Argeliers
Argeliers prononcé en français : [aʁʒəlje] est une commune française située dans le département de l'Aude, en région Occitanie.
Ne doit pas être confondu avec Argelliers.
Argeliers | |||||
Mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Aude | ||||
Arrondissement | Narbonne | ||||
Intercommunalité | Le Grand Narbonne | ||||
Maire Mandat |
Gérard Leteissier 2020-2026 |
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Code postal | 11120 | ||||
Code commune | 11012 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Argeliésois | ||||
Population municipale |
2 165 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 201 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 19′ 00″ nord, 2° 55′ 00″ est | ||||
Altitude | 32 m Min. 26 m Max. 220 m |
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Superficie | 10,79 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Narbonne (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Sud-Minervois | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Aude
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants sont appelés les Argeliésois.
Géographie
Localisation
Argeliers est une commune de l'aire urbaine de Narbonne, le village se situe au pied des premières collines au nord de la plaine de Narbonne. Elle est limitrophe du département de l'Hérault.
Elle est bordée à l'est par le canal du Midi qui fait une boucle pénétrant presque dans le village. Un port y est aménagé pour les péniches des estivants. Au nord-ouest, le Pech de Bize s'élève formant une frontière naturelle avec Bize-Minervois. Au sud, la route départementale appelée « Minervoise » dessert les différentes entrées du village.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Argeliers se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
Voies de communication et transports
La commune est desservie par la ligne 20 des Autobus de Narbonne.
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1946 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3,5 | 3,8 | 6,1 | 8,2 | 11,8 | 15,2 | 17,7 | 17,3 | 14,2 | 11,5 | 7 | 4,3 | 10,1 |
Température moyenne (°C) | 7,7 | 8,5 | 11,3 | 13,6 | 17,4 | 21,5 | 24,3 | 23,9 | 20,4 | 16,4 | 11,3 | 8,3 | 15,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 11,8 | 13,1 | 16,4 | 19 | 23,1 | 27,7 | 30,9 | 30,4 | 26,5 | 21,2 | 15,6 | 12,4 | 20,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−10,8 16.01.1985 |
−14,5 05.02.1963 |
−13 10.03.1964 |
−2 10.04.1949 |
1 04.05.1967 |
6,1 04.06.01 |
8,5 12.07.1956 |
8,4 30.08.1993 |
3,7 28.09.1972 |
−2 30.10.12 |
−8,9 22.11.1998 |
−9 25.12.1970 |
−14,5 1963 |
Record de chaleur (°C) date du record |
24 05.01.18 |
25 27.02.19 |
30,3 21.03.02 |
34,2 13.04.1949 |
37,5 30.05.1947 |
42,5 29.06.1947 |
41 14.07.1949 |
41,8 12.08.03 |
39,2 06.09.16 |
33,6 03.10.11 |
27,3 06.11.15 |
23 20.12.1950 |
42,5 1947 |
Ensoleillement (h) | 66,4 | 87,3 | 140,5 | 176,2 | 207 | 216,6 | 221,3 | 224,6 | 179,2 | 121,1 | 70,6 | 56,6 | 1 767,3 |
Précipitations (mm) | 62,8 | 59,7 | 40,6 | 52,2 | 44,3 | 33 | 14,4 | 36,5 | 52,2 | 93,4 | 69,3 | 53,2 | 611,6 |
Urbanisme
Typologie
Argeliers est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Argeliers, une unité urbaine monocommunale[11] de 2 139 habitants en 2017, constituant une ville isolée[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (73,6 %), zones urbanisées (12,1 %), forêts (5,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), prairies (3 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme de Argeleriis en 1154[17].
Le toponyme signifie « terrain argileux », « lieu où abonde l'argile »[17].
Histoire
Le comité d'Argeliers
Le , le signal de la révolte est donné par le grand Guillaume Herbeil, dans le village d'Argeliers. Ils sont menés par Marcelin Albert et Élie Bernard lequel fonde le Comité de défense viticole ou Comité d'Argeliers. Il organise une marche, avec 87 vignerons, vers Narbonne, pour avoir une entrevue avec une commission parlementaire. Après ses dépositions, le Comité de défense fait un tour de ville en chantant pour la première fois La Vigneronne, qui dès ce jour là devint l'hymne de la révolte des gueux[18].
Élie Bernard fut nommé plus tard secrétaire général de la Confédération générale de vignerons du Midi. C'est dans le cadre du comité d'Argeliers, qui regroupe tous les producteurs, qu'est préparée la riposte à la crise[19]. Le 14 mars, Albert Sarraut, originaire de Bordeaux, sénateur de l'Aude et sous-secrétaire d’État à l’Intérieur, se fait tancer par Clemenceau pour avoir tenté de plaider la cause de son électorat : « Je connais le Midi, tout ça finira par un banquet » lui affirme Clemenceau, président du Conseil qui siège place Beauveau, au ministère de l'Intérieur[20].
Le 24 mars, devant 300 personnes se tient un premier meeting organisé par le « Comité d’Argeliers » à Sallèles-d'Aude. Marcelin Albert, se fait remarquer par ses dons d'orateur et son charisme. Pour les viticulteurs présents, il devient l'apôtre, le roi des gueux, le rédempteur. Le principe de tenir chaque dimanche un meeting dans une ville différente est adopté[20].
Le 21 avril, dix à quinze mille viticulteurs se retrouvent à Capestang[21]. Ce dimanche a lieu la publication du premier numéro du Tocsin édité par le Comité d’Argeliers. C'est un hebdomadaire dont Marcelin Albert assume la direction et Louis Blanc la rédaction. Ce numéro contient une adresse au Parlement afin que soit votée une loi contre la fraude[20].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26]. En 2018, la commune comptait 2 165 habitants[Note 4], en augmentation de 6,76 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %). |
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château d'Argeliers, château classé aux monuments historiques en 1951[29].
- Église Saint-Vincent d'Argeliers.
Personnalités liées à la commune
- Marcelin Albert (1851-1921) : meneur de la révolte des vignerons du Midi en 1907, né et mort à Argeliers ;
- Élie Bernard (?-1935) : un autre leader avec Richard et Cathala de la révolte des vignerons du Languedoc en 1907 au départ d'Argeliers, emprisonné à la prison de Béziers avec le docteur Ernest Ferroul, député-maire de Narbonne, Richard et Cathala, il fut nommé directeur du journal syndical l'Action Viticole puis secrétaire général de la Confédération générale des vignerons et meurt en 1935[30] ;
- Étienne Bonnes (1894-?) : international de rugby à XV né à Argeliers ;
- Léon Cordes (1913-1987) : écrivain, dirigea une troupe de théâtre à Argeliers.
- Jean-Louis Gouttes (1739-1794) : curé d'Argeliers, il est élu député du clergé de la sénéchaussée de Béziers au États généraux de 1789.
Héraldique
Blason | D'azur au pal fuselé d'argent et de sinople. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Plan séisme
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Argeliers », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1282 - (ISBN 2600001336).
- Amancio Tenaguillo y Cortázar, Le vin sur la scène de l'histoire. 1907 : La révolte des vignerons dans le Midi
- Révoltes vigneronnes 1907, Languedoc, 1911, Champagne
- Midi 1907, l'histoire d'une révolte vigneronne
- La crise viticole de 1907 sur le site histoireduroussillon.free.fr
- « Élection à Argeliers : Gilles Laur passe... au deuxième tour », L'Indépendant, (lire en ligne)
- « Le maire d'Argeliers démissionne », sur La Dépêche du Midi, (consulté le )
- « Gérard Leteissier élu maire de la commune », sur L'Indépendant, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Château d'Argeliers », notice no PA00102537, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Révolte des vignerons à Argeliers
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