailles de Tabora et de Mahenge.
Distinctions anobli chevalier
Autres fonctions
  • membre du conseil d'administration de la Compagnie du chemin de fer du Bas-Congo,
    * administrateur de la Compagnie des grands élevages congolais
Famille une fille Marie-Louise, deux fils Marcel et Roger

Biographie

Armand Huyghé entre à l'École royale militaire en 1889 et devient aussi brigadier au 1er régiment d'artillerie. Promu de l'école en 1891, il devient sous-lieutenant au 8e régiment de ligne.
Entre 1893 et 1894, toujours comme sous-lieutenant, il est affecté à la Force publique et devient membre de l'expédition Hanolet dans le bassin du Chari. Il est ensuite désigné comme chef de poste et des transports à Zongo, puis à Isangila. En 1915, il est promu major et, en 1916, colonel.
Lors de la première campagne d'Afrique de l'Est et dès le début de l'offensive de la Force publique, le , contre la troupe impériale de protection de l'Afrique orientale, il commande un régiment de la « brigade nord ». En , il remplace, au pied levé, son chef de brigade, Philippe Molitor[1] et devient lieutenant-colonel, directement sous les ordres du général Charles Tombeur. Le suivant, Tombeur emporte la victoire à Tabora après neuf jours de luttes acharnées.
Le , Huyghe succède à son chef comme commandant en chef de la Force publique pour l'est du Congo belge et du Ruanda-Urundi. À la suite d'un appel à l'aide du commandant en chef des opérations militaires britanniques en Afrique orientale allemande, il signe, en à Tabora, une convention avec le général britannique Hoskins et le vice gouverneur général du Congo belge Justin Malfeyt. Cette convention a pour but de cadrer précisément non seulement un plan de bataille commun mais aussi les prérogatives futures de la Belgique et de la Grande-Bretagne sur les territoires conquis. Lors de cette seconde campagne d'Afrique de l'Est, il emporte le , après quatre jours d’âpres combats, la victoire de Mahenge.

De retour d'Afrique, il occupe, en 1919, le poste de commandant des troupes belges d'occupation à Francfort.

En 1929, il devient le représentant du ministre des Colonies au conseil d'administration de la Compagnie du chemin de fer du Bas-Congo puis, en 1930, administrateur de la Compagnie des grands élevages congolais.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il lutte dans la Résistance contre l'occupation allemande de la Belgique. Arrêté en 1943, il est déporté, avec l'ancien Premier ministre Paul-Émile Janson, au camp de concentration de Buchenwald où il mourra en .

Honneurs et distinctions

Mémoire

  • à Kinshasa, la rue Mahenge est un hommage indirect aux soldats congolais de la Force publique ayant participé à la prise de cette ville.
  • à Luluabourg (Kananga) une avenue portait son nom.

Notes et références

  1. À la suite d'un différend puis d'un incident entre le vice-gouverneur général du Congo belge Justin Malfeyt et Philippe Molitor, ce dernier est renvoyé en Belgique et remplacé par Armand Huyghé.

Sources

Voir aussi

Liens externes

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